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samedi, 14 février 2009

47. Carnet de voyage au Bénin -16-

Dimanche 25 janvier : Ouidah, Ganvié et l’adieu (fin)

 

Après Ouidah, nous remontons dans les minibus en direction de Ganvié.

Ganvié est une bourgade lacustre située au nord de Cotonou et construite dans le delta du fleuve Ouémé.

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L’origine de Ganvié remonterait au début du XVIIIe siècle. Les populations fuyant les razzias esclavagistes s’étaient réfugiées dans cette zone de marécages. Ainsi plusieurs villages lacustres virent le jour, Ganvié étant le plus important. Cette zone est appelée « la Venise verte de l’Afrique ». 

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Toute la vie se passe sur l’eau, les maisons sont construites sur pilotis, le toit de la maison étant recouverte de chaume. Malheureusement peu à peu la tôle qui ne demande aucun entretien particulier remplace le chaume. Les habitants de Ganvié sont des pêcheurs avec une technique toute particulière pour l’élevage des poissons, retenus dans des parcs faits de tiges de bambous.

La petite histoire nous dit que certains endroits furent colmatés afin d’obtenir des zones de terre ferme où les enfants pouvaient apprendre à marcher.

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Si les touristes peuvent se promener à leur gré au milieu des ruelles flottantes, il est toutefois bon de signaler que l’accueil d’une partie de la population reste glacial. La faute à qui ? … A des photographes qui se sont enrichis en vendant leurs clichés un prix fou sur le dos des gens du coin. Alors, touristes, respectez un peu la vie privée des gens, s’il vous plait ! Vous n’êtes pas dans un zoo.

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Ceci étant dit, je continue mon récit : nous nous arrêtons déjeuner à l’auberge Germain, situé en plein cœur de la cité lacustre. Le propriétaire des lieux a ouvert deux chambres pour d’éventuels touristes qui se seraient perdus sur les canaux. L’endroit ne manque pas de charme, une exposition de tableaux réalisés par des artistes locaux orne l’entrée de la salle du restaurant. C’est d’ailleurs là que j’ai acheté mon tableau. 

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Il a de l’ambition, Christopher ! C’est bien, mais… Ganvié reste Ganvié, c'est-à-dire un endroit loin de tout, sûrement infesté de moustiques quand le soleil se couche. Et une fois que vous vous êtes baladés une heure sur les canaux, il n’y a plus rien à faire. Je vois mal des hordes de touristes venant passer une semaine dans cet endroit.   

Pour que le tourisme puisse évoluer, il faudrait déjà que la population en tire un quelconque profit, ce qui n’est pas le cas pour l’instant. Affaire à suivre donc dans les années à venir !

Nous avons très bien mangé. Nous quittons donc Ganvié, sa rue des amoureux, ses pêcheurs, et nous rejoignons la terre ferme.

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Maintenant direction Cotonou, nous sommes dimanche soir et la circulation est intense. Joseph nous emmène au Centre Artisanal, histoire de dépenser les quelques sous qui peuvent encore nous rester. Je suis un peu déçue car j’espérais bien aller à Dankopta, le grand marché de  Cotonou, mais sécurité d’abord. Nous sommes probablement trop nombreux pour déambuler sur le marché. Le centre artisanal présente moins de risque, c’est évident, mais c’est aussi moins couleur locale ! M’enfin…

Ensuite, nous nous rendons à l’hôtel du port, celui là même où nous avions dormi le soir de notre arrivée. Là, les partants se préparent pour le départ.

Nous allons ensuite dîner dans un restaurant situé un peu plus loin.

Allez, on évolue !...

Oui, Joseph ! Direction l’aéroport. aeroport2.jpg

Il y a un monde fou, normal, l’avion d’Air France vient d’arriver. Francis et Adrien déchargent les valises. Bises, au revoir Bernadette, au revoir Janine, Jean Claude fais gaffe à l’avenir, heureuse d’avoir fait votre connaissance, bon retour à tous !

Joseph accompagne le groupe jusqu’au hall des départs. Voilà c’est la fin du voyage … pour eux, car moi je reste ! Et avec moi, le père Noël et sa femme, la charmante petite mère Noël.

Alors, après avoir fait nos adieux à Francis qui retourne chez lui à Porto Novo, nous reprenons la direction de Grand Popo où nous arrivons vers 22h !

Ce fut encore une journée bien remplie. Heureusement à partir de demain c’est farniente assuré.

 

À suivre…

 

Diaporama :Cité lacustre de Ganvié

15:08 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : voyage, bénin, afrique, ganvié

vendredi, 13 février 2009

46. Le timbre de janvier

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Finalement les lettres sont bien arrivées en provenance du Bénin avec le timbre dessiné par Thierry !

Alors, la foule, que crie t-on ? MERCI TINOU ... 

16:34 Publié dans Thierry | Lien permanent | Commentaires (0)

45. Carnet de voyage au Bénin -15-

Dimanche 25 janvier : Ouidah, Ganvié et l’adieu

 

Ouidah est une ville qui compte aujourd’hui 25 000 habitants, des descendants des ethnies Fon, Xweda , mais aussi de nombreuses familles dites « brésiliennes » car ce sont d’anciens esclaves qui, après leur libération, ont décidé de revenir sur la terre de leurs ancêtres. Plus récemment, on compte aussi quelques Américains noirs.

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Ouidah est en effet connue pour avoir été l’un des principaux lieux de la traite négrière en Afrique. Les premiers à effectuer le commerce des esclaves furent les Portugais. Ils avaient besoin de main d’œuvre pour remplacer les Indiens au Brésil. Vinrent ensuite les Hollandais, les Espagnols. Suivirent enfin les Anglais et les Français.

Il fallut aller les chercher de plus en plus loin à l’intérieur des terres jusqu’au Niger. Ces esclaves étaient ensuite enchaînés les uns aux autres et devaient faire le trajet jusqu’à Ouidah à pied. Cela pouvait prendre de nombreux jours. Arrivés à Ouidah, ils étaient alors regroupés sur la place Chacha, face à la maison fastueuse du négrier Felix de Souza.

C’est là que débute notre visite de « La route des esclaves », site classé par l’Unesco.ouidah1.jpg

 La place des enchères :

C’est donc sur cette place que les esclaves étaient échangés contre des armes, de l’alcool , diverses pacotilles ou bien encore vendus comme du vulgaire bétail. De là, ils sont alors conduits vers

 

L’arbre de l’oubli :

A cet endroit, un rituel avait lieu. Il s’agissait de faire tourner les esclaves autour de l’arbre pour qu’ils oublient toute identité. Supercherie afin d’éviter toute rebellion. Les femmes effectuaient sept tours, les hommes neuf (en rapport avec les croyances ancestrales qui disent que les femmes ont 7 paires de côtes et les hommes 9).

 

Après les esclaves sont dirigés vers Zoungbodji où se dresse une immense case, appelée case Zomaï (zomaï signifie où la lumière ne peut entrer). Cette case était en effet hermétiquement close et les esclaves y étaient entassés afin de perdre toute notion de temps et de lieu.

De nos jours, un monument a été érigé à l’endroit où se tenait la case. Il illustre les différentes régions d’où provenaient ces hommes et ces femmes (Dahomey, Niger, Nigéria).

 

ouidah7.jpgLa fosse commune :

Profonde d’une dizaine de mètres, elle recevait les corps des esclaves morts ou malades. En 1992 un Mémorial a été érigé sur l’emplacement de la fosse. La couleur marron symbolise les esclaves. Le noir rappelle les chaînes du cou et des pieds. Enfin le rouge symbolise leur sang et leurs souffrancese.

 

L’arbre du retour :

Avant de quitter définitivement le sol africain, les esclaves tournent trois fois autour de cet arbre. Ce rituel vise à assurer le retour de leurs âmes en Afrique.ouidah4.jpg

Cet arbre fut planté en 1727 par le roi Agadja.  Il est considéré comme sacré et demeure un lieu de  danse pour les adeptes du Vodoun.

 

Après ce dernier rituel, les esclaves parcourent les 3,156 km qui les séparent de la plage.

Cette route est jalonnée de  21 statues, œuvres de sculpteurs contemporains, représentant les symboles des rois d’Abomey.

Nous arrivons peu après sur la plage.

 

ouidah2.jpgLa porte de Non Retour

Ce monument fut inauguré le 30 novembre 1995 par le président du Bénin, Nicéphore Soglo en présence du secrétaire général de l’ONU, Boutros Boutros Ghali  et d’autres personnalités.

« Franchir cette porte constitue la dernière étape de la Route de l’Esclave de Ouidah, la dernière marche vers l’ailleurs. Il s’agit parallèlement de l’étape de la désespérance et de la désolation. Arrivés au bord de la mer, les esclaves qui n’en peuvent plus mangent du sable ou s’égorgent avec leurs chaînes, préférant mourir sur la terre de leurs aïeux plutôt que de la quitter. Ceux qui demeurent en vie atteignent les vaisseaux en pirogue. Dans ces bateaux ils sont assis et alignés comme des sardines. Les uns résistent jusqu’à destination, les autres meurent au cours du trajet et sont jetés en mer. » Extrait du fascicule écrit par Mathieu Kiki, « La Route de L’Esclave de Ouidah »

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Diaporama : La route de l'Esclave de Ouidah.

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jeudi, 12 février 2009

44. Carnet de voyage au Bénin -14-

Samedi 24 janvier : balade en pirogue et fête vaudou.

 

Nous voici donc installés à l’auberge de Grand Popo ! Cadre idyllique, je peux déballer mes affaires puisque je vais rester dans cet endroit jusqu’au jeudi suivant. Pour une visite des lieux, c'est ICI.

Vers 8h30, Sylvie et Patrick nous quittent pour rejoindre Lagos, au Nigéria. Ce qui me réjouit cependant, c'est d'être toujours en contact avec eux par blogs interposés !

Dans la matinée  nous partons à pied jusqu’au village de pêcheurs tout proche. De là, nous prenons des pirogues pour voguer sur le fleuve Mono jusqu’à son embouchure.

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Arrêt dans le village d’Avlo. Les habitants récupèrent le sel d’une manière très archaïque en filtrant puis en faisant chauffer l’eau jusqu’à saturation. Il ne reste plus alors qu’à décoller le sel des parois des récipients. Un travail long qui demande beaucoup de bois de chauffe.

Puis nous arrivons à l’embouchure. Nous dérangeons les habitants des lieux. Oups, je ne vous avais pas vus, excusez-moi !

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Après cette balade très agréable, les pirogues nous laissent un peu plus loin, sur le rivage, pour un pique-nique sous les palmiers.

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Le temps d’une petite sieste et nous reprenons le même chemin pour le retour. Juste avant d’arriver à Grand Popo, nous faisons une halte dans le village de Hévé pour assister à une fête vaudou.

Le vodoun est une religion animiste toujours très pratiquée au Bénin et je me sens bien incapable de vous en expliquer les fondements et les pratiques. Aussi je vous conseille quelques liens si le sujet vous intéresse : ICI et LÀ.

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Pour l’heure, nous arrivons sur la place du village encore déserte. Peu à peu, les participants arrivent : musiciens qui commencent à mettre l’animation. Dans le couvent proche, on s’affaire et bientôt apparaissent les … esprits ? qui habitent ces sortes de toupies qui tournoient de plus en plus vite au fil des percussions, encadrées par de solides gaillards qui sont là pour les maitriser. L’ambiance monte d’un ton,  la musique est de plus en plus forte, rapide, on est pris dans un tourbillon qui ne semble jamais vouloir finir. Puis on assiste à des tours de magie : l’homme qui avale du verre, l’autre qui allume un feu sans allumettes. Tout cela est dû sans doute au pouvoir des esprits présents. J’avoue bien volontiers ne rien y comprendre mais pas plus ni moins que lorsque- à de très rares occasions-  j’ai pu assister à des cérémonies religieuses dans les églises où toutes les pratiques exercées sont du chinois pour moi. Je ne suis pas croyante, c’est sans doute la raison pour laquelle toutes ces manifestations pratiquées dans n’importe quelle religion me paraissent totalement  incompréhensibles. 

Ici au moins, l’ambiance est festive… Bientôt les femmes se mettent à danser, les « toupies » se déchaînent, on nous fait boire de l’alcool, ça m’achève complètement. Je finis par aller danser avec les autres. Ridicules lesYovo, aucun rythme, ils ont dû bien se marrer les Béninois ! vau50.jpg

Le soleil décline quand nous reprenons le chemin de l’auberge, mais la musique continue toujours et on l’entendra encore un bon moment ! Ah, la magie africaine…

À suivre.

Diaporamas :

Promenade en pirogue sur le Mono

Fête vaudou à Hévé

 

 

 

 

11:47 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : voyage, bénin, afrique

43. Attente stressante

Mardi soir, au moment d'aller me coucher, j'ai constaté que je n'avais pas vu mon chat Théo depuis le matin. Simple constatation, cela lui est déjà arrivé de traîner et de s'absenter plusieurs heures.

Hier matin, toujours pas de chat... Je vais aux restos du cœur et à mon retour le chat n'est toujours pas là. Je commence à m'inquiéter un peu.

Soudain, je l'entends descendre du panier qui est sur l'armoire de la cuisine ! Toute heureuse, je me précipite.Oui, c'est bien Théo, mais un Théo un peu amorphe qui retourne se coucher sur le divan dans le salon. Je vérifie alors qu'il n'a aucune plaie dûe à une bagarre avec un autre chat. Non, son poil est lisse, aucune trace suspecte. Pourtant il ne semble pas dans son état habituel.

Vers 15h, je décide de téléphoner au vétérinaire pour plus de sécurité. Mais le véto de Théo est pris toute la journée, j'obtiens un rendez-vous seulement pour jeudi à 16h30.

Vers 16h, je me décide à l'emmener quand même, quitte à attendre. Par chance, je suis prise aussitôt par un autre vétérinaire. C'est une jeune femme. Après auscultation, elle me dit que Théo n'a pas de fièvre, aucun signe apparent de maladie si ce n'est... cet œil qu'elle trouve un peu jaunâtre. Elle me propose alors de le garder pour lui faire une prise de sang afin de voir s'il n'a pas une jaunisse.

A regret je laisse donc Théo. Elle me rappelle vers 19h pour me dire qu'effectivement il s'agit bien d'une jaunisse. Maintenant il reste à savoir à quoi est dûe cette jaunisse. Plusieurs causes sont possibles. Pour l'instant elle va le mettre sous antibiotiques et le réhydrater. Si c'est une bactérie, ce traitement devrait suffire à enrayer la jaunisse. Sinon, il va falloir faire des examens complémentaires : HIV etc.

Voilà, il est 4h du matin, elle doit me rappeler en début d'après-midi et j'attends, inquiète, malheureuse...