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vendredi, 27 août 2010

340. De fil en aiguille -1-

1. Tout commence avec Marcomir de TOXANDRIE, un chef franc, né vers 220 et décédé vers 281.

C'est un Franc salien. Les Francs étaient considérés comme des mercenaires au service des Romains chargés de défendre les frontières de l'empire.

2. Marcomir a un fils, Gonobaud Ier de TOXANDRIE, chef, franc, né vers 245, décédé vers 289.

3. D'où : Ragaise de TOXANDRIE, chef franc, né vers 270, décédé vers 307

4. D'où : Malaric Ier de TOXANDRIE, né vers 295, décédé vers 360

5. D'où : Mellobaude de TOXANDRIE, né vers 320, décédé vers 360

6. D'où : Richimir de TOXANDRIE, né vers 350, décédé à Constantinople (Turquie) en 384.

Marié avec   Ascyla ...

7. D'où : Théodemir de TOXANDRIE , né vers 374, décédé en 414.

Vers 376 les Francs s'installent dans les environs de Cologne, en Allemagne. En 406, ils défendent le Rhin des Vandales. Ils sont les alliés du général romain Aetius contre les Huns lors de la bataille des

champs Catalauniques. Vers 451 Aetius les installe entre Cambrai et Bruxelles.  pavois[1].gif

Théodemir épouse Blesinde de COLOGNE. D'où :

8. Chlodion MEROVINGIEN, ° vers 392, décédé en 447. Il est le chef de la tribu des Francs Saliens. Marié avec Hildegonde de COLOGNE (née vers 399, décédée vers 450 à Cambrai dans le Nord) d'où :

9. Chlodebaud de COLOGNE, né vers 420, décédé en 483, d'où :

10. Sigebert de COLOGNE, né en 455, décédé en 508. Il fut surnommé le Boiteux  suite à une blessure reçue en 496 lors de la défense de l'ancien camp romain de Zulpich contre les Alamans. Par la suite, avec l'aide de Clovis et de son armée, il écrasa les Alamans à la bataille de Tolbiac non loin de Zulpich. Selon Grégoire de Tours, c'est pendant cette bataille longtemps incertaine que Clovis s'engagea à se faire baptiser si la victoire lui revenait. 

clovis1_f[1].jpgCLOVIS

« Cependant Clovis en vint aux mains avec Alaric, roi des Goths, dans le champ de Vouglé à trois lieues de la ville de Poitiers. Les Goths ayant pris la fuite selon leur coutume, le roi Clovis, aidé de Dieu, remporta la victoire ; il avait pour allié le fils de Sigebert Claude, nommé Clodéric. Ce Sigebert boitait d’un coup qu’il avait reçu au genou à la bataille de Tolbiac contre les Allemands. »

— Grégoire de Tours, Histoire des Francs, livre II, XXXVII - traduction François Guizot.

« Le roi Clovis, pendant son séjour à Paris (l’an 509), envoya en secret au fils de Sigebert, lui faisant dire : Voilà que ton père est âgé, et, il boite de son pied malade ; s’il venait à mourir, son royaume t’appartiendrait de droit ainsi que notre amitié. Séduit par cette ambition, Clodéric forma le projet de tuer son père. Sigebert, étant sorti de la ville de Cologne, et ayant passé le Rhin pour se promener dans la forêt de Buconia, s’endormit à midi dans sa tente ; son fils envoya contre lui des assassins et le fit tuer, dans l’espoir qu’il posséderait son royaume. Mais, par le jugement de Dieu, il tomba dans la fossé qu’il avait méchamment creusée pour son père. Il envoya au roi Clovis des messagers pour lui annoncer la mort de son père et lui dire : Mon père est mort, et j’ai en mon pouvoir ses trésors et son royaume. Envoie-moi quelques-uns des tiens, et je leur remettrai volontiers ceux des trésors qui te plairont. Clovis lui répondit : Je rends grâces à ta bonne volonté, et je te prie de montrer tes trésors à mes envoyés, après quoi tu les posséderas tous. Clodéric montra donc aux envoyés les trésors de son père. Pendant qu’ils les examinaient, le prince dit : C’est dans ce coffre que mon père avait coutume d’amasser ses pièces d’or. Ils lui dirent : Plongez votre main jusqu’au fond pour trouver tout. Lui l’ayant fait et s’étant tout à fait baissé, un des envoyés leva sa francisque et lui brisa le crâne. Ainsi cet indigne fils subit la mort dont il avait frappé son père. Clovis, apprenant que Sigebert et son fils étaient morts, vint dans cette même ville, et ayant convoqué tout le peuple il lui dit : Écoutez ce qui est arrivé. Pendant que je naviguais sur le fleuve de l’Escaut, Clodéric, fils de mon parent, tourmentait son père en lui disant que je voulais le tuer. Comme Sigebert fuyait à travers la forêt de Buconia, Clodéric a envoyé contre lui des meurtriers qui l’ont mis à mort ; lui-même a été assassiné, je ne sais par qui, au moment où il ouvrait les trésors de son père. Je ne suis nullement complice de ces choses. Je ne puis répandre le sang de mes parents, car cela est défendu ; mais, puisque ces choses sont arrivées, je vous donne un conseil, s’il vous est agréable, acceptez-le. Ayez recours à moi, mettez-vous sous ma protection. Le peuple répondit à ces paroles par des applaudissements de main et de bouche, et, l’ayant élevé sur un bouclier, ils le créèrent leur roi. Clovis reçut donc le royaume et les trésors de Sigebert et les ajouta à sa domination. »

— Grégoire de Tours, Histoire des Francs, livre II, XL - traduction François Guizot.

11. Chlodéric de COLOGNE est marié à Chrotechilde de BURGUNDIE d'où :

12.Munderic de COLOGNE, décédé en 509, d'où :

13. Mummolin de SOISSON, né en 530, décédé en 566, marié avec Palatinat d'ANGOULEME, d'où :

14. Bodogisel saint Arnaud d'AQUITAINE, né en 562, décédé en 589, marié avec Oda de SAVOIE, d'où :

15. Arnoul le saint de METZ, né le 13.08.582, décédé le 16.08. 641, marié vers 614 avec Dode d'HERISTAL

A suivre

mercredi, 25 août 2010

339. Voyage express

Avez-vous 8 minutes 19 secondes de temps libre ? Oui ? Alors, c'est le temps qu'il vous faudra pour effectuer l'aller-retour Marrakech-Ouarzazate à la mode Tinou !

Maroc 1 698.JPG

Si ça vous tente, c'est ICI.  

338. L'évasion du duc de Guise -2-

Sur son chemin, avant d’atteindre le faubourg la Riche, Charles trouve un boulanger conduisant à l’abreuvoir un cheval tout harnaché, il s’en empare et monte dessus. Mais, à peine a-t-il fait quelques pas que la selle se désangle, tourne et le jette à terre. Un ancien sergent de la ligue, nommé Barillet, rejoint le duc à ce moment. Celui-ci croit que c’est un soldat de la garnison envoyé à sa poursuite, se rend à lui et consent à rentrer dans sa prison. Le soldat, étonné, lui demande alors son nom, le prince s’étant fait connaître, le sergent met aussitôt pied à terre et lui donne son cheval, plus alerte et mieux harnaché que celui qu’il montait. Alors, prenant le galop, il se dirige vers le Cher et rejoint le baron de la Maisonfort, qui l’attendait de l’autre côté de la rivière, avec deux cents gentilshommes. Le duc arrive enfin sain et sauf à Bourges le 18 août, où il est reçu par des acclamations.

Voilà, tout est bien qui finit bien… pour le duc de Guise en tout cas. L’histoire ne raconte pas le sort réservé à la blanchisseuse qui avait fourni la corde !

Quant à Charles de Guise, il rejoint bientôt Paris où il devient le chef de la Ligue catholique.

Procession armée de la Ligue à Paris en 1590, musée Carnavalet

450px-Procession_de_la_Ligue_1590_Carnavalet[1].jpg

mardi, 24 août 2010

337. L'évasion du duc de Guise -1-

220px-Justus_Sustermans_013[1].jpgCharles Ier de Guise est né le 2 août 1571 à Joinville, il décèdera le 30 septembre 1640 à Cuna en Italie.

Quel rapport avec la ville de Tours ?

Eh bien il fut emprisonné durant près de trois ans dans le château de Tours et réussit à s’enfuir.

Reprenons l’évènement en détail :

Le jeune Charles est âgé de dix-sept ans lorsque son père, Henri Ier de Guise, dit Le Balafré, est assassiné au château de Blois, le 23 décembre 1588. Toute sa famille est arrêtée et il se retrouve emprisonné dans une des tours du  château de Tours, confié aux bons soins du seigneur de Rouvray et de Jean d’O, qui étaient assistés de 100 hommes de la garde du roi, de 30 archers et de 12 Suisses. trschateau2[1].jpg

Nous sommes le 15 août 1591. Cela fait bientôt trois ans que le jeune homme est prisonnier à Tours. 

Charles entend midi sonner ; il descend à la chapelle du château pour y faire ses dévotions puis revient à la tour et s’entretient avec ses gardes. Au moment de pénétrer dans la tour, il leur propose un défi : c’est à qui montera le plus vite, à cloche-pied, l’escalier de la tour.

Par respect, les gardes lui laissent gravir les premières marches, il prend aussitôt sa course, escalade l’escalier, atteint sa chambre, en ferme la porte -doublée de fer- aux verrous et ordonne à ses gens de ne l’ouvrir à personne, quelque menace qu’on puisse leur faire.

Le duc prend aussitôt une corde que la blanchisseuse avait glissée la veille dans son linge, l’attache à un bâton qu’il place entre ses jambes et passe par la fenêtre, soutenu par ses domestiques. Quelques gardes l’aperçoivent des fenêtres du château et tirent sur lui ; à ce moment, ses domestiques, effrayés, lâchent la corde tout à coup et le duc tombe de la hauteur de quinze pieds environ (soit à peu près 4m50). Cette chute lui occasionne une légère blessure au genou qui ne l’empêche cependant pas de se relever et de s’enfuir, harcelé par les cris d’une vieille femme qui ne cesse de répéter :

Le Guisard se sauve !

 

On s’y croirait, n’est-ce pas ? Bon, je garde la suite pour demain !

lundi, 23 août 2010

336. Des hôtes très discrets

Camille à Auguste :

"Vous ne pouvez vous figurer comme il fait bon à l'Islette ! ...

Et c'est si joli là ! ...

Si vous êtes gentil, à tenir votre promesse, nous connaîtrons le paradis ..."

Prépa1.jpg

Reconnaissez-vous ces deux personnages ? Il s’agit de Camille Claudel et d’Auguste Rodin.

Entre 1890 et 1893 ils firent en effet plusieurs séjours en Touraine. Et c’est au château de l’Islette, sur les bords de l’Indre près  de Cheillé, qu’ils sont venus se réfugier pour y vivre un amour passionné qui, hélas, ne dura pas.

Ce joli château Renaissance, qui rappelle un peu son illustre voisin, le château d’Azay-le-Rideau, a subi quelques transformations depuis sa construction : les deux tours ont été arasées, les douves comblées, le  pont-levis supprimé et les fenêtres du haut transformées en lucarnes.A-l-Islette[2].jpg

C’est dans ce lieu que Camille Claudel trouva sa  petite châtelaine. La fillette qui lui servit de modèle pour ses différentes sculptures était en effet la fille de la propriétaire, Madame Courcelles.

Depuis juillet dernier, les actuels propriétaires ont ouvert le château aux visites. Si vous ne l’avez encore fait, je vous conseille cette sortie très agréable. On peut se promener dans le parc et admirer l’ancien moulin sur l’Indre. Une belle visite en définitive !