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dimanche, 27 juin 2010

240. Contrat rempli


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Elle peut avoir l’air fébrile Julie, elle ne sait pas encore ce qui l’attend ! En ce samedi 26 juin ses copines ont prévu pour elle une journée spéciale, l’enterrement de sa vie de jeune fille.

Le rendez-vous était fixé chez elle à 15h.

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Ce fut tout d’abord le déguisement, puis une pêche à la ligne dans le jardin. Jusque là, tout allait bien, nous étions en petit comité …

L’affaire a commencé à se corser quand nous sommes parties dans le centre ville de Tours.

Voici la liste préparée à son intention :

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Je dois avouer qu’elle s’est prêtée de très bonne grâce à tout ce qui lui était demandé – même porter les lunettes  d’un genre plutôt douteux – (chose que je n’aurais pas pu faire !).

Un joli cœur dessiné sur la chaussée dans la rue Nationale :

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Dans l’ensemble les gens jouaient facilement le jeu. La déambulation nous amena devant la FNAC où Julie fit une démonstration de saut à la corde, puis retour place Jean Jaurès et rencontre avec des « collègues ».

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Sur le marché aux fleurs elle a terminé la vente des petits cadeaux sous forme de pêche à la ligne. Puis retour place de la gare pour une marelle. Trois personnes ont accepté gentiment de se prêter au jeu.

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L’argent obtenu par la pêche à la ligne devait ensuite servir à acheter des objets dans un sex-shop. Manque de bol, le premier sex-shop est fermé ! Pas grave, il y en a un autre un peu plus loin. Plutôt glauque d’ailleurs … Mais peut-on attendre autre chose d’un tel endroit ? Par chance il n’y avait personne, pas de vieux vicieux en train de se masturber en regardant des vidéos cochonnes. Que le patron, qui avait la tête de l’emploi.

— Ça veut dire quoi, la tête de l’emploi ?

— Eh bien, un type à l’air maladif et très malsain qui donne envie de vomir !  On ne pourrait pas faire une pause là, je commence à fatiguer !

Il est environ 20h (eh oui, déjà, le temps passe vite). Nous nous arrêtons donc boire un pot en terrasse, histoire de reprendre des forces pour la soirée.

— Ah bon, ça n’est pas fini ?

— Ah non, ça commence tout juste !

Et nous voilà reparties, un peu reposées quand même à l’assaut du restaurant.

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— Oh, un sex-shop !

— Encore !

— Bah oui, dans l’autre je n’ai rien trouvé à mon goût !

— Ce n’est pourtant pas le choix qui manque !

Je ne vous dirai pas ce qu’elle a acheté (discrétion quand même).

Allez, on va manger !

Ambiance décapante dans ce restaurant. Une étuve au bout d’une petite heure, qui se transforme vite en enfer pour moi qui supporte difficilement la cohue et  le vacarme. Mais  on y mange bien,  on peut danser, chanter à tue-tête, danser sur les tables, que sais-je encore,  et je comprends très bien que cela plaise aux plus jeunes.

— C’était où ?

— Ah ah, petits curieux, vous voudriez bien savoir ! C’est ICI. Pour l'animation, cliquez sur la vidéo.

En résumé, pour faire rapide, ce fut une excellente journée bien organisée (bravo les amies de Julie) et très récréative !

Plus tard, quand tu seras bien vieille, toute fripée et toute recroquevillée, tu diras à Olivier :

— Tu te souviens pépé, qu’est-ce qu’on avait bien rigolé avec l’objet que j’avais acheté au sex-shop ! 

samedi, 26 juin 2010

239. De Moscou à Pékin-21-

Vendredi 4 juin : arrivée à Pékin.

Nous voici donc au terme de ce voyage de 7832km en train. Savourez-en  les derniers instants :

Peu avant d’arriver à Pékin, nous traversons une région montagneuse, la voie ferrée ondule au travers de vallées encaissées, nous franchissons de nombreux ponts et passons sous d’interminables tunnels. Enfin voici la banlieue, grouillante de vie, puis les premiers immeubles en chantier, les grandes artères où la circulation est déjà importante.

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Tout le monde descend. 

 

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—  Bienvenue en Chine, j’espère que vous avez fait bon voyage.

 C’est Gaston qui parle, notre guide pour le séjour. Il ne s’appelle sans doute pas Gaston mais il a choisi ce pseudo qui lui va bien d’ailleurs. Gaston et son petit drapeau rose, à ne surtout pas perdre des yeux au risque de se retrouver totalement perdu parmi la nuée de gens qui débouchent de tous les coins de la gare centrale.

— Restez « groupir », suivez mon drapeau !

Youri fait fonction de voiture balai.

Il est un peu plus de 14h et tout de suite les visites commencent. Quelque peu défraîchis et le ventre vide, nous voici bientôt dans un vieux quartier de Pékin, ces fameux « hutongs » si typiques à la capitale et qui sont démolis à tour de bras pour laisser place à des  barres d’immeubles archi-modernes mais sans aucune âme.

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Elle est très agréable cette balade en pousse-pousse, même si le fait que le conducteur du vélo soit à l’avant m’empêche de photographier. Nous pénétrons à l’intérieur d’une de ces maisons. Elles ont beaucoup de charme, même si le confort y est sommaire. C’est calme, reposant, et on en oublierait presque les effluves qui viennent nous chatouiller le nez de temps à autre. Mais après tout, quand on a supporté l’odeur du souk des teinturiers à Fès ou mieux, l’odeur du quartier des pêcheurs à Saint-Louis du Sénégal, tout ceci parait presque anodin.

Pourquoi d’emblée une visite, pensez-vous peut-être ?

Eh bien parce qu’à Pékin la circulation est devenue un véritable casse-tête et comme notre hôtel se trouve un peu excentré, il parait logique de faire cette balade. Un seul reproche : ne pas avoir eu le temps de flâner dans ce quartier typique car c’est bien là que se trouve la véritable authenticité, au cœur de  ces ruelles paisibles, avec ces gens simples et chaleureux. Le Pékin moderne ne présente aucun intérêt, on voit la même chose dans toutes les grandes villes. Malheureusement ce sera le seul instant trop bref à mon goût où l’on pourra musarder un peu.

 

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Maintenant nous rejoignons l’hôtel. Bonne surprise, c’est un haut de gamme, avec voiturier en gants blancs (bon d’accord on n’est pas en voiture, m’enfin quand même, ça classe tout de suite !), groom en tenue bleu-pâle. Nos bagages sont déjà arrivés, pris en charge dès la descente du train.

Bon, ça n’est pas le tout, mais on irait bien manger, je commence à avoir faim !

Après une courte pause durant laquelle on se rafraîchit et on se change, le groupe se retrouve à la réception. J’ai déjà changé de l’argent et acheté des timbres.  L’euro vaut actuellement 8 yuans.

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Je profite de la présence de Gaston pour lui demander s’il pourrait me trouver un jeu de Mah-jong un vrai, de bonne qualité. Il s’en charge et me tient au courant.

— Allez les cheminots, en route pour le restaurant !

Je n’ai aucune idée de l’heure, sans doute aux alentours de 18 ou 19h.

Là encore une agréable surprise nous attend. Nous allons dîner dans un très bon restaurant, au service irréprochable, mais surtout –et ce qui compte essentiellement- nous dégustons une variété infinie de plats tous plus subtils les uns que les autres, servis sur un plateau tournant au milieu de la table.

Après ce moment de pur bonheur, nous rejoignons le car qui nous ramène à l’hôtel.

 

À suivre

vendredi, 25 juin 2010

238. de Moscou à Pékin-20-

Vendredi 4 juin : poursuite du voyage en train.

 Le train avait repris son trajet vers 1h30 mais je m’étais endormie avant. À mon réveil je me précipite donc hors du compartiment pour regarder le paysage comme si le simple fait de passer la frontière allait tout changer radicalement. Et pourtant, on observe bien des changements, non pas tant sur le décor, mais sur la population !  On peut remarquer qu’ici il y a du monde qui s’active. Les villages sont plus nombreux, on observe les paysans qui effectuent les travaux des champs.

Youri vient nous annoncer la BONNE NOUVELLE du jour : durant la nuit, lors de la recomposition du train, le wagon-restaurant a été oublié ! Pas de petit-déjeuner, pas de déjeuner … Par comble de malchance les arrêts sont rares et on ne trouve rien à acheter. Alors, à la guerre comme à la guerre, on se partage les restants, c'est-à-dire un paquet de pruneaux et quelques bonbons Ricola. Pour la boisson on est plus gâté car on a encore des sachets de thé et de café.

Au fur et à mesure que l’on s’approche de Pékin, la population se fait plus dense. La culture maraîchère occupe une grande partie des terres. On croise également quelques usines qui crachent leur fumée par de hautes cheminées. Le ciel reste désespérément gris, comme voilé par un nuage de brouillard et même si le soleil se fait sentir (30° OUTSIDE) on ne le voit pas. Il en sera ainsi durant ces trois jours passés en Chine …

À suivre

 

jeudi, 24 juin 2010

237. Intermède

Dimanche matin, j'avais sorti le pantalon d'hiver, le pull à col roulé , les chaussettes et les grosses chaussures pour faire une balade sur l'eau à Chenonceaux, à bord d'une toue, en compagnie de Christine et d'autres personnes. Le temps était froid et assez gris -comme mon humeur-.

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Hier matin, balade dans la plaine de la Gloriette. Cette fois, le pantalon d'été était de rigueur ainsi que les sandales. Bon, on ne va pas s'en plaindre ! On attendait le beau temps depuis déjà un bon moment.

Ce fut pour moi l'occasion de m'entraîner avec mon nouvel objectif. Le résultat n'est pas trop mal, il y a pas mal de flou, mais on mettra ça sur le compte du flou artistique !

 

236. De Moscou à Pékin-19-

Jeudi 3 juin : départ d’Oulan-Bator et traversée du désert de Gobi.

 
podcast

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Réveil à 5 heures. Nous quittons l’hôtel à 6h15. Voici de nouveau la gare d’Oulan-Bator, assez calme de bon matin. Ce sont les adieux avec Bat qui est venu nous accompagner avec sa femme et sa petite fille.

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Ah, mais voici bientôt le train. Nous sommes dans le wagon 9 et je me retrouve avec Jeannine dans le compartiment n°2.

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Le train s’ébranle à 7h15. Dernières images de la banlieue en pleine construction.

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Nous sommes maintenant à bord du Transmongolien. Les wagons sont tout récents, mis en service au moment des jeux olympiques de 2008. De jolis petits rideaux blancs ornent les fenêtres, il y a même une cabine de douche. Bon, d’accord, elle est fermée à clé et les provodnitsas nous en refusent absolument  l’accès, mais enfin elle est là ! C’est le grand luxe. On se prend à rêver…

Nous traversons maintenant le désert de Gobi. Qui dit désert, dit sable …un peu

 

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Chameaux aussi ! Nous avons aperçu les premiers au moment où nous étions en train de déjeuner au wagon-restaurant. Autant vous dire que ce fut le matraquage … de photos. Ils étaient tout de même assez loin, mais on voit bien quand même leurs deux bosses, assez petites et maigrichonnes.

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De temps à autre le train fait des boucles ce qui permet de voir la locomotive à l’avant.

La route se poursuit à allure modérée. Le scripteur indique la température extérieure, l’heure (laquelle ?) et l’altitude.  

Bientôt Youri fait nous faire un topo sur ce qui nous attend le soir même :

Tout d’abord passage de la frontière avec son lot de paperasseries à remplir, tant côté mongol que côté chinois. Ensuite arrêt dans un IMMENSE hangar pour le changement des essieux.

Il est 20 heures lorsque nous arrivons à la frontière. Une heure plus tard nous récupérons nos passeports et le train redémarre. À ce moment une des  provodnitsas ferme les toilettes à clé !

— Hep, attendez un peu ! Nous n’avons pas eu le temps d’y aller !

Air buté et inflexible…

— Ah mais tu vas voir si ça va se passer comme ça !

Je commence à trépigner, à me tenir le ventre, à me tortiller de tous côtés. Mais rien n’y fait. J’emploie alors les grands moyens …Je hausse les épaules d’un air fataliste, je soulève mon tee-shirt et je commence à déboutonner mon pantalon. Là elle panique un peu et finit par m’ouvrir la porte. Je suis à peine entrée dans les toilettes qu’elle commence à tambouriner à la porte et qu’elle se met à crier. Effectivement le train ralentit considérablement et c’est en catastrophe que je m’extirpe de là pour me reculotter dans le couloir. Mais au moins, je suis libérée… Ce n’est pas le cas de tout le monde ! Je fais alors remarquer à Monique, qui commence à paniquer, qu’il y a , au fond du couloir, le seau avec lequel l’employée nettoie le couloir le matin et que… ça peut toujours servir ! À ce moment précis j’ai même une terrible envie de lui susurrer à l’oreille : « psi, psi, psi», ces quelques sons terriblement efficaces pour un déclenchement immédiat de la vessie !  Mais je m’abstiens car ce ne serait pas sympa de ma part.

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23h : la nuit est maintenant tombée et le train longe lentement un très long  hangar. Puis il recule à nouveau, à plusieurs reprises et bientôt nous entrons à l’intérieur. Là, sur le quai éclairé, nous attend toute une  armée de bons et braves petits ouvriers de la Révolution, équipés tous de la même tenue irréprochable, gants et casque rouges jaune ! Les wagons sont alors treuillés grâce à un outillage ultra-perfectionné et l’armée des petites mains s’affère à changer les boggies. Nous sommes restés habillés et nous regardons de notre compartiment s’effectuer l’opération. Même les provodnitsas mettent la main à la pâte …

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Il est environ 2h du matin quand le train quitte les ateliers mais je suis déjà endormie et je ne découvrirai les premiers paysages de la Chine que quelques heures plus tard.

Entre temps, Monique a pu aller aux toilettes ! Ouf, nous voilà rassurés.

 Dernières images de la Mongolie :