mardi, 14 septembre 2010
355. Bienvenue en Outre-Manche
Je vais de surprises en surprises. Me voici maintenant rendue de l’autre côté de la Manche.
Nous sommes aux VIIIème et IXème siècles.
Ah, mais voici que s’avance le n° 4 578 594 752 264. Je vais tâcher de l’interroger pour en savoir un peu plus sur lui.
— Good afternoon, Sir, what’s your name, please ?
— I am the king, the first king of England and my name is Egbert.
( Pour plus de compréhension nous allons continuer la conversation en français !)
— Eh bien bonjour votre Altesse, … votre Majesté, … enfin je ne sais pas comment on dit exactement.
— Ah mais, Tinou of Tours, appelez-moi tout simplement Egbert !
— Ah bah tant mieux, ça simplifiera les relations. Donc, Egbert, pouvez-vous nous parler un peu de vous ?
— Je suis né vers 770. Je me suis marié avec Redburga, qui était parente avec l’empereur des Francs de l’époque, à savoir Louis Ier le Pieux. J’ai passé plusieurs années d’exil dans votre pays. Je fus successivement roi du Wessex (802-829), roi du Kent (825-829) et roi d’Angleterre de 829 à 839, date de ma mort.
La traduction 1823 par Rev Ingram se présente comme suit: AD 829.
Cette année a été la lune éclipsée, sur la masse mi-hiver cette nuit, et le roi Egbert, au cours de la même année, a conquis le royaume de Mercie, et tout ce qui est au sud de la rivière Humber, soit le huitième roi qui était souverain de toutes les les possessions britanniques. Ella, roi du Sud-Saxons, fut le premier qui avait un si grand territoire, le second a été Ceawlin, roi des West-Saxons: le troisième a été Ethelbert, roi de Kent, le quatrième a été Redwald, roi de l'Est- Angles, le cinquième a été Edwin, roi de la Northumbrie, le sixième a été Oswald, qui lui succéda, la septième a été Oswy, le frère d'Oswald, le huitième Egbert, roi de l'Ouest-Saxons. Ce même Egbert mena une armée contre les Northumbriens autant que les termes Dore, où ils l'ont rencontré, et a offert de l'obéissance et la soumission, l'acceptation de laquelle ils sont rentrés chez eux.
C’est mon fils, Ethewulf qui me succéda, puis mon petit-fils Alfred surnommé saint Alfred.
Mon arrière-petite-fille, Elfthryth, épousa en 884 Baudoin II le Chauve de FLANDRES. Et, de fil en aiguille, nous arrivons jusqu’à Peggy, c’est cela ?
— Tout à fait, Votre Grandeur Sérénissime … euh, je veux dire Egbert.
— Mais vous-même, dear Tinou, vous avez des ancêtres anglais ?
— Cela m’étonnerait beaucoup, quoique, il ne faut douter de rien… En tout cas, je vous remercie beaucoup pour cet interview et je classe votre fiche avec les précédentes.
Pour en savoir plus sur Egbert, cliquez ICI.
18:26 Publié dans Généalogie | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 12 septembre 2010
354. Ces lointains ancêtres -1-
Il est quand même assez troublant d’obtenir plus de renseignements sur des ancêtres du IX e siècle que sur ceux vivant au XIX e … Mais l’explication en est simple. D’un côté vous avez des personnalités qui ont marqué le cours de l’histoire de notre pays, tandis que de l’autre, il s’agit de personnes comme vous et moi, dont on ne parlera plus dès leur disparition – ou presque.
Comme je vous l’ai dit dans une précédente note, j’ai trouvé une filiation du côté de mon mari, dans le nord de la France, avec une famille (les de BONNIERES) qui était affiliée aux puissants. De fil en aiguille, je suis donc arrivée à Charlemagne, Charles Martel, Dagobert, Pépin le Bref etc. Le classement de tous ces ancêtres dans l’arbre généalogique de ma fille (moi, je ne suis pas concernée), s’avère des plus difficiles car les numéros sont impressionnants de longueur et forcément, j’ai fait des erreurs. Mais cela ne m’empêche pas de continuer mes investigations car j’adore l’histoire et la période du Moyen-Age est très intéressante. On découvre de vieux prénoms féminins : Ermengarde, Cassine, Hawise, Ragnétude, Gerberge, Giselberte, Ermentrude, Géronitrude, Brunehaut, Alpaïs, Avicie, Frédégonde, Nanthilde, Bilichilde, Jolente, Berthilde, Ignode, Valburge, Godehilde, Chrotechilde ( pas facile à porter de nos jours !).
Des prénoms masculins tout aussi désuets : Odoacre, Ramelin, Nithard, Enguerrand, Ricwin, Roricon, Ansber, Eberhardt, Huoching, Guyon etc.
Des surnoms parfois très évocateurs : Eustache l’œil perçant, Guy Barbe blanche, Rainier au long col, Baudoin Bras de fer, Henri l’oiseleur, Hugues le Poltron, Robert le Diable, Pépin pépin pippi le vieux.
Je continue donc à remplir une fiche pour chaque nouveau patronyme découvert. Cette semaine, mes trouvailles m’ont ramenée à Tours par l’intermédiaire du numéro suivant que je vous présente donc illico :
Bonjour n° 2.289.297.376.065. Pouvez-vous vous présenter ?
Oui bien sûr, je m’appelle Judith … Judith de Bavière. Je suis née en début d’année 800 et je suis la fille du comte Welf Ier de Souabe et de Heilwige von Sachsen. Le roi de France, Louis le Pieux est veuf et décide de se remarier à partir de février 819. Aussi lui suis-je présentée et il fut aussitôt conquis par ma beauté. Ce sont les poètes de l’époque qui le clament.
Lors de la venue des Danois à la Cour, le poète Ermold le Noir me décrit ainsi :
« Judith a revêtu une tunique chargée d’or et de pierres précieuses, comme Minerve en eût pu tisser une ; un bandeau doré rehaussé de pierreries entoure son front, un large collier couvre le haut de sa gorge, un cercle d’or s’arrondit, sinueux autour de son cou, des bracelets enserrent ses bras, une ceinture d’or et de pierres précieuses qui pèse plus de 3 livres tombe sur ses hanches, un manteau d’or est posé sur ses épaules. »
C’est ainsi que je devins reine de France. De mon mariage avec Louis, j’ai eu deux enfants, une fille, Gisèle et puis un fils, Charles, que l’on surnomma plus tard le Chauve, en raison d'une calvitie prononcée. Toute ma vie fut un combat pour imposer mon fils comme roi. Je dus lutter face à Lothaire, le fils aîné de mon mari, qui ne voulait pas partager le royaume. On m’exila un temps en Italie et mon fils fut enfermé à l’abbaye de Prüm, près de Trèves, en Allemagne.
Enluminure représentant Charle le Chauve et Marie de Bourbon, sa deuxième épouse :
Je finis ma vie dans la bonne ville de Tours, à l’âge de 43 ans, au début de l'hiver 843, particulièrement rigoureux :
« Cet hiver particulièrement froid et long abonde en maladies très nuisibles à l’agriculture, au bétail et aux abeilles. Le monde était dans la tristesse, les rapines et les maux de toutes sortes s’étendaient partout, en même temps que les intempéries arrachaient à tous l’espoir des récoltes à venir… »
Mon corps fut inhumé à l’endroit où se dresse actuellement la tour dite de Charlemagne.
Petite question, Tinou : Peggy a-telle hérité de ma beauté ?
Euh, étant sa mère, je suis mal placée pour répondre à cette question au risque d’être partiale. Disons qu’elle n’est pas laide et puis il y a eu un tel brassage sanguin depuis tous ces siècles …La consanguinité qui était monnaie courante de votre temps, a aujourd’hui pratiquement disparu.
21:37 Publié dans Généalogie | Lien permanent | Commentaires (2)
353. Prison provisoire
Bzzz, bzzz ... Laissez-nous sortir !
Patience, les guêpes, attendez que nous ayons terminé notre verre. Si vous étiez moins agaçantes, sans doute n'aurions-nous pas adopté ce stratagème !
C'était hier à la terrasse du salon de thé du parc oriental de Maulévrier. Nous étions une douzaine d'Ovésiens et d'Ovésiennes partis à la découverte -redécouverte pour moi - de ce lieu si reposant.
La visite avait été précédée d'un pique-nique au bord de l'eau.
14:34 Publié dans C'est en France | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : parc, oriental, maulévrier
jeudi, 09 septembre 2010
352. Les connaissez-vous ?
Quelle bonne idée d'avoir affiché les portraits de quelques chefs tourangeaux sur les grilles du jardin de la préfecture ! Souvent on connait, soit par ouïe-dire, soit pour avoir eu l'occasion d'y aller, le nom de leurs restaurants, mais on n'a pas forcément eu la chance de voir les cuistots.
En voici donc cinq, installés à Tours. Je vous les présente plus en détail ICI.
03:23 Publié dans Tours, ma ville | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuisiniers, restaurants, tours
mercredi, 08 septembre 2010
351. Plongeon dans la France profonde
Un endroit comme celui que je vous présente aujourd'hui, c'est de l'or en barre ! Un bistrot comme on n'en trouve plus guère. D'ailleurs existe-t-il encore ? Mystère ... Pour cela, il faudrait aller voir sur place.
Si vous allez de Vannes à Lorient par la route nationale, faites un détour vers l'ouest en direction de Kervignac. Quant au sketch sonore qui accompagne le diaporama du café, il date des années quatre-vingt.Les deux compères qui parlent s'appellent José et René.
Mais trêve de bavardage, poussons donc la porte et entrons ...ICI.
02:10 Publié dans Les insolites | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : café, morbihan, bretagne