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mardi, 04 mars 2008

A vot'bon cœur m'sieurs dames !

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podcast
Vendredi 7 et samedi 8 mars aura lieu la collecte de nourriture pour les restos du cœur. Je me trouverai, comme d'habitude, dans le hall du Super -U de ma ville, en compagnie de trois autres copines. Ça n'est pas toujours très plaisant car on a droit, parfois, à des réflexions très désagréables du style :

« Ils n'ont qu'à chercher du boulot, ces feignants !»

Trouver du boulot, comme s'il suffisait de tendre le bras et hop ! ça vous tomberait tout rôti dans le creux de la main. Pour certains, c'est devenu impossible : pas de qualification, pas de moyen de locomotion. Ils sont très vite rattrapés par une espèce de léthargie, un état dépressif leur ôtant le peu d'énergie encore disponible. C'est un engrenage duquel il est très difficile de sortir sans une aide constante et durable. 

Bref, je vais faire ma distribution de papiers et la collecte sans état d'âme. Ce que je déplore, c'est de ne pas voir dans nos locaux les plus démunis, ceux qui n'ont vraiment pas un centime d'euro dans leur poche. Mais CLodo ne fréquente pas ce lieu. Pour quelle raison ? Je n'en sais rien ! 

 N'en déplaise à certains d'entre vous ( qui d'ailleurs ne viennent probablement plus ici), je remets la même musique, un peu ringarde parait-il... Ringarde, sans doute, mais on ne donne pas dans l'esthétisme. 23 ans qu'on chante le même refrain, 23 ans que des bénévoles donnent de leur temps pour aider ceux qui sont dans le besoin. Et même si l'on peut regretter parfois certains dérapages dans le fonctionnement , on se console en voyant que grâce à nous certains arrivent à s'en sortir. Cela donne l'envie de continuer à s'investir ! Alors, comme disait Coluche :

« Moi je file un rencart à ceux qui n'ont plus rien

Sans idéologie, discours ou baratin

On vous promettra pas les toujours du grand soir

Mais juste à manger et à boire.

A tous les recalés de l'âge et du chômage

Les privés du gâteau, les exclus du partage

Si nous pensons à vous, c'est en fait égoïste

Demain nos noms peut-être grossiront la liste. »

vendredi, 29 février 2008

Récapitulatif de Février

480529235.jpgComme vous ne le savez peut-être pas, j'ai plusieurs blogs. ( comme si un seul ne suffisait pas, m'enfin...). J'ai déjà remarqué que je n'ai pas les mêmes lecteurs suivant les blogs. Aussi, pour plus de clarté et pour plus de diversité, je vais désormais faire un récapitulatif des notes proposées dans le mois écoulé.

On commence donc en février. Au menu, je vous propose :

1. Flânerie à Chinon

2. Carnaval de Manthelan

3. La casa Battlo à Barcelone

4. Arrivée du printemps au jardin botanique de Tours

5. Paris chic et choc

6. Nouveaux dessins muraux

 

mardi, 26 février 2008

Adios Fidel


podcast
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99871826.jpg1329853683.jpgÇa y est enfin, Fidel laisse sa place à la tête du pays. Cela pourrait paraître comme une nouvelle réjouissante, sauf qu'il est remplacé par son frère Raoul, ancien ministre de l'Intérieur, qui n'est pas un tendre non plus. Il ne faut donc pas s'attendre à un changement politique radical, mais plutôt à une continuité de délabrement de ce pays. Il est loin le temps où Cuba faisait trembler toute l'Amérique. Depuis la chute du Mur de Berlin et la dislocation de l'URSS, le pays a sombré peu à peu dans un isolement économique total, renforcé par l'embargo des Etats Unis toujours d'actualité.

Si vous écoutez les touristes, ils vous diront que " l'on s'éclate à Varadero". Ça je n'en doute pas un seul instant ! Tout a été mis en place pour offrir aux vacanciers un cadre idyllique; Pour s'en convaincre, il suffit de cliquer ICI. 

Seulement Varadero n'est pas Cuba, Varadero n'est qu'un complexe touristique sans âme pour personnes en manque de soleil et qui peuvent s'offrir ce lieu de détente pour une somme relativement modique. 

Cuba, c'est tout autre chose : c'est d'abord une population qui vit encore avec des tickets de rationnement, qui n'a pas la même monnaie que celle des touristes ce qui l'empêche bien évidemment de pouvoir acheter dans les magasins spéciaux. De toute façon même s'ils en avaient la possibilité, ils n'en auraient pas les moyens financiers. 

Cuba c'est aussi un pays où la police est partout. Oh, bien sûr, on ne la voit pas, mais elle est à chaque coin de rue, discrète, habillée en civil. Et gare aux Cubains qui s'aventurent à vouloir marchander avec les touristes !

C'est le pays de la débrouillardise. des petites combines pour améliorer le quotidien. Dans les fabriques de cigares, il n'est pas rare de voir des ouvriers vous proposer des lots de 10 cigares pour un billet de dix dollars. Ça se fait plus ou moins discrètement, le contremaître ferme les yeux, d'ailleurs il doit prendre sa part du profit par la suite.

Que leur reste t-il ? La musique, le soleil, l'espoir... Allez ma petite dame, tu peux continuer à fumer tranquillement ton cigare, ce n'est pas encore demain que les choses vont changer.

vendredi, 22 février 2008

Est-ce bien raisonnable ?

597165242b5e033aa826cc38685876ae.jpgToute cette glace à la crème et ce chocolat ? Hum, miss Vera, dis-moi un  peu ?

Allez on va faire semblant de ne pas avoir vu, un anniversaire, ça se fête quand même ! Ne serait-ce pas le restaurant où vous êtes allés pour l'anniversaire de ton mari ?d2644483b1c57dbff8010ec43981b287.jpg

Quelques baisers virtuels, je pense bien à toi. Je ne t'oublie pas mais j'ai quelques soucis  informatiques en ce moment. Et pour couronner le tout, j'ai de nouveau une bonne bronchite ! Moins bonne surement que ton dessert.

lundi, 18 février 2008

Les enfants de Don Quichotte ...

refont parler d'eux. Tout d'abord en mettant en ligne une vidéo,La poudre aux yeux, puis en organisant un rassemblement prévu à Paris le 21 février. ( voir ICI)

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Je viens de terminer la lecture du livre de Patrick Declerck , Les naufragés, sorti dans la collection Terre Humaine. C'est un plongeon dans le monde des délaissés de notre société, de ceux qui, pour diverses raisons se sont retrouvés à la rue. Il dénonce les aberrations d'un système qui tente de réinsérer des gens qui ne le veulent pas, qui ne sont plus en condition de le pouvoir.98acacb5a0e6ff036610de2603b206b1.jpg

Au fil des pages, on découvre la vie de souffrance, les violences, la maladie, la désespérance de tous les laissés pour compte de notre société de consommation. Le livre se termine au cimetière de Nanterre, un cimetière de nulle part où sont enterrés les clochards. Quelques croix de bois, des fois le nom n'est plus lisible, seulement une date...

Je suis comme beaucoup d'entre vous je suppose. Je détourne souvent le regard, gênée, ne sachant que faire devant ceux qui mendient quelques pièces pour aller ensuite s'acheter une bouteille de vin. L'alcool est un puissant anxiolytique qui leur permet de ne pas sentir la souffrance.

Fermer les yeux, ne pas voir ce qui fait peur, jouer à l'autruche en quelque sorte. Je ne me sens jamais très fière d'agir ainsi. Et pourtant, un regard, un geste, montrer qu'on les voit, ça ne coûte rien, juste un peu de chaleur humaine... Serions-nous devenus à ce point insensibles ?

On installe des brumisateurs pour les salades dans les grandes surfaces, on vend maintenant des croquettes light pour les animaux, et on laisse des gens vivre dans la rue et mourir de froid. Allons, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond sur cette planète ! 

« Clodo est là pour enseigner cette terrible vérité : la normalité est sans issue. Sous le masque bienveillant de nos démocraties se cache cette totalitaire injonction : Citoyen sera productif ou lentement, et sans bruit, mis à mort.

Qu'on ne s'y trompe pas. La souffrance des pauvres et des fous est organisée, mise en scène, nécessaire. La République tout entière verse des larmes de crocodile à la mémoire de nos chers disparus de la rue. Clodo vivant embarrassait ; voici son cadavre, garanti pur misérable hypothermique, déclaré d'utilité publique. » Patrick Declerck, " Le sang nouveau est arrivé " , Ed. Gallimard