Si vous n'aimez pas les iris

je serais bien tentée de vous dire : circulez, il n'y a rien d'autre à voir !

Lundi je suis allée au prieuré de Saint-Cosme, dernière demeure où vécut Pierre de Ronsard. J'ai beau connaître l'endroit, c'est à chaque fois un ravissement. En ce moment donc, les iris sont en fleurs. J'en ai donc profité pour faire un diaporama.  C'est encore un peu tôt pour les pivoines et les rosiers. Pas grave, j'y retournerai ! Justement le week-end prochain se tient la fête de la rose. A cette occasion, de nombreux horticulteurs viennent proposer leur production. Des centaines de rosiers, de toutes les couleurs et de toutes les grosseurs...

Pour l'instant voici donc les iris.

L'année dernière, j'avais acheté un rosier grimpant "Pierre de Ronsard", espèce ancienne d'un rose très pâle. Il semble se plaire à l'endroit où je l'ai planté. J'ai donné mon rosier " Dee Dee Bridgewater" à Thierry qui l'a planté devant chez lui. Espérons que les gens ne viendront pas lui couper les fleurs !

Ce matin, j'ai envisagé d'aller au jardin botanique pour photographier les pivoines. Encore cela dépendra t-il de ma possibilité à pouvoir passer les vitesses. La déchirure musculaire me fait toujours très mal et j'ai fini la boîte de médicaments. Si demain cela ne s'améliore pas, j'irai voir ma toubib.

L'envie de dessiner m'a reprise. J'ai donc ressorti la boîte de feutres et je fais des dessins géométriques sur des plaques de contreplaqué. Une fois vernies, je les installe dans le jardin. Ça met un peu de couleur supplémentaire. Mais surtout, j'ai remarqué que cela me détend énormément. Je suis moins agressive.

Vous me rétorquerez peut-être qu'une femme qui aime autant la nature et les animaux ne peut pas être foncièrement méchante. Détrompez-vous ! L'un n'empêche pas l'autre. Je crois d'ailleurs que plus on apprécie la nature et plus on se détourne des gens en général.

Hier par exemple, j'ai constaté que mon petit voisin était de retour. Il suffit de le voir  taper dans son ballon comme un forcené. Et qui dit ballon dit bien sûr envoi intempestif du dit objet chez " la voisine "... Ça n'a pas loupé, il y avait à peine un quart d'heure qu'il s'époumonnait à se prendre pour le plus grand footeux que le ballon atterrit sur ma pelouse. J'étais à ce moment précis devant mon ordinateur en train de faire une partie de solitaire. Trente secondes plus tard, la sonnette de la porte d'entrée retentit. Au même instant le téléphone fixe sur mon bureau se met à sonner. Je réponds donc au téléphone, sachant qui était à la porte.

Ah mais, c'est que le petit jeune homme s'est brusquement impatienté et a fini par sonner à tout rompre. Quand j'ai eu fini ma conversation, je me suis alors dirigée en trombe vers la porte que j'ai ouverte brusquement :

« Qu'est-ce que c'est que ces façons de déranger les gens ? Ça ne sert strictement à rien de sonner ainsi, si ce n'est de me mettre en colère !

Je suppose que tu viens une fois de plus récupérer ton ballon ?»

Comme j'ai une voix assez grave et que je n'ai pas un air spécialement aimable, le gamin s'est retrouvé tout penaud et il a viré au rouge. J'étais contente de l'effet produit ; désormais il va faire un peu plus attention au risque de devoir m'affronter de nouveau. Non mais alors !  

Je ne suis pas aussi méchante que je veux bien le dire. Et puis, dans un mois toute la petite famille va déménager pour aller vivre à la campagne. Alors je vais faire un petit effort. Après tout, je sais qui je perds mais je ne sais pas encore qui je vais récupérer comme nouveaux voisins. Il se peut fort bien que j'en arrive à le regretter, ce môme.

Ce matin, au jardin : première rose et une butineuse sur un cosmos.

 

Quand maman Houellebecq se met en colère

ça donne un livre, "L'innocente", qui parait ces jours-ci dans les librairies.

Lucie Ceccaldi est la mère de l'écrivain Michel Houellebecq. Elle n'a pas élevé son fils, l'abandonnant à l'âge de cinq mois pour parcourir le monde.

Dans son livre  Les particules élémentaires , paru en 1998, Houellebecq dresse un portait peu flatteur de cette mère "indigne". Il ira même jusqu'à annoncer sa mort dans une interview.

La vieille femme, vieille par l'âge, mais l'œil et l'esprit en éveil, ressemble un peu à Alice Sapritch. On l'imagine aisément jouer le rôle de Folcoche dans "Vipère au poing" d'Hervé Bazin. Non, elle n'a pas la fibre maternelle et ne s'en cache pas d'ailleurs. 

Je l'ai vue par hasard dimanche soir à la télé alors qu'elle était interrogée par un journaliste. Elle parle peu de son fils dans son livre, mais surtout de sa vie et de ses engagements politiques. Alors tout cela n'est probablement qu'une affaire de marketing afin de faire mieux vendre. De là à supposer qu'elle a des problèmes d'argent, il n'y a qu'un pas...

La campagne à la ville

Je me fais cette réflexion chaque fois que je me rends dans la plaine de la Gloriette, vaste étendue de prairie qui s'étend sur les communes de Tours et de Joué-les-Tours. C'est le lieu de rendez-vous pour les amateurs de cerfs-volants, les jeunes peuvent également y trouver un parcours dans les peupliers, on peut y amener les petits pour jouer, bref c'est un endroit idéal pour venir se détendre et pique-niquer.

Un peu plus loin on trouve le jardin potager qui s'agrandit un peu chaque année. Des activités sont proposées le dimanche matin pour les bricoleuses. Il suffit de se renseigner pour obtenir le programme et de téléphoner dans la semaine pour réserver sa place.Mais le tableau serait incomplet si j'omettais de parler de l'eau. L'eau est bien présente, un bras du Cher que les Tourangeaux surnomment "le vieux Cher", traverse cette belle étendue.

Hier après-midi, profitant d'un répit de ma déchirure musculaire, je suis donc allée m'y balader. Il y avait une fête, apparemment organisée par la communauté portugaise. Il y avait une bonne odeur de poulets grillés !

Le potager est prêt à recevoir les semis. Pour l'instant c'est un peu vide, mais dans quelques mois, cela sera un lieu exubérant, un mélange de plantes dites sauvages, des plantes fourragères, des fleurs etc. Tous les agencements sont en bambous ou en bois et cela donne un côté rustique très agréable.

Puis, au retour, je les ai soudain aperçues, agressives, se dressant dans les cieux : les grues du chantier d'en face, le chantier phénoménal qui s'étend le long du Cher dans une zone autrefois inondable et qui a été remblayée pour y construire un immense complexe. On y trouve aussi bien la faculté de sciences économiques, que des entreprises, des maisons d'habitation, des logements pour étudiants, un Mac Do bien sûr, et un immense complexe cinématographique. Bientôt va surgir de terre un nouveau centre commercial à la mesure des lieux, c'est à dire gigantesque. Les plantations ont de quoi laisser sceptiques : on trouve des palmiers !

De temps à autre, quelques voix s'élèvent pourtant pour rappeler qu'une crue du siècle n'est pas impossible...

Alors, la Gloriette va t-elle aussi disparaître ? J'ai constaté que les quelques rares maisons qui longent la route menant à Joué-les-Tours sont fermées depuis un certain temps.

" On n'arrête pas l'progrès ma pauv' dame !". Oui, hélas, je sais, mais laissez-moi rêver encore un peu...

L'été dernier, j'ai photographié quelques uns des plus beaux cerfs-volants évoluant dans le ciel lors du rassemblement annuel des amateurs. Voici donc "Les cerfs-volants".

Meunier, tu dors

Non, il ne dort pas le meunier, il est parti depuis 1975 ! Mais le moulin est toujours bien là, au bord du Loir, et une association a été créée pour le maintenir en état.

 Une visite bien intéressante quoique trop technique pour moi !

Dans le jardin à l'arrière du bâtiment se tenait donc une exposition de peinture et de sculpture. J'ai retrouvé Nico et Ür en plein travail.

Ür avait apporté son matériel de soudage. Il exposait divers petits personnages ainsi que plusieurs toiles.

Quant à Nico, il réquisitionnait toutes les bonnes volontés pour faire son livre d'or. J'ai profté de l'occasion pour acheter une toile.

Je suis rentrée chez moi à la soirée. Je ne suis pas en grande forme car vendredi je me suis fait de nouveau une déchirure intercostale. Cette fois-ci c'est du côté droit. Il n'y a pas grand chose à faire si ce n'est d'attendre... 

Voici un aperçu de l'exposition des toiles de Nico Nu.

Le moulin Pousset

Connaissez-vous le moulin Pousset à Coëmont dans la Sarthe ? Non ? Eh bien vous n'êtes pas les seuls.  C'est la raison pour laquelle je vais profiter du week-end pour aller visiter l'endroit.

Nico m'a dit qu'il y avait une brocante d'art qui s'y tenait aujourd'hui et demain. L'endroit semble très agréable et si la météo est au rendez-vous, ce peut être une agréable visite en perspective.Pour vous y rendre, c'est tout simple : depuis Tours, prenez la nationale en direction du Mans et une fois que vous avez traversé le Loir, tournez aussitôt sur la gauche... ( explications fournies par Nico).