mardi, 23 septembre 2008
Et si on mangeait "chinois" ?
Allez, une petite note pour vous mettre en appétit dès ce matin. Supposez que je vous invite pour un déjeuner à la maison. J’ai l’intention de vous faire un repas avec des produits chinois.
Nous commencerons par quelques raviolis et leur sauce aux pesticides.
Suivent quelques filets de poisson aux résidus d’antibiotiques ou, si vous préférez, de l’anguille mercurée.
En accompagnement, je peux ouvrir quelques boîtes de légumes avariés, mais conditionnés sous des marques connues ou bien vous préparer une platée de nouilles chinoises incluant des composants génétiquement modifiés.
En dessert je vous propose un gâteau de riz avec ses colorants interdits, puis quelques crottes en chocolat fourrées aux asticots.
Voyons voir, ai-je oublié quelque chose ? Ah, oui, on peut aussi grignoter quelques fruits secs enrobés de moisissures cancérigènes, histoire de faire couler ce qui précède.
N’ayez crainte, vous pouvez venir avec vos bébés ! J’ai du bon lait en poudre aromatisé à la mélamine. Et puis vos charmants bambins pourront jouer à leur aise avec mes jouets recouverts d’une jolie peinture au plomb.
Quelle charmante soirée nous allons passer !
Mais peut-être, éprouvez-vous soudain le besoin de vous laver les dents ? Pas de problème, vous trouverez dans la salle de bain un excellent dentifrice à base d’antigel.
Ah , j’oubliais votre animal préféré, chat ou chien. Amenez-le, j’ai en réserve tout un lot de boîtes. Les Américains ont déjà testé et ne sont pas prêts d’oublier !
Avant que vous partiez, je vous glisserai discrètement dans la main le numéro de téléphone du SAMU le plus proche. Ça peut toujours être utile, non ?
Soyons sérieux, voici la liste des dernières fraudes alimentaires recensées en Europe et provenant de Chine.
Je râle après les Chinois, mais ils ne sont pas les seuls. Du côté des anciens pays de l’Est, ce n’est guère mieux ! J'ai personnellement un très mauvais souvenir de champignons mangés en Pologne en 1987.
Que mangez-vous à midi ? Pour moi, ce sera une salade de tomates du jardin…
06:24 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : aliments, fraude, chine, santé
lundi, 22 septembre 2008
Nous sommes en guerre
depuis 2001, en fait depuis que nos politiques de l'époque ont décidé d'envoyer des troupes combattre les Taliban dans un pays hostile où les Russes se sont cassé le nez, malgré les nombreuses troupes envoyées et un armement impressionnant.
Combattre le terrorisme et apporter la liberté au peuple afghan, voilà de bien grands et nobles vœux. Mais depuis 2001, on peut bien avouer que l'on assiste surtout à un enlisement total, malgré l'augmentation des troupes. De plus, les nombreuses erreurs commises par les Américains, bombardant un peu au hasard, faisant de très nombreuses victimes dans la population, ont rendu les Afghans de plus en plus hostiles à cette occupation de leur territoire -et on peut les comprendre !.
Depuis peu, le conflit s'étend au Pakistan. Je me pose deux questions que les journaux ne semblent pas aborder :
1. Où les Taliban se procurent-ils l'argent pour acheter les armes ?
2. Quels sont les pays qui leur fournissent ces armes ? Vous trouverez quelques éléments de réponse ICI.
Les députés viennent tout juste de voter le maintien des troupes françaises en Afghanistan (343 pour, 210 contre).
Nous nous engageons dans un véritable bourbier où nous n'avons aucune chance de sortir vainqueurs ( enfin c'est mon opinion, cela n'engage que moi).
Finalement, ce soir je vais manger des crêpes.
19:23 Publié dans Evènementiels | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : guerre, afghanistan, talibans
Le temps était idéal
samedi et dimanche pour faire voltiger les cerfs-volants et les amateurs se sont retrouvés nombreux dans la plaine de la Gloriette à Tours. C'est vrai que c'était bien joli de voir ainsi planer toutes ces formes différentes. Mais gare où vous mettez les pieds ! Il y a des fils partout.
Certains passionnés vont même jusqu'à hisser une caméra dans le ciel afin de photographier le cerf-volant en vol...
Retour à la réalité : ce matin, je n'ai pas eu le courage d'aller acheter du pain. Dans le coup, ce soir je vais manger de la bouillie. Demain je tâcherai de faire un effort pour sortir.
Voici quelques uns des plus beaux cerfs-volants.
16:53 Publié dans Evènementiels | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cerfs-volants, gloriette, tours
dimanche, 21 septembre 2008
Ceux qui ne peuvent se souvenir
du passé sont condamnés à le revivre". Cette citation de Georges Santayana est une des citations inscrites au sol du Centre de la mémoire dédié aux martyrs d'Oradour-sur-Glane, massacre de 642 habitants le 10 juin 1944 par le régiment "der Führer" qui faisait partie de la division SS "das Reich".
Si je vous parle aujourd'hui de ce lieu, c'est que j'y suis allée hier, en compagnie de Julie et d'Olivier. Oradour-sur-Glane est un village situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Limoges, dans la Haute-Vienne.
A la suite de cette tuerie, les autorités décidèrent de laisser le village en l'état afin que les générations suivantes puissent se rendre compte de l'horreur de ce massacre.
Soixante ans après les faits, l'endroit est toujours empreint d'une atmosphère étrange, pesante, difficilement soutenable pour les personnes sensibles.
Avant de parcourir les rues désertes, mais emplies de fantômes -ô combien présents- nous avions visité le musée historique, rappelant le déroulement de la journée du 10 juin 1944 à Oradour ainsi que les évènements mondiaux. Un film, réalisé avec des photos de l'époque, explique en détail le déroulement de cette journée. Tout avait été bien planifié. Dans un premier temps, les soldats SS encerclèrent le village, empêchant toute fuite. Puis ils rassemblèrent la population sur la place principale. Les hommes furent séparés des femmes et des enfants. Ils furent répartis en plusieurs groupes puis emmenés dans des maisons où là ils furent fusillés.
Les femmes et les enfants furent regroupés dans l'église du village. Après avoir fermé les portes, les SS lancèrent des grenades asphyxiantes puis mirent le feu à différents endroits de l'église. Ils revinrent le lendemain pour parachever leur travail : calciner tous les corps, rendant impossible toute identification, puis faire exploser le toit de l'église afin qu"ils recouvrent les cadavres qui se trouvaient à l'intérieur.
Ce 10 juin 1944, 642 personnes périrent. Ils n'avaient commis aucun crime, leur seul malheur fut de se trouver sur le chemin des bourreaux. Cela aurait pu se passer n'importe où ailleurs, mais ce fut à Oradour...
Quelques photos prises dans les rues du village d'Oradour.
18:17 Publié dans C'est arrivé le ... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : oradour, massacre, guerre, limousin
Silence
10 juin 1944, il est 14 heures, quand soudain...
Oradour n’a plus de femmes
Oradour n’a plus un homme
Oradour n’a plus de feuilles
Oradour n’a plus de pierres
Oradour n’a plus d’église
Oradour n’a plus d’enfants
Plus de fumée plus de rires
Plus de toits plus de greniers
Plus de meules plus d’amour
Plus de vin plus de chansons.
Oradour, j’ai peur d’entendre
Oradour, je n’ose pas
Approcher de tes blessures
De ton sang de tes ruines,
Je ne peux pas je ne peux pas
Voir ni entendre ton nom.
Oradour je crie et hurle
Chaque fois qu’un cœur éclate
Sous les coups des assassins
Une tête épouvantée
Deux yeux larges deux yeux rouges
Deux yeux graves deux yeux grands
Comme la nuit la folie
Deux yeux de petits enfants :
Ils ne me quitteront pas.
Oradour je n’ose plus
Lire ou prononcer ton nom.
Oradour honte des hommes
Oradour honte éternelle
Nos cœurs ne s’apaiseront
Que par la pire vengeance
Haine et honte pour toujours.
Oradour n’a plus de forme
Oradour, femmes ni hommes
Oradour n’a plus d’enfants
Oradour n’a plus de feuilles
Oradour n’a plus d’église
Plus de fumée plus de filles
Plus de soirs ni de matins
Plus de pleurs ni de chansons.
Oradour n’est plus qu’un cri
Et c’est bien la pire offense
Au village qui vivait
Et c’est bien la pire honte
Que de n’être plus qu’un cri,
Nom de la haine des hommes
Nom de la honte des hommes
Le nom de notre vengeance
Qu’à travers toutes nos terres
On écoute en frissonnant,
Une bouche sans personne,
Qui hurle pour tous les temps.
Jean Tardieu, Oradour.
08:08 Publié dans C'est arrivé le ... | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : oradour, massacre, limousin