vendredi, 05 décembre 2008
Soirée loto
Et revoici le Téléthon ! Depuis trois ans je retrouve mes copines des restos du cœur et nous participons au loto qui est organisé dans les locaux du lycée Jean Monnet à Joué-les-Tours.
Avez-vous déjà participé à un loto ? Si non, je vous conseille d’y aller au moins une fois. C’est une ambiance tout à fait particulière. Il y a deux catégories de participants : ceux qui viennent là pour passer une soirée entre amis, s’amuser un peu et à l’occasion gagner un lot. L’année dernière, Suzanne et Marie-Mad ont gagné des bouteilles de mousseux.
Et puis il y a les autres, j’allais dire les professionnels ! Ils viennent en famille, ils ont la glacière. Ils sont les premiers à l’entrée arrivant une heure avant l’ouverture. Une fois qu’ils ont franchi la porte d’entrée, ils se précipitent sur les cartes pour choisir les numéros. Ça prend souvent un certain temps ! Ensuite, ils vont s’installer à une table, près du podium afin de bien entendre les numéros annoncés Enfin ils sortent alors tout un attirail hétéroclite : des jetons aimantés, une pelle pour le ramassage des dits jetons à la fin des parties. Puis ils ornent leur table de fétiches qu’ils doivent considérer comme des porte-bonheur. Ils déballent ensuite le dîner sur la table et se dépêchent de manger avant le début du jeu. Ils se fâchent si leurs voisins parlent un peu fort et font la gueule quand ils perdent. Un jour ou l’autre, ils finissent forcément par gagner quelque chose.
Et puis, il y a les jeux de mots en rapport avec les numéros sortants. Je ne m’en souviens plus car c’est toujours tiré par les cheveux, du genre 22 …v’là les flics.
Et quand le 90 sort, tout le monde crie : olè !
Bref, une soirée rigolote en perspective et qui permet de faire une bonne action.
07:12 Publié dans Evènementiels | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : telethon
Blanche, bouquet final
On termine en beauté cette série de clichés !
05:49 Publié dans Photos de famille | Lien permanent | Commentaires (2)
En partance (2)
Le soir les bars à tapas étaient assiégés par une faune très hétéroclite, mélange de touristes en mal d’exotisme et de sensations fortes, de marins venus de tous les horizons. On y parlait espagnol, anglais, allemand,russe… Tard dans la nuit des bagarres animaient les ruelles sombres et sales du Barri Xino. Marc commençait à se décourager. Cela faisait déjà plus d’une semaine qu’il était dans cette pension minable et ses maigres économies ne lui permettaient pas d’y séjourner éternellement. Il lui fallait à tout prix trouver un embarquement ou alors un emploi sur le port. Il partit donc très tôt ce matin là en direction des quais.
Déjà les grues étaient en action, déchargeant les containers des navires ou bien les chargeant au maximum. Les chariots faisaient la navette entre les entrepôts et les quais. Soudain il entendit la sirène d’une voiture de police. Celle-ci passa à toute vitesse pour s’arrêter un peu plus loin sur le quai, le long d’un navire.
Une ambulance suivait, sirène hurlante. Marc pressa le pas pour voir ce qui se passait. La passerelle avait été mise en place et on descendait un homme sur une civière, tandis que les hommes de la Guardia montaient à bord. Du pont inférieur, quelques marins regardaient la scène, impassibles. Sur le quai, les dockers s’étaient également approchés de l’ambulance. Sur la civière, l’homme poussait des beuglements. L’ambulance partit immédiatement et disparut dans un nuage de poussière. Le bruit de la sirène se perdit peu à peu dans le brouhaha de la ville. Quelques marins étaient descendus du navire et discutaient avec les dockers. Sans doute devaient-ils relater l’événement et Marc s’approcha pour en savoir davantage.
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Oh, une bagarre à bord qui a mal tourné, répondit un des marins en se retournant vers Marc. C’est le cuistot qui s’est engueulé avec un des Indiens et ce dernier lui a fichu un coup de couteau dans le bide. Dans le coup, on se retrouve sans cuistot…» Sans cuistot ! Un déclic s’opéra aussitôt dans le cerveau de Marc. Voilà peut-être l’occasion rêvée de pouvoir embarquer ? Après le collège, il avait passé un BEP de cuisine et si le milieu familial l'avait un peu plus soutenu, il aurait aimé faire une école hôtelière.
A suivre... (peut-être)
PS : je n'ai pas encore décidé de la suite à donner !
05:41 Publié dans Petites nouvelles de rien du tout | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 04 décembre 2008
Blanche, 9
19:04 Publié dans Photos de famille | Lien permanent | Commentaires (0)
En partance (1)
Depuis son arrivée à Barcelone, Marc passait toutes ses journées à déambuler sur les quais, observer le trafic des bateaux, causer avec les marins quand cela était possible. Il baragouinait un peu l’espagnol, souvenir lointain d’un collège où il avait passé quelques années à végéter, attendant d’avoir seize ans et de foutre le camp loin, très loin d’ici, de cette cité où aucun débouché ne pouvait se présenter.
C’est sûr, il aurait pu faire comme les copains, glander toute la journée, traficoter de-ci, de-là… Mais Marc était d’un tempérament curieux et il voulait voir du pays, comme on dit.
Bref, il était décidé à rouler sa bosse, à bourlinguer. Un moment même il eut l’envie de s’engager dans la marine. Mais c’était un rebelle et il sentait bien que côté discipline, il aurait eu fort affaire avec ses supérieurs.
Petit à petit, il posa des plans sur la comète. Il avait réussi à économiser un peu d’argent grâce à quelques intérims effectués sur des chantiers et il avait fait faire en douce son passeport, en bonne et due forme. Puis il s’était constitué un paquetage dans un grand sac à dos qu’il cachait dans un coin de la cave. Personne n’était au courant de ses projets, hormis son meilleur copain, Pedro.
Pedro avait grandi dans la même cité que Marc, mais tout petit déjà il savait qu’il voulait devenir routier. C’était un courageux, un tenace. Il passa son permis poids lourd et s’acheta à crédit son premier camion. A vingt-cinq ans, il était son propre patron et c’est lui qui proposa à Marc de le descendre jusqu’à Barcelone. Il connaissait une pension pas trop chère dans le Barri Xino et lui fournit l’adresse.
Marc rêvait déjà de l’Amérique du sud, le canal de Panama, Valparaiso…Cela faisait deux jours à présent que Pedro avait laissé Marc sur les quais. Les deux jeunes hommes s’étaient fait l’accolade et Pedro avait souhaité bonne route à son vieux copain…
Depuis deux jours donc, Marc était en quête d'un bateau en partance, il arpentait les quais, se renseignait auprès des marins dans les bars à tapas.
A suivre
16:32 Publié dans Petites nouvelles de rien du tout | Lien permanent | Commentaires (0)