jeudi, 26 mai 2011
129. Le retour de Sade
Je ne veux pas vous parler ici du célèbre marquis, mais de la chanteuse Helen Folasade Adu, plus connue sous le pseudo de Sade.
Elle a effectué son grand retour sur scène à Paris le 17 mai dernier et ce fut un succès (pour les fans en tout cas).
Je l'ai découverte tout à fait par hasard il y a environ dix ans et depuis sa musique m'accompagne bien souvent en voiture.
Un petit aperçu avec ces deux vidéos :
Sade - Paradise par djoik
Sade : Soldier Of Love (Official Video) HQ par wonderful-life1989
22:35 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : chanteuse, sade
mercredi, 25 mai 2011
128. Parias
D'emblée, le ton du livre nous est donné avec le prologue :
« Nous venions de tourner dans une venelle à l'odeur de papier. Des marchands, assis sur des piles de feuilles qu'ils vendaient à la pièce, repoussaient à coups de savates une vache, aux cornes ornées de boules, qui tentait d'attraper une liasse d'épreuves poussiéreuses et jaunies. La bête recula et bousa presque sur nos pieds quand une jeune fille, d'une extrême maigreur, un bébé sur les bras, nous aborda la main tendue.
Bakchich, Baba, bakchich.
Elle remplissait la rue d'une litanie plaintive, la bouche tordue, pleine de sanglots refoulés. Des taches blanches et squameuses déparaient ses mains. Menviel s'apprêtait à l'envoyer promener, mais l'Américain lui fit remarquer les yeux vitreux du nourrisson. Le petit visage, emmailloté dans des chiffons douteux, était presque bleu. La tête, minuscule, dodelinait sur un cou trop maigre pour la soutenir. Une odeur fétide se dégageait de lui.
— Caressez cet enfant, ordonna l'Américain d'une voix blanche.
J'allais m'interposer. Déjà Menviel, si prompt à obéir, avait effleuré les joues de l'enfant.
— Il est tout froid.
— Et savez-vous pourquoi il est tout froid ? s'écria l'Américain. Il est tout froid parce qu'il est mort depuis deux ou trois jours et que cette jeune salope fait de l'argent avec son cadavre.
Nous sursautâmes. Il aboya un ordre en hindi et la loqueteuse, apeurée, s'enfuit dans la foule avec son sinistre fardeau.
— Vous le saviez ! Vous le saviez ! balbutia l'archéologue au bord du malaise, pourquoi m'avez-vous demandé de le toucher ?
— Pour vous faire toucher du doigt la réalité indienne. Il n'est pas meilleure intitiation. Et cela vaut pour vous aussi, monsieur Frédéric. »
Cet extrait est tiré du roman "Parias", de Pascal Bruckner. Je viens juste d'en commencer la lecture qui s'annonce passionnante.
20:57 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, inde, pascal bruckner, parias
mardi, 24 mai 2011
127. Etes-vous perspicaces ?
Voici une liste de quatorze noms qui ne viennent pas de mon imagination, mais qui ont été donnés à ...
À vous de trouver !
En attendant vos réponses, voici donc la liste :
Pyrame, Gazette, Ludovic-le-Cruel, Félimare, Mounard-le-Fougueux, Serpolet, Mimi-Piaillon, Perruque, Lucifer, Rubis-sur-l'ongle, Ludoviska, Thisbe, Soumise, Racan.
19:27 Publié dans Enigmes | Lien permanent | Commentaires (6)
lundi, 23 mai 2011
126. Sur les terres du cardinal
« Nous arrivâmes par une avenue qui borde un côté du parc. Enfin on se trouve en une place fort spacieuse ; je ne me souviens pas bien de quelle figure elle est : demi-ronde ou demi-ovale, cela ne fait rien à l’histoire, et pourvu que vous soyez avertie que c’est la principale entrée de cette maison, il suffit. Je ne me souviens pas non plus en quoi consistent la basse-cour, l’avant-cour, les arrière-cours, ni le nombre de pavillons et corps de logis du château, encore moins de leur structure. [ …]
C’est assez que le tout est d’une beauté, d’une magnificence, d’une grandeur digne de celui qui l’a fait bâtir. Quand on a passé le pont-levis, on trouve la porte gardée par des dieux, Mars et Hercule. […]
Autour du château sont force bustes et force statues, la plupart antiques, comme vous pourriez dire des Jupiters, des Apollons, des Bacchus, des Mercures et autres gens de pareille étoffe ; […]
Je ne m’amuserai à vous décrire les divers enrichissements ni les meubles de ce palais. Nous n’eûmes quasi pas le loisir de considérer ces choses, l’heure et la concierge nous faisant passer de chambre en chambre, sans nous arrêter qu’aux originaux des Albert Dürer, des Titien, des Poussin, des Pérugin, des Mantegna et autres héros dont l’espèce est aussi commune en Italie que les généraux d’armée en Suède. […]
Nous sortîmes de cet endroit, et traversâmes je ne sais combien de chambres riches et magnifiques, des mieux ornées, et dont je ne dirai rien ; […] Toutefois je vous avouerai que l’appartement du roi m’a semblé merveilleusement superbe ; celui de la reine ne l’est pas moins.[…]
Enfin nous descendîmes dans les jardins, qui sont beaux et fort étendus. Rien ne les sépare d’avec le parc. C’est un pays que ce parc, on y court le cerf. Quant au jardin, le parterre est grand et l’ouvrage de plus d’un jour. Il a fallu pour le faire qu’on ait tranché toute la croupe d’une montagne.»
Ainsi s’exprime, dans une lettre à sa femme, le fabuliste Jean de la Fontaine, décrivant sa visite chez le cardinal de Richelieu.
Armand Jean du Plessis ! Un homme exceptionnel et qui, à l’apogée de sa gloire, voulut créer son propre petit royaume. En 1632, le roi Louis XIII lui donna donc l’autorisation de bâtir un château et un bourg, clos de murs et fossés, avec deux marchés par semaine.
Les travaux furent confiés à l’architecte Jacques Lemercier. Il reste par bonheur des gravures d’époque :
La mort du cardinal en 1642 sonna le glas de la ville qui retomba vite dans l’oubli.
Aujourd’hui, que reste-t-il de tout cela ?
Le château n’existe plus. Il fut racheté par des marchands de biens qui le démantelèrent totalement. Reste seulement le dôme et l’orangerie, perdue au fond du parc.
La ville, quant à elle, subsiste bien. Son tracé rectiligne, sa symétrie en font un exemple d’architecture du XVIIe siècle.
Hier donc, je suis allée me balader à Richelieu en compagnie de Christine. Il faut bien avouer que l’on ne vient pas à Richelieu par hasard. C’est retiré de tous les grands axes touristiques.
La rue Royale avec ses hôtels particuliers, presque similaires (quelques détails différent) a gardé de sa grandeur, malgré une restauration un peu surprenante : ainsi les façades de certaines maisons laissent apparaître la pierre, tandis que d’autres ont été recouvertes d’un crêpi dont la couleur varie d’une maison à l’autre !
La place de l’église a été également rénovée. Autrefois elle était divisée en quatre sections identiques bordées d’arbres. Aujourd’hui c’est un immense parking au milieu duquel trône un malheureux jet d’eau. Ça donne une impression de grand vide.
Quelques magasins étaient ouverts, mais on doit bien avouer que les touristes étaient peu nombreux !
Décidément, la ville de Richelieu a bien du mal à sortir de sa torpeur …
Le matin, nous étions allées voir l’abbaye de Bois-Aubry, à Luzé. Je voulais surtout montrer la tombe de Yul Brynner à Christine. Elle se situe près de l’abbaye, en bord de champs. Et là, surprise ! Le petit cimetière des moines orthodoxes est entièrement clos de barbelés électrifiés empêchant tout accès ! Si on avait voulu mettre une fleur sur la tombe (ce qui n’était pas le cas) on n’aurait pas pu. Étrange tout de même !
17:30 Publié dans Balades tourangelles | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : richelieu, cardinal, ville, architecture
samedi, 21 mai 2011
125. Côté jardin
Depuis mon retour de voyage, je n'ai pratiquement rien fait ( si ce n'est jouer à Cityville bien sûr !). Avec ce temps exceptionnellement chaud, la nature a pris de l'avance et les rosiers sont tout en fleurs. Cette semaine, je me suis donc décidée à faire du grand nettoyage. Christine est venue me donner un coup de main et nous avons lessivé la terrasse qui était devenue toute noire. Pour ça nous avons utilisé de la lessive St Marc. Le résultat est époustouflant !
Allons faire un petit tour :
Maintenant, tout est au top. Je n'ai plus qu'à en profiter... comme Théo !
19:45 Publié dans Bienvenue chez moi | Lien permanent | Commentaires (6)