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samedi, 07 février 2009

37. Dernière nuit tropicale (fin)

 
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Alice a cédé aux supplications de Julien. C’est le moment que ce dernier choisit pour déclarer toute sa flamme à la pauvre Alice qui tente cependant de résister aux ardeurs de son interlocuteur.

Tu es si spontanée, Alice, si souriante, tu me plais beaucoup, tu sais…

Il y a bien longtemps qu’elle n’avait pas entendu de tels propos à son sujet venant d’un homme, surtout d’un homme aussi jeune et beau. Tout  se bouscule un peu dans sa tête  et c’est l’instant que choisit dame Raison pour intervenir :

Non mais Alice, tu divagues ! Tu t’es regardée dans la glace ? Tu ne vas tout de même pas croire aux sornettes de ce dragueur qui ne voit en toi qu’un moyen facile d’améliorer sa situation. Tu n’es pourtant pas née d’hier, tu sais très bien que ce n’est pas pour tes beaux yeux qu’il s’intéresse tant à toi !

Alice : oui , mais …

Dame Raison : mais quoi ?  Cela va te mener à quoi d’avoir une liaison avec ce garçon ?

Alice : ah, tout de même, ça peut être bien agréable !

Dame Raison : agréable, sans doute, mais après ?

Alice : bah, après ? … Rien.

Dame Raison : parce que tu crois qu’il te laissera en paix  par la suite. Il va s’accrocher, c’est une aubaine pour lui. Tu représentes la poule aux œufs d’or, il ne va pas se contenter de te séduire, il va essayer de t’envoûter, si ce n’est déjà fait, et te connaissant, tu es bien capable de ne pas pouvoir  résister. Ressaisis-toi avant qu’il soit trop tard !

Alice : me ressaisir, me ressaisir, tu en as de bonne , toi la Raison, mais que fais-tu du plaisir ? Après tout, on ne vit qu’une fois et j’ai bien droit moi aussi  à un peu de bonheur dans cette vie de solitude !

Mais dame Raison a des atouts dans son jeu et finit par décourager la pauvre Alice.

Entre-temps, le gamin a fini la réparation et Julien invite Alice à repartir.

Tout au long du chemin, il ne cesse de la flatter et plus il parle, plus elle rit. En fait, elle n’écoute plus ce qu’il dit. Ils arrivent bientôt devant l’auberge. Il gare son scooter et ils descendent. L’endroit est maintenant désert.

Reste encore un peu avec moi Alice.

Non, c’est là que nos chemins se séparent, je t’enverrai des photos pour ton blog, mais  je vais maintenant retrouver mes amis. Ne sois pas triste, c’est mieux ainsi…

Et tendrement elle lui caresse la joue en soupirant et y dépose un furtif baiser.

Il essaie de la retenir, mais elle s’esquive et pénètre rapidement à l’intérieur de l’auberge.

Au revoir Julien, merci pour la balade !

Elle ne se retourne pas, c’est préférable.

Dame Raison a  certes remporté la victoire, mais Alice espère quand même que le hasard fera changer les choses. Elle se dit qu’il a peut-être repéré l’emplacement de sa chambre, située un peu plus loin, au rez-de-chaussée d’une bâtisse, que, peut-être  dans la nuit, elle entendra quelqu’un frapper discrètement et que, si c’est le cas, eh bien, elle ouvrira la porte.

Mais il n’y eut aucune visite nocturne et elle dormit fort mal cette nuit-là.

Elle le revit le lendemain matin, quelques heures avant son départ.

Alice est maintenant de retour. Il fait froid et triste. Elle regarde par la fenêtre la neige qui tombe doucement et recouvre le gazon du jardin.

Elle éprouve des regrets, regrets de ne pas avoir osé, mais ces regrets ne sont pas empreints de tristesse, ils ont le goût à la fois doux et acidulé d’un berlingot. Une idée folle lui traverse soudain l'esprit :

Et si… ?

 

FIN

36. Carnet de voyage au Bénin -10-


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Mercredi 21 janvier : retour à Parakou, première partie.

 

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Nous quittons l’hôtel Pendjari et retraversons le parc. Arrêt à la mare Bali pour apercevoir les hippopotames flemmarder dans l'eau.

 

A la sortie du parc, nous nous arrêtons dans le petit village où les habitants récoltent le coton. Le coton représente la source essentielle de leurs revenus, c'est-à-dire environ 19000 francs CFA annuellement et  par famille (et non par personne !), ce qui représente environ 20€. A cela vous rajoutez un peu de culture de manioc et d’igname et vous avez fait le tour des revenus des villageois. Juste de quoi survivre… Et si par malheur les conditions climatiques se dégradent, c’est la famine assurée et il ne reste alors comme issue que le départ vers les grandes villes pour grossir le flot des miséreux.

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Un peu plus loin, nous allons voir les chutes d’eau de Tanougou. La présence de cette cascade a développé tout autour une végétation luxuriante qui rompt avec la savane herbeuse rencontrée précédemment.

Évoluons, évoluons et  grimpons !

Tu m’excuseras Joseph, mais je préfère rester en bas à vous attendre et à regarder les jeunes qui s’élancent dans les eaux glacées pour la photo.chutes2.jpg

L’endroit est assez touristique et des petites échoppes proposent une foule de souvenirs. Il y a également un restaurant bien sympa à la terrasse de laquelle je me serais bien volontiers attardée pour déguster un jus de fruits. Mais nous avons une journée chargée et nous reprenons bientôt la voiture en direction de l’hôtel Baobab où nous allons retrouver nos deux minibus et leurs chauffeurs qui nous attendent.

Intermède : sur la route une voiture vient de tomber en panne.

Une poussette et ça repart pour un tour !

 

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Nous reprenons la même route qu’à l’aller et nous nous arrêtons à Natitingou pour déjeuner.

Joseph nous a réservé une surprise : au menu, un  plat typiquement béninois, à savoir  l’amiwo, accompagné de wagassi (fromage à crôute rouge servi frit), le tout agrémenté d’une sauce à base de tomates, d’oignons et de piment. Voici la photo, l’assiette est incomplète car j’avais déjà commencé à manger !

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Allez, c’est reparti …

 

A suivre

 

02:46 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage, bénin, afrique

vendredi, 06 février 2009

35. Carnet de voyage au Bénin -9-

Après cette journée éreintante à traquer les animaux sur les pistes poussiéreuses de la Pendjari, que diriez-vous d'une petite pause, histoire de se refaire une santé ?

C'est surtout parce que je n'ai pas trouvé le temps pour écrire la suite de mon périple !

Nous voici donc à l'hôtel de la Pendjari, le seul hôtel dans un rayon de 100km... Un petit plongeon dans la piscine ?

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17:44 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, bénin, afrique, pendjari

34. Mais que devient Juju ?

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Pendant que Tinou s'aventure de façon bien légère et inconsciente, cheveux au vent, sur les pistes béninoises en compagnie de beaux et athlétiques conducteurs -non, celui-ci ne s'appelle pas Julien !- que devient donc son amie Juju ?

Eh bien Juju s’adonne à des occupations beaucoup plus sportives et sérieuses. Mais regardez plutôt ICI et LÀ.

 

Ce matin, je retourne aux restos du cœur. Gégé m’a dit que les records avaient été battus durant mon absence : le nombre de 700 repas distribués à chaque ouverture va être bientôt dépassé !

 

La suite des aventures béninoises en cours de journée donc …

jeudi, 05 février 2009

33. Carnet de voyage au Bénin -8-


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Mardi 20 janvier : parc de la Pendjari

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Réveil exceptionnel à 5h30. Il faut en effet pénétrer dans le parc assez tôt pour avoir la chance d’observer les animaux aux différents points d’eau. Trois 4x4 sont mis à notre disposition pour la visite et nous sommes accompagnés par trois guides locaux.

Renseignements sur le parc ICI.

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Nous pénétrons dans la réserve à Batia. Après une dizaine de kilomètres de piste traversant la zone de chasse – la chasse est en effet  autorisée dans le parc à des dates très précises- nous arrivons bientôt à la mare Bari : premier contact avec la faune sauvage ! Les crocodiles se reposent sur les berges, une antilope vient se désaltérer et un héron cendré est à la recherche de poissons.  

Nous déambulons ainsi sur les pistes à la découverte des animaux. La chasse aux photos est ouverte : je dois dire que je démissionne assez vite. Tout d’abord, prendre des photos depuis l’intérieur du 4x4 est mal aisé, et le temps que je règle mon objectif, soit l’animal s’est enfui, soit je loupe la photo car quelqu’un se met devant au moment où je clique !

Remarquez, je m’en doutais bien un peu. J’ai beau avoir un objectif relativement puissant, les animaux sont trop éloignés pour espérer de gros plans. Aussi ma déception est toute relative. Le spectacle reste grandiose.

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Au nord du parc, nous longeons un temps la rivière Pendjari qui sert de frontière avec le Burkina Faso. C’est là que nous, ou plutôt devrais-je dire les autres ont aperçu un éléphant, parce que j’avais beau regarder dans la direction indiquée, je n’ai rien vu. Alors j’ai pris au pif une photo… que voici ! Effectivement on distingue vaguement un éléphant.

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Pour le déjeuner, nous nous rendons à l’hôtel de la Pendjari, situé au cœur de la réserve. C’est un endroit magnifique et nous allons y passer la nuit. Voici ma chambre :

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Nous reprenons le safari à 15h30 jusqu’au coucher du soleil.

Il fait très chaud, nous bouffons beaucoup de poussière et je finis par me lasser très vite. Par chance, juste avant de rentrer à l’hôtel, nous tombons sur …

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 Magnifique, n’est-ce pas ?

Bon, il est temps d’aller prendre une bonne douche maintenant !

 

A suivre…

 

Diaporama : La Pendjari

 

11:47 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : voyage, bénin, afrique, pendjari