mercredi, 08 octobre 2008
Sans commentaire
Ce matin, à la poste.
Je faisais patiemment la queue, attendant mon tour, quand une femme arrive avec ses deux bambins, dont un gamin d'environ six ans.
M'man, c'est où les chiottes ? J'ai envie d'pisser !
Bref silence puis :
Ah, tu m'fais chier, ta gueule !
Encore un silence puis :
On dit pas les chiottes, mais les WC.
Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire en songeant que dans dix ans à peine on assistera à la situation contraire :
Tu as rangé ta chambre ?
Ta gueule la vieille, tu m'fais chier !"
Douce France, cher pays de mon enfance...la la la, lala la la..........................................................................la.
18:15 Publié dans C'est arrivé le ... | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 07 octobre 2008
Ils sont de retour !
Qui donc ? LES ENFANTS DE DON QUICHOTTE. Vous ne pouvez pas les avoir oubliés, rappelez-vous l'année dernière, les tentes installées tout le long du canal Saint Martin...
Comme je me suis abonnée à la newsletter, je viens de recevoir CECI. Et comme je trouve que leur action est bien, je vous en fais profiter ! Le froid va bientôt réapparaître. La situation pour les SDF n'a pas changé d'un iota depuis l'hiver dernier, enfin il me semble, on en aurait parlé dans les médias si c'était le contraire.
Cela me fait penser à Patrick Declerck qui a écrit un ouvrage très réaliste sur la vie dans la rue intitulé Les naufragés. J'ai déjà eu l'occasion d'en parler ici même.
Il luttait -à l'époque de l'interview- contre une tumeur au cerveau. Que devient-il ?
16:35 Publié dans Evènementiels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : enfants de don quichotte, film, misère
Raffinement chinois
La télé est allumée dans le salon et de mon bureau je viens d'entendre l'émission sur les animaux (France3). J'ai tendu l'oreille lorsqu'on a parlé des ours à collier. Cet animal qui vit principalement en Chine est considéré comme une espèce menacée et en voie de disparition dans la nature.
Les Chinois ont créé des "fermes" pour ces ours, quelle délicate attention direz-vous.
Détrompez-vous ! Si les Chinois élèvent les ours, c'est uniquement dans un but lucratif. Ils enfoncent un cathéter dans la vésicule biliaire de ces malheureux animaux pour en ponctionner de façon régulière la bile, qui, dans leur médecine, sert ensuite à soigner diverses maladies. Il serait temps qu'ils se mettent à la page ! Des médicaments existent qui soignent ces maladies. Inutile alors de continuer de telles pratiques moyenâgeuses !
J'ai cherché vainement une photo d'ours à collier dans mes archives. Quand soudain, j'ai repensé à ce que j'avais vu au Vietnam. C'était à Dien Bien, dans un hôtel que le guide du routard avait enlevé de son édition de 2007 en raison de son comportement offensant envers les animaux et les ours en particulier. Dans le guide, on invitait les touristes à boycotter cet hôtel parce qu'il pratiquait cette torture dans un recoin du jardin. Or c'était justement l'hôtel où nous étions descendus. J'en profite pour vous donner le nom : c'est le Muong Thanh.
Ils se gardent bien de montrer cet affreux enclos où étaient regroupés les ours !
Avec deux autres amis, nous sommes partis à la recherche de ces ours. Nous les avons trouvés dans de sordides cages, cachés derrière un mur. Les photos ne sont pas très bonnes car je me suis dépêchée de les faire avant qu'on nous découvre. Je pense que notre présence dans ces lieux aurait été plutôt mal vue !
14:17 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ours, chine, vietnam, torture
En passant par la Lorraine
avec mes sabots,
En passant par la Lorraine avec mes sabots,
Rencontrai trois capitaines, avec mes sabots dondaine
Oh, oh, oh ! avec mes sabots."
Oui, c'est bien moi et contrairement à ce que vous pouvez croire, je ne suis pas partie chercher des champignons, mais des ancêtres. Hier, la cueillette fut excellente car je me suis retrouvée plongée virtuellement dans le département de la Meuse, et plus précisément à... Vaucouleurs ! D'ici que je me trouve un lien de parenté avec Jeanne d'Arc, il n'y a qu'un pas. Non, je plaisante.
Faute d'avoir rencontré les capitaines, j'ai pu, par contre , enregistrer de nouvelles familles, à savoir :
les MAGNIER, LAMY, PIGOT, COLLIN à Vaucouleurs.
A Velle-sur-Moselle, j'ai déniché les GERARD, LHUILLIER, GOTTEFROY, LOYAL, BERNARDEL.
Enfin, le bouquet final, la branche directe de mon mari, qui est originaire de Fains-les-Sources devenu Fains-Véel, dans la banlieue de Bar-le-Duc. Je ne pense pas pouvoir remonter plus haut. Il s'agit d'un certain François LIGIER qui se maria le 12 juillet 1633 avec Anne MOREL. Ils eurent un fils, Jacques, qui était subsitut. Les descendants émigrèrent vers Paris, puis en Touraine à partir du début du XIXème siècle.
Je vais maintenant tâcher d'établir la descendance de François en me servant de GénéaNet. Quelle invention superbe ! Depuis que j'ai compris le fonctionnement, j'y passe un temps fou.
Ce matin par exemple, je suis allée me balader dans le Berry et bien m'en a pris car, là, je suis tombée sur une véritable mine d'or ! J'ai trouvé au moins une trentaine de nouvelles familles, essentiellement à Brion, Levroux, Villegongis, Vatan et Liniez. Tous ces villages se situent au nord de Chateauroux. Quelques noms, bien de chez nous, comme :
Thomasse CHIPPAULT, Eutrope RENAUDAT. Eutrope ! C'est la première fois que je découvre ce prénom. J'avais déjà Eusice (Eusice BIGOT), aubergiste à Selles-sur-Cher au milieu du XVIIIe siècle.
Ah, la Comtoise vient de sonner les douze coups !
Déjà midi et je suis toujours en pyjama. Je vais jeter un œil du côté du réfrigérateur...
12:01 Publié dans Généalogie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : généalogie, lorraine, berry
lundi, 06 octobre 2008
Telle mère, telle fille ?
Autrefois quand un garçon se mariait, ses copains lui disaient souvent :
« Si tu veux savoir comment sera ta femme dans vingt ans, regarde sa mère ». Il y avait de quoi faire fuir plus d’un futur marié !
Les filles ont-elles tendance à ressembler physiquement à leur mère en prenant de l’âge ? Je ne le pense pas, tout du moins cela ne me parait plus vrai à notre époque.
Cette semaine c’est l’anniversaire de ma fille Peggy. Hier soir, en me couchant, j’ai resongé à l’année où j’ai eu le même âge qu’elle. Je dois dire que j’ai été longue à m’endormir après car ce fut une année terrible, de ces années qui marquent à jamais une vie…
Tout avait mal débuté cette année-là. Mon mari avait eu une pneumonie en janvier. Il s’en était assez mal remis et maigrissait à vue d’œil. Il travaillait à Tours alors dans une petite entreprise qui vendait du matériel médical et chirurgical. Il faisait tout ou presque dans cette boîte car le patron n’était pas souvent présent, trop occupé par des parties de jambes en l’air ou des beuveries à droite et à gauche. Cela faisait dix ans que cette situation durait, mais cela ne semblait pas déranger mon mari qui se sentait « libre » d’agir ainsi à sa guise. Je suis d’ailleurs à peu près certaine que les infirmières qui venaient acheter leurs seringues au magasin pensaient qu’il était le patron. M’enfin… Il était sous-payé, corvéable à merci, mais cela ne le dérangeait pas.
Février arriva bientôt et son état de santé se dégrada assez rapidement. Un jour que je revenais de l’école, je l’ai trouvé couché sur le canapé du salon à se tordre de douleur. J’appelais aussitôt notre médecin qui passa le soir, après ses consultations. Après avoir examiné mon mari, il me prit par le bras et m’emmena dans la cuisine.
« Il est foutu !»… Telles furent ses paroles qui me laissèrent foudroyée sur place. J’étais un peu comme Perrette qui regarde le fruit de son labeur s’étendre sur le sol. J’avais soudain l’impression que ma vie s’arrêtait là.
Le lendemain matin, ce fut le départ pour l’hôpital et toute une série d’examens afin de trouver la cause du mal. Cela dura à peu près quinze jours au bout desquels on décela une tumeur sur le pancréas.
Il sortit peu de temps de l’hôpital et le 10 mars, jour de mon anniversaire, il passait sur la table d’opération. La veille, un dimanche, il m’avait offert son cadeau. J’avais l’impression que c’était le dernier. J’avais très peur du lendemain, de l’opération qui s’annonçait très délicate. Pour me rassurer je me disais qu’il était entre de bonnes mains, le chirurgien qui devait l’opérer était le grand ponte de l’hôpital à cette époque.
Le lundi me parut sans fin, je téléphonais plusieurs fois dans le service pour avoir des nouvelles. L’opération dura environ huit heures. Enfin, à la soirée on m’avertit que je pouvais passer le voir. Il était sauvé !
Il ne sortit de l’hôpital qu’un mois plus tard. Il ne pesait plus que 47 kilos ( pour 1m80 ). Il avait un régime très strict à suivre qui devait lui permettre de reprendre du poids tout en évitant toutes les substances dangereuses ( graisses etc). On commandait des pots de matières grasses dans un laboratoire spécialisé.
Il ne lui restait plus qu’à se refaire une santé avant de reprendre le boulot. Oui, mais il fut gentiment mis en licenciement économique !
Et puis juin arriva bientôt et je trouvai le moyen de me déboîter le genou en classe. Me voilà donc par terre, hurlant de douleur, incapable de me redresser, les élèves affolés. On fit venir les pompiers qui m’emmenèrent aux urgences d’où j’en ressortis avec un plâtre allant de la cheville jusqu’en haut de la cuisse.
Nous étions devenus la famille d’éclopés du quartier. C’est mon père ou Peggy qui se chargeaient des courses. Nous restions enfermés dans notre appartement comme deux âmes en peine.
Le traitement que suivait mon mari s’avéra bientôt insatisfaisant et il dut retourner à l’hôpital. Là, les médecins décidèrent de le mettre sous insuline.
En juillet on m’enleva le plâtre, mais le genou était toujours aussi fragile. Je fus donc opérée en octobre à la clinique des Dames Blanches et de nouveau plâtrée. S’en suivirent de fastidieuses séances chez le kiné pour enfin reprendre le travail en mars de l’année suivante…
Cette année-là marqua donc un virage dans notre vie. Mon mari ne retrouva plus jamais de travail, on fut obligé de se serrer la ceinture. Dans les années qui suivirent, on quitta notre appartement -qui était mis en vente- faute d’argent pour l’acheter et on se retrouva dans une petite maison à la campagne.
Il fallut quelques années à mon mari pour remonter à la surface. Ce fut difficile, autant pour lui que pour moi. J’ai même entendu des âmes charitables me souffler discrètement à l’oreille : « Laisse le tomber ». Ces paroles m’ont profondément choquée, surtout venant de quelqu’un qui se disait l’ami de toujours. Enfin quoi, quand on se marie, c’est pour le meilleur et pour le pire, non ? Et si le pire arrive, il faut bien essayer de trouver une solution. On n’abandonne pas les gens au moment même où ils ont le plus besoin de vous ! Si c’était à refaire, je referai exactement la même chose sans aucune arrière- pensée, même si j’ai eu parfois à en souffrir. La vie n’est pas un long fleuve tranquille.
Et puis les choses se sont peu à peu arrangées, comme quoi il faut garder espoir. En 2000, nous avons pu repartir en vacances, cela ne nous était pas arrivé depuis 1987 ! Nous sommes allés en voiture en Espagne et au Portugal. J’avais perdu l’habitude des voyages et j’étais totalement dépaysée. J’avais l’impression de sortir d’un affreux cauchemar. En août 2001, nous avions projeté d’aller dans le midi de la France. Le rêve s’est achevé le 31 juillet à 11 heures dans une chambre d’hôpital.
Je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout ça, un besoin sans doute de faire sortir des restes de chagrin cachés dans un coin.
Mais revenons plutôt à cette semaine. Rendez vous est pris pour jeudi au Douro, restaurant portugais situé rue de la Grosse Tour. Si vous aimez la bonne bacalhau, je vous conseille vivement cette adresse !
10:07 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : restaurant, portugais, douro, bacalhau