mercredi, 04 février 2009
32. Carnet de voyage au Bénin -7-
Lundi 19 janvier : de Parakou à Tanguiéta, suite et fin.
Après cette pause très agréable, nous reprenons la route.
Nous voici maintenant dans la ville de Natitingou, le fief de notre guide. Il nous arrête devant une poste pour acheter des timbres. Je profite de l’occasion pour poster la plupart des lettres que Thierry m’a confiées. Il a en effet dessiné un timbre sur le Bénin et je suis chargée d’envoyer une dizaine de lettres. A ce propos, Jo, tu devrais en recevoir une, regarde bien l’enveloppe !
Après la corvée de la poste, c’est l’arrêt achat de souvenirs dans une boutique artisanale située un peu plus loin sur une large avenue. Je résiste encore à toute tentation !
Nous atteignons enfin Tanguiéta en fin de soirée. Auberge agréable dans une forêt. Chaque chambre est située dans une case qui rappelle celles visitées le matin même, avec le confort en plus.Voici la mienne :
Nous dînons dehors, à la lumière de bougies et nous avons droit à un spectacle de danse locale effectuée par des jeunes. J’ai totalement loupé la vidéo ! Sans doute est-ce dû au fait que j’ai bu deux cocktails… Il me faudra un certain temps pour récupérer tous mes esprits.
Au menu du soir : un EXCELLENT COUSCOUS dans lequel j’ai mis un peu trop de piment ce qui m’a achevée pour le reste de la soirée !
Demain, c'est du sérieux : nous pénétrons dans le parc de la Pendjari !
A suivre…
Voici le diaporama de cette journée : BÉNIN -3-
18:41 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyage, bénin, afrique, taneka koko
31. Et si nous parlions des ONG ?
Durant le circuit, nous avons vu bien des villages miséreux où les gens font encore des kilomètres pour trouver de l’eau. Dans ces villages, point d’ONG.
Nous avons traversé bien des villes importantes, en particulier Cotonou, la capitale économique. Pour trouver les ONG, c’est facile : chercher les meilleurs hôtels et vous y trouverez tous les 4x4 rutilants de ces organisations qui se prétendent au service de la misère dans le monde. Je ne suis pas la seule à faire ce constat. Un ami qui a passé plusieurs mois au Cambodge a remarqué la même chose. Il était revenu scandalisé !
Ne vous y trompez pas ! Je ne mets pas TOUTES les ONG dans le même panier. Il en existe qui font un réel travail d’aide et de soutien aux populations. Mais de dangereuses dérives ont déjà été signalées. Cela laisse quand même bien songeur, non ?
Lire absolument cet article de presse.
Je tire mon chapeau à toutes ces associations de bénévoles qui œuvrent sans tapage médiatique mais efficacement –dans la mesure de leurs moyens- à améliorer la scolarisation des enfants. Je pense en particulier à l’association Joigny Baobab car lors de mon séjour à Grand Popo, j’ai pu faire la connaissance de Sylvie et Michel et discuter de leurs projets.
Leur association s’occupe d’un collège et d’un lycée à Kilibo. Elle finance également des jeunes qui veulent poursuivre les études après le bac. Il faut savoir que l’état béninois ne propose des bourses d’études qu’à partir de la deuxième année universitaire.
Pour ma part, j’ai fait la connaissance de monsieur Alphonse, le libraire situé juste à côté de l’école primaire de Grand Popo. Je vais lui envoyer des livres scolaires. Cette librairie a été crée par une ONG locale, l'Apretectra.
C’est une petite cahute où sur quelques planches on trouve une dizaine de crayons, quelques cahiers et sur une étagère deux ou trois livres d’école datant d’avant guerre ( bon j’exagère, mais enfin…). A l’intérieur de la cahute se trouve une grande poubelle en plastique remplie d’eau sur laquelle est posé un bol. Les enfants s’y arrêtent en sortant de l’école et viennent boire avant de reprendre leur long chemin jusqu’au village. Les plus petits ( 4,5 ans) parcourent ainsi 8km par jour pour aller à l’école. Ça laisse tout de même songeur quand on pense que chez nous c’est tout juste si on ne rentre pas la voiture dans la cour de l’école !
L'uniforme est obligatoire dans les écoles béninoises et il reste à la charge des parents.
11:39 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : ong, afrique, bénin
30. Carnet de voyage au Bénin -6-
Lundi 19 janvier : de Parakou à Tanguiéta, première partie.
Nous quittons l’auberge de Parakou vers 8h du matin. Adrien et Francis ont installé les bagages sur les minibus. Vous remarquerez qu’à chaque fois, ils prennent soin de bien les bâcher afin d’éviter la poussière !
Nous filons aujourd’hui en direction du nord-ouest vers le parc de la Pendjari.
Première halte sur la route, tout près de la forêt d’Ouêmé.
Deuxième pause dans la ville de Djougou, le temps de quelques photos :
Un peu plus loin, nous nous arrêtons dans une école primaire. Les classes sont surchargées et les moyens bien faibles. Pour parer au manque d’enseignants, ce sont les militaires qui font la classe parfois. Ambiance ICI.
A Kopargo nous quittons la route principale et nous nous dirigeons vers le village de Taneka Koko (qui signifie sous la pierre). Ce village est situé au flanc d’une colline dans une végétation luxuriante. Pour plus de détails cliquez ICI.
Là, un guide local nous prend en charge et nous donne de plus amples explications sur la construction des cases. Enfin, nous nous rendons vers l’arbre à palâbres pour rencontrer…
Devinez quoi ? Devinez qui ? Mais oui, bien sûr, c’est lui !
VOICI DONC LE FAMEUX FÉTICHEUR, l’homme au cache-sexe en peau de babouin.
Ah, non, je me suis trompée, lui c’est le chef du village. Flûte, où ai-je donc mis cette fameuse photo. L’aurais-je effacée par erreur ?
Ouf, la voici :
Vous allez encore dire que je suis mauvaise langue, mais, à y regarder de plus près, il semblerait que son cache-sexe laisse apparaître quelques débordements peu orthodoxes. Enfin, ce que j'en dis, n'est-ce pas... Bah, mesdames, alors, quelle est cette façon de vous rapprocher ainsi de votre écran ?
Le rôle du féticheur est primordial dans le village. Il règle bon nombre de conflits entre les villageois, peut guérir les maladies. Il est très écouté et respecté. Ce n’est pas un sorcier, il ne jette pas de mauvais sorts comme on aurait pu le croire au préalable. C’est plutôt une sorte de médiateur-guérisseur, l’ange gardien des villageois.
On devient féticheur de père en fils. Enfin, sachez qu’il est toujours vêtu ainsi.
Après cette visite intéressante, nous reprenons les bus et nous arrêtons un peu plus loin pour pique-niquer sous les manguiers.
A suivre ...
Je prévois de mettre un diaporama sur cette note au cours de la journée. Patience !
08:48 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage, bénin, afrique
mardi, 03 février 2009
29. Dernière nuit tropicale (2)
Ils arrivent bientôt à la route principale reliant Cotonou à Lomé, au Togo. Le cybercafé se tient de l’autre côté de cette voie très passante.
A l’intérieur quelques jeunes lèvent les yeux quand ils franchissent le seuil de la petite maison. Alice se sent observée par des regards mi-curieux, mi-amusés. Julien va serrer la main du responsable et ils se mettent à parler dans leur langue. Pendant ce temps, Alice fait le tour de la pièce en regardant les sites sur lesquels les jeunes s’étaient connectés.
Ayant obtenu un code d’accès, Julien lui propose alors de s’asseoir et il lui montre fièrement son site. C’est grâce à l’aide d’un ami belge qu’il a pu ainsi créer sa page web en trois langues et qui propose aux touristes différentes visites dans la région de Grand Popo.
A mon tour à présent, lui dit Alice. Elle tape alors l’adresse de son blog et on voit apparaitre sur l’écran le visage d’une gamine malicieuse.
C’est toi ? lui demande Julien.
Eh oui, fait-elle en soupirant et souriant à la fois.
Au-dehors la nuit vient de tomber sans bruit. Elle se lève alors et va régler la connection.
Garde ton code, lui-dit-elle, il te reste du temps encore puisque j’ai pris une heure. Maintenant, si tu veux bien, on va rentrer à l’auberge.
Les voilà de nouveau sur la route. Elle remarque qu’il n’a pas pris le même chemin qu’à l’aller, mais cela ne l’inquiète pas plus que cela car elle sait où elle est.
Il tourne soudain à droite dans une ruelle sombre. L’asphalte laisse place à de la terre ocre et poussiéreuse. Soudain, alors qu’ils passent devant un homme assis au seuil de sa cabane, ce dernier se met à crier quelque chose qu’Alice ne comprend pas mais Julien stoppe aussitôt et lui demande de descendre.
Que se passe t-il ?
J’ai crevé, lui répond Julien en regardant sa roue arrière, puis il fait demi-tour et pousse son scooter vers une espèce de taudis sombre devant lequel se tiennent quelques hommes, assis par terre.
L’endroit est glauque et Alice se sent soudain très mal à l’aise. Elle n’a pas peur, non, mais elle ne se sent pas à sa place, elle a l’impression désagréable de faire tache dans ce décor miséreux. Pendant ce temps, Julien a confié son scooter à un gamin en haillons qui aussitôt s’affaire sur l’engin. Le temps semble terriblement long à Alice qui cogite alors les possibilités de partir au plus vite de ce lieu.
Ça va demander longtemps la réparation ? demande t-elle à Julien qui ne répond pas.
Bon, je ne vais pas attendre ici plus longtemps, finit-elle par lui dire. Je pars à pied devant et tu me rattraperas en cours de route.
Et elle sort de son sac une lampe torche. Elle est futée cette Alice quand même ! Avoir prévu de prendre sa lampe la remplit d’aise. Ce qui l’enchante beaucoup moins, c’est de savoir qu’elle va devoir parcourir au moins cinq kilomètres à pieds ! Elle calcule le temps qu’il va falloir pour arriver jusqu’à l’auberge : plus d’une heure, c’est certain. Cependant l’itinéraire est tout simple : il suffit de continuer sur cette piste, puis une fois au bout, tourner sur la gauche. Après, c’est tout droit certes, mais bien long…
Non attends, ne t’en vas pas, crie alors Julien en se précipitant et la retenant par le bras.
Alice, je t’en prie, patiente encore un peu…
Il a l’air sincère et navré, il n’a pas desserré son étreinte et Alice finit par céder.
A suivre…
19:06 Publié dans Petites nouvelles de rien du tout | Lien permanent | Commentaires (6)
28. Carnet de voyage au Bénin -5-
Dimanche 18 janvier : de Dassa-Zoumé à Parakou
Lever à 7h en même temps que le soleil.
Dassa est une ville entourée de pitons rocheux. On dit qu’il y en a 41, mais en fait ils sont beaucoup plus nombreux et assez inhabituels dans cette région plate. Avant de reprendre le train nous partons donc à l’escalade d’une de ces collines, lieu de culte vaudou où des sacrifices rituels sont toujours effectués lors du décès d’une personne.
Evoluons, évoluons ! s’exclame Joseph.
On fait ce qu’on peut mon pauvre ami, aurais-je tendance à lui répondre en gravissant à grand-peine les rochers qui traversent le village à flanc de colline et où les enfants et les adultes se déplacent avec la grâce et l’agilité des cabris.
Tout en haut, on a une jolie vue sur la ville. Une petite maison sert de temple et l’accès y est interdit. On peut cependant photographier depuis la porte extérieure les nombreux fétiches qui remplissent l’unique pièce.
Après ce petit moment sportif on retourne au train et le voyage se poursuit tranquillement plus au nord, jusqu’à la ville de Parakou.
Au menu du midi :
Lapin, pommes de terre et mangues. Hum, ces mangues, un vrai délice ! (le lapin aussi d’ailleurs).
Il est environ 17h lorsque le train arrive à son terminus.
Tout le monde descend ! La ligne ferroviaire ne va pas plus loin. Voici Joseph, notre guide.
Nous sommes logés à l’auberge de Parakou qui ne dispose que de 7 chambres. J’obtiens la chambre 1, la seule qui soit au rez-de-chaussée. Un couple sera logé dans l’hôtel voisin. C’est le fameux hôtel où le petit futé indique que l’état de l’établissement est vétuste et où l’on trouve différents insectes dans les chambres. Avec ma lampe je fais un tour détaillé de tous les coins et recoins, sous le lit. Ouf, il n’y a rien ! Et l’endroit n’a vraiment rien de vétuste. Le seul inconvénient pourrait être le bruit dû à la rue. Personnellement cela ne m’a pas gênée. Ce n’est pas le cas de tout le monde.
Après la douche, je décide d’aller dans un cybercafé. Devant l’hôtel je hèle un « zem », ces motocyclistes-taxis qui se déplacent très aisément pour un prix très modique. Ils sont facilement reconnaissables car ils portent une chemise jaune avec un numéro d’identification. Il faut un certain temps pour trouver un endroit ouvert car nous sommes dimanche et beaucoup de magasins sont fermés, repos dominical oblige.
Mon zem s’appelle Hassan et comme il est sympa, je lui propose de venir me rechercher une heure plus tard pour me raccompagner à l’hôtel. Voici un extrait de la balade en moto.
Il est 19h lorsque je rejoins l’hôtel. C’est à ce moment-là que l’on apprend l’accident ! Un des touristes du groupe est tombé dans un trou. Et devinez qui c’est ? Oui, Jean-Claude.
En se rendant à l’hôtel voisin, il n’a pas vu que tout le long de la rue il y a une énorme tranchée servant à recevoir les eaux au moment de la saison des pluies. IVoici la fameuse tranchée photographiée de jour.Il faut dire que l’éclairage des rues est minimal, parfois même inexistant. Il s’est fait mal : le bras est bien écorché et il a probablement une côte fêlée. Par chance il y a deux infirmières dans notre groupe et il est aussitôt pris en charge. Il aurait pu effectivement se faire très très mal. Rassurez-vous : le reste du voyage s’effectuera sans autre incident pour notre ami Jean-Claude.
Nous passons peu après à table. Au menu du soir :
Beignets d’aubergine, sauté de porc avec petits pois et riz, salade de fruits frais.
Je commence à ressentir les courbatures de la grimpette du matin !
A suivre…
Enfin, pour clore cette journée, voici le deuxième diaporama qui regroupe les photos prises entre Dassa-Zoumé et Parakou.
12:49 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, bénin, afrique