samedi, 17 septembre 2016
Escapade polonaise -2-
Mercredi 7 septembre :
Nous quittons l'hôtel à 9h et nous dirigeons vers le centre historique, situé à dix minutes de l'hôtel. Je vous rappelle que tout ce que vous voyez a été reconstruit après guerre.
Après avoir franchi la barbacane, nous pénétrons dans la Ville Nouvelle (Nowe Miasto).
Nous passons devant l'ancienne demeure de Marie Curie ( en cours de rénovation)
puis arrivons bientôt dans la Vieille Ville ( Stare Miasto). La place du Marché est entourée de jolies demeures aux façades richement décorées :
Un peu plus loin se dresse la cathédrale Saint Jean-Baptiste, l'église la plus importante de Varsovie. C'est là que fut prêté le serment de la Constitution du 3 mai 1791. L'église est située dans une rue très étroite, aussi n'ai-je pas pu la photographier.
Après une courte pause durant laquelle j'achète des timbres et poste les enveloppes de Thierry, nous nous dirigeons vers le château royal. Voici une photo prise en 1947 et montrant l'état des lieux :
Je n'ai pas de photo du château car nous sommes entrés par l'arrière et il y avait tellement de monde que j'ai totalement zappé. Il est 11h et la visite dure plus de trois heures. Il y a en tout 34 salles à visiter. Je tiens le coup jusqu'à la 17e pièce et avec deux autres, je prends discrètement la tangente vers la sortie !
Le groupe ressort vers 14h, totalement exténué. Nous déjeunons à la terrasse d'un restaurant sur la place du château.
L'après midi est consacré au Musée de l'histoire des Juifs de Pologne. Ce bâtiment très moderne a été construit au centre de l'ancien ghetto. Là aussi, la foule est dense ; beaucoup de visiteurs sont des Israéliens. On y retrace la vie des Juifs en Pologne depuis leur arrivée au XVe siècle jusqu'au dénouement final. Quel dommage que les renseignements ont omis la langue française. On a bien sûr une jeune guide polonaise qui traduit mais son français est assez hésitant et elle zappe bien des choses.
Reconstitution d'une rue :
Photos prises dans le ghetto :
En avril 1943, des groupes de combattants juifs livrèrent bataille contre l'armée allemande. Mais sans armes, ils n'avaient aucune chance ... Certains réussirent à fuir par les égouts et se réfugièrent dans la forêt.
Le ghetto fut entièrement rasé.
En bas de cette note, vous trouverez une vidéo qui relate cette insurrection.
La journée fut intense et c'est avec soulagement que nous rejoignons l'hôtel pour le dîner et une bonne nuit de sommeil.
Pour en savoir plus :
18:06 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : voyage, pologne, varsovie
vendredi, 16 septembre 2016
Escapade polonaise -1-
Je connaissais déjà un peu la Pologne pour y avoir effectué un séjour près de Poznan en 1987 en compagnie de mon mari et de ma fille . À l'époque, le pays faisait encore partie du bloc communiste. Nous logions chez ma correspondante, Irena. Nous avions vu peu de choses, le temps étant plutôt consacré à faire la queue pour obtenir de la nourriture. Il y avait des tickets de rationnement pour la viande. Bref, la vie était loin d'être rose tous les jours pour les Polonais !Et c'est avec un certain soulagement que nous avions repassé la frontière entre le bloc de l'est et celui de l'ouest. Mais ce voyage fut très instructif et j'étais contente que Peggy voit comment on vivait sous un régime communiste.
Aujourd'hui tout est différent. La Pologne a intégré l'OTAN en 1999, puis l'Union Européenne en 2004. Tout n'est pas rose pour autant, mais enfin la mutation est spectaculaire : finies les carrioles tirées par le cheval, les villages isolés où aucune route goudronnée ne passe. À l'approche des grandes villes, comme chez nous le paysage est meurtri par les panneaux publicitaires, on retrouve les mêmes enseignes qu'en France (Ikea, Leclerc, Auchan, Castorama, j'en passe et des meilleures !).
Sur la photo suivante, vous verrez les différentes frontières de la Pologne durant les siècles. Pendant plus d'un siècle, la Pologne fut rayée de la carte, ayant été dépecée par la Russie, la Prusse et l'Autriche. Ce n'est qu'en 1918 qu'elle retrouve son autonomie. Hélas, pour peu de temps !
Mais revenons au point de départ. Mardi matin vers 5h30 j'attends le car devant le Super U de Joué-les-Tours. L'agence de voyage que j'ai choisie organise des liaisons entre Tours et Roissy. Nous sommes un groupe de 34 personnes dont plusieurs d'entre elles ont des origines polonaises. Nous arrivons au Terminal 2 à 10h10.
- Restez groupier ! s'écrie Albert qui accompagne le groupe des anciens d'AFN. Là il y a un peu de cafouillage pour trouver le comptoir d'enregistrement. En montant un escalator, voilà qu'une partie du groupe s'arrête soudain à la sortie et l'escalator se transforme alors en planche sans marche ! Par chance un jeune qui a vu la scène stoppe aussitôt l'engin ! Néanmoins je me suis pris un coup de coude dans les côtes qui me fait horriblement souffrir sur le coup. Ça commence bien !
Une fois les bagages enregistrés, tout ce petit monde s'installe groupé et sort de son sac ... le pique-nique !Comme je n'ai rien prévu, je vais acheter un gâteau et je prends un café que je vais ensuite déguster à l'extérieur.
Vers midi nous nous dirigeons vers le hall d'embarquement.
- Mais, où allez-vous ? C'est ici qu'il faut passer ! Peine perdue, tout le monde file. Bon, je laisse filer et je passe seule. Quand j'arrive à la porte indiquée, l'embarquement vient de débuter et toujours personne du groupe en vue. Je commence alors à m'inquiéter un peu et je retourne sur mes pas. Je les aperçois qui arrivent enfin. Ils se précipitent dans la file d'attente pendant que je reste assise. La précipitation ne sert à rien, d'autant que chacun a sa place déjà numérotée. Je m'engouffre dans le sas avec les derniers passagers..
L'avion d'Air France décolle à 12h35 et deux heures plus tard nous atterrissons à Varsovie ( Warszawa).
Notre guide s'appelle Margarita, elle est âgée d'une cinquantaine d'années. C'est une guide remarquable, parlant couramment français et nous faisant partager l'amour de son pays.
La découverte de Varsovie commence par un tour panoramique du centre ville. La statue sur la droite est celle du Général De Gaulle.
Aujourd'hui Varsovie compte environ 3 millions d'habitants avec sa banlieue. Mais peut-on oublier qu'en 1944, les Allemands laissèrent un champ de ruines. 85% de la ville et 100% du ghetto juif furent rasés. Seul, le quartier de Praga, situé sur la rive droite de la Vistule, fut épargné. Et c'est là d'ailleurs que Roman Polanski a tourné certaines scènes de son film "Le pianiste".
En octobre 1944, Varsovie ressemblait à ça :
Les survivants sont évacués de la ville et envoyés dans des camps de travail ou d'extermination.
Mais je reviendrai ultérieurement sur ces événements dramatiques.
Les Russes qui étaient de l'autre côté de la Vistule n'ont pas levé le petit doigt pour venir en aide à la population. Staline aurait voulu que Lodz, une ville ouvrière située plus l'ouest, devienne la future capitale. Mais obstinés, les Polonais n'ont pas cédé et la reconstruction se fit petit à petit après la fin de la guerre. Aujourd'hui encore les travaux se poursuivent ...
Tout ce qu'on voit à Varsovie ( hormis quelques rares immeubles) date donc d'après 1945. C'est très impressionnant !
Après le tour en car, Marguerite nous conduit dans le parc Lazienkowski, qui était au XVIIIe siècle la résidence d'été du roi Stanislaw Auguste Poniatowski. ( de la même famille que nos Poniatowski français).
À l'entrée du parc se dresse la statue de Frédéric Chopin, né en 1810 à Zelazowa Wola et mort de la tuberculose à Paris en 1849. Sa mère était polonaise.
Son corps repose au cimetière du Père Lachaise à Paris, mais son cœur fut transféré à Varsovie.
Différents pavillons du XVIIIe agrémentent le lieu.
La Vistule, fleuve d'environ 1000 km qui traverse Varsovie et se jette au nord dans la Baltique :
Bon, maintenant, direction l'hôtel, situé non loin du centre historique dont je parlerai ... Demain !
Pour en savoir plus :
17:59 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (5)
jeudi, 15 septembre 2016
Retour de voyage
08:36 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : voyage, pologne
samedi, 10 octobre 2015
108. Pays baltes, épilogue
Quelques derniers clichés insolites avant de refermer ce carnet de voyage. L'avenir de ces trois petits pays est assez incertain, tout dépendra de l'attitude de leur puissant voisin, la Russie.
L'union fait la force, dit-on. En fait, les liens entre ces trois pays ne sont plus aussi forts qu'au début de leur indépendance. Comme dit la guide : Les trois sœurs se considèrent maintenant comme trois cousines.
19:52 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, pays baltes
jeudi, 01 octobre 2015
106. Pays baltes -9-
Lundi 14 septembre : Visite de Tallinn
Ce matin, le temps est assez gris et froid. Mais on peut toujours se consoler en pensant qu’il ne pleut pas !
Premier arrêt devant le Palais présidentiel où deux gardes font le pied de grue.
À 10h nous allons visiter le château de Kadriorg qui fut construit au XVIIIe siècle par le Tsar Pierre-le-Grand pour son épouse. De nos jours, ce château contient une belle collection d’objets et de tableaux.
Parmi ces derniers, j’en ai retenu quelques-uns qui m’ont particulièrement touchée :
Forêt de pins, d’Ivan Shishkin (1832-1898) :
Paysans en Ukraine, de Mikhail Clodt (1833-1902) :
Le vieil homme, d’Ivan Kramskoi
Jeune paysanne avec un enfant, de Vladimir Makovski (1846-1920)
Retour du soldat, d’Ilja Repin (1844-1930)
Avant de retourner dans le centre historique, le car nous conduit en bord de mer pour une vue panoramique de la ville.
Nous déjeunons au même endroit qu’hier soir et l’après-midi nous flânons dans la ville basse. Tallinn est située face au golfe de Finlande et fut fondée en 1219 par des envahisseurs danois. Au Moyen Age, elle fut membre de la Hanse ce qui a permis son développement rapide.
Place du Marché :
Vieille ruelle :
Nous grimpons ensuite dans la ville haute et nous arrivons en pleine manifestation d’agriculteurs mécontents et qui veulent que ça se sache ! Ils sont à peine une cinquantaine et brandissent des ballons colorés en forme de vaches ou de cochons.
Tout près se dresse une belle église orthodoxe.
Vue sur Tallinn depuis les remparts de la ville haute :
Nous redescendons tranquillement les ruelles de la cité médiévale et c’est maintenant l’heure du choix :
— Vous avez la possibilité de retourner dans la ville basse, ou bien nous rentrons à pieds à l’hôtel.
J’opte pour la deuxième solution car il commence à faire frisquet. Je sais déjà que je ne vais pas ressortir pour le dîner ; aussi fais-je quelques dernières photos sur le chemin de l’hôtel.
Je préviens la guide que je ne participerai pas au dîner et lui redonne son matériel audio. Il arrive un moment où je sature vraiment et là, c’est le cas. J’ai besoin d’être tranquille.
Vers 19h30 je descends à la cafétéria prendre un sandwich, une part de gâteau et un café au lait. Puis je remonte dans ma chambre, je me mets en pyjama et je regarde les infos (on capte France 2).
Mardi 15 septembre : le retour.
Les départs des membres de notre groupe sont échelonnés. Pour ma part, je quitte l’hôtel tôt dans la matinée. Vers 11h30 l’avion atterrit à Roissy et je chope le TGV de 14h... ?
À 16h le train entre en gare de Saint-Pierre-des-Corps ; Sur le quai, au loin, j’aperçois Peggy.
— Coucou Mutti !
FIN
09:58 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyage, estonie, tallinn