samedi, 09 juin 2007
Ah la belle bleue ! (1)
Je veux parler ici de la mer, de l'océan. L'eau et moi nous n'avons jamais fait bon ménage. Je ne suis pas une adepte de la plage et rares sont les moments où je me suis plongée dans les vagues. Bon, c'est comme ça, on ne me refera plus maintenant !
Pourtant les occasions n'ont pas manqué. Quand j'étais jeune, j'allais en vacances chez une tante dont la maison donnait directement sur la plage, il n'y avait que le parking à traverser. La plage était en fait une petite crique sableuse, protégée de la haute mer par un étroit goulot de rochers. A marée basse, il fallait faire au moins deux cents mètres sur les algues et les rochers pour atteindre la mer. A marée haute par contre, c'était parfait, enfin presque parce que côté température, l'eau ne dépassait que rarement les 18°. Il valait mieux ne pas se baigner hors du goulot quand la mer était descendante car le retour s'avérait très périlleux et fatigant... J'en garde un mauvais souvenir.
Puis les années ont passé, et voici qu'en décembre 2001 je me retrouve sur les rivages de la mer des Caraïbes !
Je serais de mauvaise foi si je vous disais que ce n'était pas agréable. Une eau merveilleuse d'environ 28°, peu de monde sur la plage. J'ai donc piqué une tête...
Au nord de Saint Pierre, à la Martinique, la plage est couverte de sable noir. Comme le temps était couvert, je me suis contentée d'un bain de pieds.
Et puis, c'est la découverte, en avril 2002, de l'océan Pacifique. Un peu tôt dans la saison pour penser à la baignade et je me suis bornée à photographier les phoques dans la baie de San Francisco. Pas de Tinou sur les plages de Santa Monica ou Santa Barbara...
Un aller-retour sur une plage de naturistes dans les Landes en juillet 2002 me rappelle que l'océan Atlantique est toujours aussi froid. Non, vous ne verrez pas les naturistes, le spectacle n'en valait pas la peine !
Mon deuxième bain dans la mer des Caraïbes aura lieu en août de la même année, mais cette fois-ci à Trinidad, sur l'île de Cuba.
Bien, il est presque 8h30 et je vous quitte un moment pour aller faire mes courses !
A suivre...
08:10 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 05 juin 2007
L'arrivée d'un étranger dans une famille
J'entends par " étranger " une personne qui n'est pas de nationalité française. Bon vous me direz que maintenant c'est devenu très courant et cela se comprend aisément avec les brassages de population, les voyages à l'étranger etc. La fille d'une amie est même partie au Maroc se chercher un mari. Elle n'a eu aucun mal à trouver chaussure à son pied ( un très beau garçon d'ailleurs en photo), mais je ne suis pas certaine qu'elle ait réalisé qu'il briguait avant tout la possibilité de venir vivre en France. Mais bon, ceci est un autre problème...
Il y a encore quelques décennies, ce n'était pas une pratique toujours très bien acceptée par la famille qui voyait son fils - ou sa fille - se marier à un inconnu d'un autre pays et quelqufois d'une culture tout à fait différente.
Dans ma famille, le cas s'est présenté au début des années cinquante, quand une cousine de ma mère ( on va l'appeler melle C. ) est soudainement tombée amoureuse d'un étranger rencontré au Carnaval de Nice. Un fort beau garçon, intelligent et cultivé ( docteur ès philosophie). Seulement voilà...
Cet étranger était né en Autriche en 1933 et ses parents l'avaient prénommé « Adolf ». La mère d'Adolf tenait une épicerie à Vienne. Durant la guerre son père fut officier dans la Wehrmacht. Il disparut quelque part en Union Soviétique. Avait-il été fait prisonnier par les Russes ou était-il mort au combat ? Personne ne le sut jamais. On ne retrouva jamais sa trace.
Melle C., de son côté, était fille unique. Son père avait créé avec un associé une usine de mécanique qui devint rapidement florissante. Quand la guerre éclata, la mère de Melle C. mourut durant les bombardements sur Saint-Pierre-des-Corps. Son père plaça alors la fillette à la campagne dans une ferme. Elle vécut ainsi quelques années comme une véritable petite sauvageonne.
Une fois la guerre terminée, Melle C. fit des études et passa le baccalauréat au lycée Balzac. Ensuite ? Rien...
La fortune de son père lui permettait de vivre sans travailler. Son père s'était remarié entre temps avec sa secrétaire.
La famille n'a pas souffert plus que d'autres durant la guerre. Cependant il restait une haine farouche du " Boche "... L'arrivée d'Adolf fut très mal acceptée et Melle C. dut attendre d'être majeure pour pouvoir se marier.
Puis Adolf, qui était plutôt un intellectuel, accepta de rentrer dans l'entreprise de son beau-père ( qu'est-ce qu'on ne ferait pas quand on est amoureux !). Il commença tout à fait en bas de l'échelle, il était le balayeur de l'usine !
Et puis les années passèrent, mais je pense qu'il resta toujours dans l'esprit de la famille cet " étranger " qui était venu avec pour unique bagage « sa culotte de cuir, son couteau et sa queue » ( je cite une expression qui fut très employée par les autres membres de la famille ). Il y a une certaine rancœur dans ces propos que je ne partage pas.
J'ai toujours bien aimé Adolf, il a eu le grand courage d'abandonner une carrière qui s'annonçait prometteuse pour devenir le larbin dans une famille qui était loin, très loin même d'avoir son niveau intellectuel ! Les jalousies ont toujours été très fortes, mais il ne faut pas oublier que la fortune qu'il a aujourd'hui, il l'a amplement gagnée à la sueur de ses bras !
19:55 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 04 juin 2007
Années Joué et chapeau conique
Quel peut bien être le rapport entre les années Joué et un chapeau conique ? Vous allez bientôt le savoir.
Samedi après midi donc, alors que j'étais en pleine conversation en vidéo avec Vera, Juju et le p'tit breton sont arrivés à la maison. Nous avions convenu d'aller voir les différents spectacles proposés dans les rues du centre de Joué-les-Tours. Les manifestations sont très nombreuses et sans un plan détaillé, on est à peu près certain de tout louper. Remarquez, nous avions bien le plan, mais nous n'avons pas vu grand chose quand même !
Tout a débuté par un trio installé à l'entrée du tabac. Le dépliant indique " ces messagers ont le masque avenant et ne manqueront pas de vous séduire ". Des têtes à faire peur aux enfants, oui !
Un peu plus loin, un duo sans micro... inaudible. Nous continuons notre déambulation et je découvre alors de stand de l'association vitenamienne.
Je reconnais la petite dame âgée qui tient le stand. Nous commençons à papoter quand soudain j'aperçois, accroché à un poteau, un magnifique chapeau conique. « C'est mon chapeau !» me dit alors la septuagénaire. Finalement, je réussis à l'obtenir sans trop de difficulté moyennant un petit billet. J'ai donc continué la balade avec le chapeau... au bras, sur la tête cela aurait fait un peu clown. Quoique... à Joué-les-Tours, ville cosmopolite par excellence, je pense que personne n'aurait prêté vraiment attention à moi.
Un petit tour de manège pour les amoureux pendant que je photographie cette très jolie femme cachée dans son coin.
Ensuite, nous tentons l'expérience de la boîte, sujet de ma note d'hier.
La faim commence bientôt à nous tenailler. On s'arrête donc au stand des gaufres et on prend chacun un gros cornet de chichis. C'est à ce moment que Julie décide d'aller se faire faire un massage complet. Durée : une demi-heure !
Juste à côté, dans la cour de mon ancienne école, débute un spectacle de trapèze. Cette compagnie était déjà venue l'année dernière. Nous nous installons tranquillement, quand soudain la horde des retardataires arrive: les bonnes femmes avec leurs poussettes dans lesquelles d'affreux bébés brailleurs sont au bord de l'asphyxie, les mômes mal élevés qui vous écrasent les pieds au passage sans même s'excuser et enfin les râleurs qui vous reprochent de gêner le passage ! Décidément, je ne me ferai jamais aux spectacles de rue !
Il est près de 20h quand nous rentrons à la maison.
Quant à mon chapeau, le voici !
09:10 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 01 juin 2007
J'ai même rencontré des poulets heureux...
Je vous parlais ce matin de la forêt amazonienne qui risque de disparaître à cause - entre autre - des poulets voraces. Ce n'est pas une plaisanterie, elle serait de mauvais goût. C'est hélas la triste vérité...
Pourquoi déforeste- t-on à outrance la région amazonienne ? Pour le bois bien sûr, mais aussi pour y planter le produit miracle du XXIe siècle - enfin à ce qu'on nous dit - : le soja ! ( ici aussi )
Les grandes firmes agro-alimentaires mondiales ont investi dans cette culture qui sert en premier à nourrir les animaux d'élevage. Et revoici donc nos pauvres poulets en batterie ! Une horreur ... En trente jours on obtient un poulet consommable alors qu'à l'ordinaire il faut compter au minimum cent vingt jours. Et ces petites bêtes, ça mange aussi. Quoi donc ? En temps normal, un poulet digne de ce nom se nourrit de vers de terre, de graines picorées dans les champs lors de ses randonnées quotidiennes, des petits cailloux aussi qui donnent ensuite une coquille ferme aux œufs des poules.Il gambade toute la journée, passe son temps à bouffer et à chier. Une vie normale de poulet en somme !
Oui, mais ça c'est réservé à l'élite des poulets, ceux qui ont le privilège de vivre encore normalement. Bien sûr, ils seront probablement mangés un jour ou l'autre, mais ils auront au moins eu un peu de bonheur dans leur pauvre vie de poulet. Pour les autres, hélas les plus nombreux, c'est un ENFER.
Nourri au soja et bourré de médicaments, ce poulet industriel finit en tranche dans un sachet de célophane. Du poulet en tranche, comme du jambon, c'est une véritable aberration. Et, de surcroît, c'est complètement insipide...
Oui, mais voilà, les gens achètent quand même ! On leur ferait bouffer n'importe quoi.
Je mange très rarement du poulet ( pas folle la guêpe !). Quand j'en veux un, je sais où en trouver... Vous savez, les poulets dont la chair des cuisses est violette, le croupion bordé d'une couche épaisse de graisse bien jaune et où les os ne vous restent pas dans la main quand vous le coupez.
Donc, on va bouffer du soja à outrance, ne vous faites pas d'illusion. Déjà on vend du lait de soja ( cela ressemble à du lait caillé). Je n'ai rien contre le soja, si ce n'est que celui-là est produit à grand rendement, ce qui implique donc... eh bien l'emploi de produits chimiques et la déforestation de la forêt amazonienne !
Et pour finir, puisqu'on parle de poulets, venons-en un peu à la grippe aviaire. Cela fait un petit moment qu'on n'en parle plus. Mais c'est vrai que pour l'instant tous les projecteurs sont dirigés vers l'Elysée.
Un pauvre moineau se fait renverser sur la route par une voiture et aussitôt on crie « Attention, danger ! Sa mort est suspecte ! Il est peut-être atteint de la grippe aviaire ! » ! Aussitôt un vent de psychose souffle alors sur le pays. Les ventes de poulets, dindes et canards sont en chute libre. Soyons un peu sérieux quand même.
Quand je suis partie au Vietnam, certains m'ont dit : « Oh la la, moi je n'irais pas ! Tu n'as pas peur d'attraper la grippe aviaire ? »
D'abord la grippe aviaire ne saute pas sur les gens comme ça. Les cas de cette maladie sont infimes au Vietnam. Pourtant, si vous pouviez voir dans quel confinement vivent les hommes et les animaux, cela en ferait frémir plus d'un ! Voilà en tout cas un pays où les poulets sont heureux, libres, et où on a du plaisir à les manger quand même !
D'où le titre : « J'ai même rencontré des poulets heureux ! » ( référence à un titre de film : j'ai même rencontré des tziganes heureux).
BON APPETIT ! Vous prendrez bien une petite assiette de soja argentin ?
19:35 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 30 mai 2007
Heureux qui comme Ulysse...
... a fait un beau voyage ! Il ne s'agit pas de voyage ici, encore que, ce peut être considéré comme un voyage à travers un monde infomatique où j'y perds totalement le peu de latin qu'il me reste !
Hier 18h, ma fille arrive. Je l'attends avec impatience car depuis samedi j'ai acheté une caméra munie d'un micro intégré pour pouvoir discuter avec mon amie Vera. Naturellement j'ai été incapable de l'installer ! Jusqu'à présent je voyais et j'entendais Vera, mais de son côté elle ne recevait pas l'image.
Donc, je laisse les commandes à ma fille. Oh, ça n'a pas été sans difficulté ce qui m'a confortée dans l'idée que finalement je n'étais pas aussi nulle que je le pensais. Pourtant le vendeur m'avait assuré que c'était d'uns simplicité enfantine :
« Il n'y a rien à faire, vous branchez et ça marche ! » Mon œil..
Il fallait une installation spéciale qui n'était pas sur mon ordinateur, que ma fille n'a pas pu mettre en place ( refusé, allez donc savoir pourquoi !)... Bref, au bout d'une heure ( elle est têtue !) alors que je me faisais à l'idée que j'avais une caméra qui ne servirait qu'à la décoration, une petite lumière a clignoté et brusquement nous nous sommes vues en plein écran ! Du coup ça m'a fait peur... J'étais coiffée comme un pou et je ne me suis pas reconnue tout de suite ! Côté moral, ça m'a quand même fichu un choc...
Bon, maintenant tout fonctionne, on peut même prendre des photos instantanées ( voyez la photo jointe), et on peut également créer une vidéo.
Donc Vera je te donne rendez-vous pour ce soir vers 18h !
« Elle est pas belle la vie ? »
05:00 Publié dans Croque mots | Lien permanent