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lundi, 29 décembre 2008

Je comprends mieux pourquoi ...

amboise5.jpgj’ai eu si froid hier matin en allant visiter le château d’Amboise ! J’avais comme l’impression que mes pieds s’étaient transformés en deux blocs de glace et pourtant j’étais chaudement couverte. J’ai donc effectué la visite librement, presque au pas de course, n’ayant qu’une idée en tête : me retrouver bien au chaud à la maison. 

amboise22.jpg

 

 

Je viens de réaliser un diaporama de cette visite. Si cela vous tente, vous pouvez le regarder. C’est ICI.

Mais permettez-moi de vous faire une petite recommandation avant de me suivre : couvrez-vous bien, il ne faudrait pas que vous attrapiez froid trois jours avant le réveillon de la Saint-Sylvestre. Je dégage toute responsabilité en cas de rhume !

La musique manque un peu d’entrain (c’est le moins que l’on puisse dire !) mais ça correspond bien à mon état d’esprit du moment. L’année se termine et je suis en train de faire le bilan. En 2009, je vais entrer dans le club des sexagénaires. Cela ne me réjouit pas outre-mesure, mais on n’y peut rien, ainsi va la vie …

dimanche, 28 décembre 2008

Une histoire de chapeaux

podcast

On dit souvent de certaines personnes qu’elles ont des têtes à poux, c'est-à-dire qu’elles ont une fâcheuse tendance à attraper ces petites bêtes plus facilement que d’autres. Pour sûr ce n’est pas mon cas et pourtant ce ne sont pas les occasions qui ont manqué d’en récupérer. A une époque je travaillais dans une école défavorisée de la banlieue proche de Tours, un endroit perdu où peu de gens osaient s’aventurer si ce n’est les autochtones eux-mêmes et quelques enseignants téméraires ou inconscients. L’école était coincée entre la voie ferrée, l’usine d’épuration des eaux et les champs de choux des maraîchers, si bien que toute l’année nous avions des effluves de pourriture ou de choux.

Les gamins avaient des poux 11 mois sur 12 et il m’est arrivé souvent d’en retrouver entre les pages des cahiers, le soir à la maison. Sans doute ma tête ne leur revenait pas car je n’en ai jamais chopé un seul !

Mais revenons au sujet de la note, à savoir les chapeaux. On m’a toujours dit que j’avais une tête à porter des chapeaux et j’ai fini par le croire. Depuis quelques années, la mode des chapeaux est revenue, alors j’en profite.

Avec le froid qui s’abat actuellement sur la région, j’ai donc ressorti mes chouchous :

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J’ai acheté le premier un jour que j’étais avec Mimi, il y a environ trois ans. Ce grand gaillard de près de deux mètres était aussi un grand frileux et il avait décidé de s’acheter un couvre-chef pour se protéger les oreilles, alors qu’il devait chaque matin  parcourir à pieds  la distance qui le séparait de la gare d’Austerlitz à son bureau. Nous sommes donc allés chez le chapelier de la place du Grand Marché et le temps qu’il essayait des chapeaux, j’ai craqué pour celui là.

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Le deuxième est beaucoup plus drôle. J’ai eu le coup de foudre en le voyant. Il provient de Sapa, au nord du Vietnam et je l’ai acheté à une marchande dans la rue.

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samedi, 27 décembre 2008

A l'assaut !

J’étais dans une vaste salle de château, un château datant probablement du Moyen Age et dont la hauteur était impressionnante, aussi haut qu’un immeuble de 12 étages.fenetre.jpg

Nous étions nombreux dans cette pièce entourée de chaque côté par de larges fenêtres à petits carreaux et nous devions, munis de grandes lances, piquer sur des Chinois en costume d’apparat comme à l’époque des empereurs et qui grimpaient le long de la muraille pour atteindre la salle. Nous les piquions méchamment sur la tête au moyen de nos lances de façon à les faire tomber dans le vide. Pendant ce temps, un homme très fort, ressemblant étrangement à l’Ogre du Petit Poucet, montait des plats de nourriture depuis le rez-de-chaussée en empruntant l’escalier.

Nous ( je suis incapable de vous dire qui était avec moi)nous  nous étions débarrassés de tous les Chinois et avions refermé toutes les fenêtres. L’ogre arrivait justement avec un chargement phénoménal de bouteilles.

C’est quand même impensable qu’il n’y ait pas de monte-charge. On devrait pouvoir installer un système de poulies ! m’écriai-je alors.

Au même moment, on sonnait à la porte d’entrée. Sonneries répétitives, la personne semblait s’impatienter.

C’est pour moi ! Je descends !

Et j’empruntais alors une sorte de boyau dans la muraille où l’on se glissait et qui permettait d’arriver plus vite en bas. Par endroit, ça coinçait un peu, mais fort heureusement car la chute aurait été vertigineuse sans cela.

Ah, je reconnais la porte d’entrée de chez mes parents. Derrière le judas, j’aperçois une dame accompagnée de sa petite fille. Elle vient me voir car j’ai promis de lui montrer des tableaux de … ( ? une femme peintre dont j’ignore le nom) et je dois également lui montrer quelques réalisations que j’ai faites en m’inspirant de cette femme.

Nous montons l’escalier (familial cette fois). Je recherche des tableaux sur les murs, je sais qu’il y en a deux, mais impossible de me souvenir de l’endroit où ils sont accrochés.

Au premier étage, nous entrons dans ma chambre. Je la reconnais aussitôt, même si quelques meubles ont disparu. Au passage j’ai décroché du mur un sous-verre sur lequel on aperçoit trois voiliers dans un port et il est écrit La Bourboule.

Je cherche des sièges pour leur proposer de s’asseoir mais…

Une violente douleur dans la hanche vient de me réveiller. Il fait très clair, les jours rallongent et c’est tant mieux !

Depuis hier j’ai un souci. La fille de l’agence m’a envoyé par internet les documents de voyage, mais je ne peux pas tous les ouvrir. Sur l’un d’eux j’ai ainsi appris que c’est moi qui dois m’occuper des démarches pour l’obtention du visa.

En principe elle m’expédie tout par la poste lundi…

16:56 Publié dans Onirisme | Lien permanent | Commentaires (0)

La voiture à cheval

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Voici une photo datant approximativement de 1907, 1908. On y voit ma grand-mère paternelle (Blanche) assise près de sa mère, et sa petite sœur Germaine.

Louis, le mari d’Hermance, est sur la gauche. A cette époque, il était chef jardinier dans une propriété située à Chatou, en banlieue parisienne.

 

vendredi, 26 décembre 2008

Le mystère de la bobine enfin dévoilé ?


podcast

Rien n’est moins sûr. L’enquête avance peu à peu, le décalage horaire entre les intervenants ralentissant largement l’enquête en cours. Mais reprenons l’histoire à son début.

blanche28.jpgLa semaine dernière, je mettais en ligne une photo que je croyais parfaitement anodine, celle de ma tante flânant dans la rue Nationale, par une belle après-midi d’hiver.

Et soudain, voilà qu’un de mes lecteurs, vivant sur une île quasi déserte au milieu de l’Océan Pacifique, reconnaît deux personnes figurant en arrière-plan sur cette photo :

Manutara : tu aurais aussi pu ajouter que la première photo a été prise un jour férié, un dimanche sans doute. La rue nationale étant orientée Nord-Sud on peut en donc conclure que nous sommes l'après-midi puisque le soleil éclaire les façades orientées à l'ouest. La lumière est encore assez forte, bien que nous soyons manifestement en période hivernale. Je dirais que la photo a été prise entre trois heures et quatre heures de l'après-midi. Les passants ont l'air de flâner et le dimanche, on flâne plutôt l'après-midi que le matin. Pour le mois c'est plus difficile. J'exclue décembre (pas de décorations de Noel). Disons fin janvier.
L'homme que l'on entrevoit en arrière plan, à droite, mérite de retenir toute notre attention. Il ne faut pas se laisser abuser par son air nonchalant, son béret basque et ses mains derrière le dos. C'est un agent du KGB.Il se fait appeler Eugène Masbeuf mais son vrai nom est Piotr Igrichev. Natif d'Omsk. Nous sommes en pleine guerre froide. Il ne fait aucun doute qu'il file la jolie (fausse) infirmière qui s'apprête à dépasser Blanche. Elle se fait appeler Germaine Brioche et s'appelle effectivement Germaine Brioche. A l'époque, les services secrets français, en pleine restructuration, n'ont pas les moyens de se payer le luxe d'une fausse identité. Son air de biche aux abois peut nous laisser supposer qu'elle a repéré son suiveur. Dans sa main gauche, elle tient le microfilm (oui, à l'époque les microfilms étaient encore d'une taille assez respectable) qu'elle s'apprête à glisser, subrepticement, dans le sac à main de Blanche.
Accessoirement, on peut préciser que le chien est un caniche nain et qu'il souffre de constipation chronique.

Tinou :Bien vu ! Sauf, peut-être, pour le choix du jour. Il y a trop de monde dans la rue pour que ce soit un dimanche. Les rues de Tours sont vides le dimanche.
D'autre part Germaine Brioche, qui était catholique pratiquante, ne travaillait donc JAMAIS ce jour-là : repos dominical oblige !
Maintenant, venons-en à la suite de l'histoire que tu ne connais probablement pas et que je vais te narrer :
Effectivement la belle Germaine -dont le nom de code était Gerboise- s'était aperçue qu'elle était suivie par l'affreux Eugène Masbeuf, alias Piotr Igrichev, surnommé "Le bigleux" car il était myope comme une taupe.
Arrivée à hauteur de Blanche, Germaine fit mine de perdre l'équilibre et se rattrapa à la manche du manteau rouge de Blanche. En deux temps trois mouvements ( plutôt quatre que trois d'ailleurs), elle fit glisser la bobine non pas dans le sac qui était fermé mais dans la poche droite du manteau. Blanche bien sûr ne s'aperçut de rien.
À seulement quelques mètres derrière, le Bigleux n'avait pas repéré le manège. Il faut dire que le matin même il avait cassé un des verres de ses lunettes. Et sans lunettes, le Bigleux était incapable de mener à bien une filature. Mais avec Germaine Brioche, c'était différent. Il la suivait au flair car la belle ne se parfumait qu'avec "La tente du bédouin", un parfum exotique de la maison Benladen. Au pif, il continua donc à suivre Germaine et dépassa Blanche sans se douter que la précieuse pellicule était dans sa poche. QUEL SUSPENSE !
Attends la suite : le soir même, Germaine Brioche qui avait rencart avec son chef de réseau dans un estaminet de la rue des Trois Pucelles s'étouffa avec une arête en mangeant un brochet au beurre blanc. Par chance, elle avait eu le temps de dire :
" La bobine est dans la poche d'une petite dame à manteau rouge. Elle est facilement repérable car elle porte des bottines en peau de crocodile du Nil et traîne en laisse un caniche nain noir péteur."
Pauvre Germaine ! Ce jour-là, elle ne pouvait pas prévoir que c'était le début des soldes et que Blanche allait changer sa garde-robe. Elle acheta en effet un manteau blanc cassé assorti d'une paire de mocassins couleur olive verte, et le lendemain de ce jour maudit pour Germaine, le chien allait changer de couleur pour devenir blanc !
Comment allait pouvoir faire le chef des services secrets français pour retrouver Blanche, la bobine et qu'allait devenir Eugène Masbeuf après son échec ?
Manutara : Hé hé...Oui, tout cela ne m'étonne pas. On sent bien en voyant son visage fermé, que Germaine était porteuse d'un destin tragique. Elle portait également le tout premier modèle de gilet pare-balles, qui, discrètement enfilé sur sa blouse, pesait tout de même une cinquantaine de kilos, ce qui peut, en partie, expliquer son air contrarié
.

Tinou : Petite question : comment se fait-il que la pellicule que Germaine Brioche avait placée dans le manteau rouge de Blanche se retrouve maintenant dans la poche intérieure du manteau pelucheux d'une couleur indéfinissable de Krakoukass ?

( Vous trouverez tous renseignements concernant ce personnage au nom effrayant en cliquant ICI).

Manutara : Je crois que j'ai la réponse. Blanche, n'ayant plus l'usage de son manteau, qui à l'époque, on s'en souvient, était rouge, en a fait cadeau au secours catholique, sans se rendre compte que le microfilm pas si petit que ça, mais sa vue avait considérablement baissé, que le microfilm, disais-je, se trouvait dans la poche gauche du dit manteau. A l'époque, le colonel Krakoukass n'était qu'un jeune sous- lieutenant sans le sous mais pas encore lieutenant, en poste à Saumur. Il courtisait la belle (enfin bon, c'est une clause de style parce qu'à y regarder de plus près, elle était pas terrible) Adrienne Bertaupieux. Son anniversaire approchant et ne sachant que lui offrir, il se rendit à Tours et là, dans la vitrine d'une succursale du secours catholique, il le vit. Le manteau rouge qui semblait lui tendre les bras, enfin les manches. Il l'acquit donc pour une somme symbolique, l'emballa élégamment dans du papier kraft usagé et entoura le paquet informe d'un bout de ficelle trouvé dans une poubelle. Le jour venu, il se rendit chez sa promise, qui, bien que vivant modestement de travaux de couture dans un meublé, n'en avait pas moins la notion très précise de la valeur des choses. Elle envoya donc le manteau rouge en travers de la gueule déjà passablement de traviole du Krakoukass qui bien entendu ne s'appelait pas encore ainsi, le créateur de l'identité qui allait le faire entrer dans l'histoire n'étant, probablement, pas encore en état de donner des surnoms douteux à ses contemporains. Donc exit l'Adrienne. De retour chez lui, le Krakoukass ne se résolut point à jeter la loque. Après avoir tiré les rideaux et s'être assuré qu'il était seul dans l'humble pièce qu'il ne partageait avec personne, il passa le manteau. Il minauda un instant devant le miroir fixé à la porte d'une armoire si laide qu'elle aurait pu avoir été achetée chez Conforama, si cette noble enseigne avait existé à l'époque. De petite taille, le manteau lui allait parfaitement. Se rappelant brusquement d'une chose, il se mit à fouiller dans une vieille cantine en fer et en exhiba une perruque rousse, faite en poils d'orang-outang, le seul bien que lui avait laissé sa défunte mère. L'ayant mise sur la tête, il se laissa aller à quelques entrechats grotesques et d'une voix outrancièrement contrefaite s'écria...Je suis le petit chaperon rouge!...Ce jour là, l'armée fut proche de perdre un de ses plus brillants éléments et le monde interlope de la vie nocturne saumuroise (?) faillit s'enrichir d'un nouveau membre. Mais le Krakoukass sut raison garder. Ne se résolvant pas à se débarrasser du manteau, pas plus qu'il ne pouvait se résoudre à se promener dans les rues de cette ville, engoncé dans un manteau de femme rouge, il décida de lui donner une coupe plus virile et une couleur plus conforme à ses convictions politiques. Il confia donc le manteau à un ami taxidermiste et c'est ainsi qu'un quart de siècle plus-tard, nous le retrouvons négligemment jeté sur une cantine de fer à l'aéroport de Nice-Côte d'Azur. Et au fond de la poche gauche...

HILTON (2).JPG

 

Tinou : ne me dis pas que la bobine y est encore ? C’est une véritable bombe à retardement qu’il transporte avec lui, le pauvre Krakoukass ! Il paraîtrait –mais ce ne sont que des rumeurs- que Germaine Brioche aurait filmé les débats amoureux entre Joseph, le petit Père du Peuple avec une actrice américaine du nom de Marylin M., alors qu’il était allé secrètement jouer l’argent du Plan Quinquennal à Las Vegas, déguisé en Mickey …Il était descendu incognito au Hilton quelques mois avant sa mort. Tu imagines bien que si cela avait été révélé au monde, le Mur de Berlin n'aurait jamais été édifié et il n’y aurait pas eu la répression de Budapest, ni celle de Prague. M’enfin bon…On ne va pas refaire l’histoire.

Pour en revenir à Germaine Brioche, j’ai appris il y a peu de temps que sa mort n’avait rien eu de naturel. Confirmation d’Adolphe, cousin de la nièce de ma concierge, madame Quintal, et qui, à l’époque, fréquentait la fille naturelle du patron des Trois Pucelles, un restaurant glauque dans les bas-fonds du vieux Tours où Germaine avait donné rendez-vous à son supérieur hiérarchique des services secrets. Un individu suspect se serait introduit dans la cuisine du restaurant et aurait versé le contenu d’une fiole dans l’assiette de la pauvre Brioche ! Sa mort n’était donc pas le fait d’une malencontreuse arête coincée dans la gorge, mais bien un empoisonnement au cyanure.

A suivre ?

Peut-être…tinou1960.jpg

Tiens au fait, j'ai retrouvé par hasard une photo d'Adrienne Bertaupieux à l'époque où elle faisait parler d'elle dans les soirées branchées de Saumur. Effectivement, elle ne casse pas trois pattes à un canard !