mercredi, 05 juin 2013
99. Carnet de voyage en Ukraine, épilogue
Dimanche 19 mai : Odessa
Proverbe du jour : Qui donne au commun ne donne à pas un.
07h00 Réveil musical
07h15 Petit-déjeuner
09h00 Départ pour la visite des lieux de culte d’Odessa
12h30 Déjeuner
À partir de 13h30 règlement de vos consommations et des achats à la boutique au Sky bar.
14h30 Visite du musée des Beaux Arts
17h30 Collation proposée à ceux qui vont à l’opéra d’Odessa le soir au restaurant Kiev
18h00 Départ pour l’opéra
19h00 Dîner
21h30 Dîner pour ceux qui rentrent du spectacle.
Pour aujourd’hui, je ne me suis inscrite à aucune sortie. Après le petit-déjeuner, je pars donc seule en balade à travers la ville. J’aime bien ces moments de solitude où je prends le temps de m’attarder où bon me semble, à l’affût du moindre détail insolite.
Il y a peu de monde à cette heure matinale dans l’escalier. Profitons-en !
Si dans l’ensemble les façades sont bien entretenues, il n’en est pas de même dans les cours intérieures. Je déniche ce trompe-l’œil :
Au bout de trois heures de marche, je finis par me poser à la terrasse de ce café, en bordure du jardin public.
L’après-midi je passe mon temps à musarder sur le bateau. Enfin, après le dîner, je fais la valise.
Lundi 20 mai : départ
06h45 Réveil
07h00 Petit-déjeuner
09h30 Merci de libérer les cabines et de déposer vos bagages dans le couloir avec les rubans attachés sur les poignées des valises.
11h30 Déjeuner optionnel (je zappe).
12h30 Départ pour l’aéroport, vol LO768.
Nous rappelons aux passagers qui ont des vols avec une correspondance de ne pas acheter de l’alcool dans les Duty free ukrainiens. Vous risquez la confiscation des produits liquides dans les zones de transit. Transportez tous les liquides dans vos valises et non pas dans les bagages à main.
Tout l’équipage du bateau ainsi que Youri et Yaroslav vous souhaitent un bon retour chez vous. Nous espérons vous revoir sur une de nos croisières !
Et moi de rajouter un très grand merci à ces deux guides qui furent à la fois sympathiques et compétents.
Deux navires de guerre turcs entrent dans le port d’Odessa.
Dans la matinée, pour passer le temps, je regarde un film sur mon ordinateur : Le concert.
Mais revenons à nos moutons ukrainiens. L’avion décolle d’Odessa à 14h50. Nous atterrissons à Varsovie sous un ciel très sombre ; Un violent orage éclate alors au moment de l’embarquement. Dans l’avion, je m’assoupis très vite et à mon réveil, une heure plus tard, je constate que nous n’avons toujours pas quitté la piste d’envol !
Trois heures plus tard, l’avion atterrit à Roissy ; au-dehors il pleut et il fait froid. Je prends un taxi qui m’emmène jusqu’à l’hôtel.
Mardi 21 mai : le retour
Saint-Pierre-des-Corps, fin de matinée : me revoici donc au bercail. Vingt minutes plus tard, j’ouvre la porte de la maison :
— Bonjour Théo !
Le bilan de ce voyage est positif, même si le dépaysement était faible. Ce qui m’intéressait avant tout, c’était de voir comment cette ancienne république de l’URSS avait évolué depuis vingt ans. J’ai trouvé les gens chaleureux et hospitaliers.
L’Ukraine se comporte un peu comme un balancier, tic-tac, tic-tac, penchant une fois à l'ouest (vers l’Europe), une fois à l'est (vers la Russie). L’indépendance politique et économique est loin d’être acquise. Mais bon, comme on dit, Paris ne s'est pas fait en un jour !
Il est difficile de trouver des voyages organisés pour la Russie en dehors de séjours à Moscou ou encore à Saint-Pétersbourg. Le voyage dans le Transsibérien permet bien sûr d’avoir une vue d’ensemble du territoire, mais il n’y a pratiquement aucun arrêt en Russie. Je suppose que cela est dû au manque d’infrastructure hôtelière ou encore à la méfiance d’un gouvernement qui a encore conservé la psychorigidité de l’ancien régime soviétique !
Toujours est-il que j’ai prévu de découvrir une autre région de l’ancienne URSS en faisant cette fois-ci une croisière qui va d’Astrakhan, sur les bords de la mer Caspienne, à Moscou. Ce sera l’occasion d’un arrêt à Volgograd (l’ancienne Stalingrad), puis à Kazan et à Nijni Novgorod.
Pour l’heure, je vous donne rendez-vous en juillet où je compte bien grimper la route des Trolls ! Mais pas en vélo, je vous rassure.
Pour finir, je vous propose une balade dans les rues d'Odessa :
Odessa 2013 par cheztinou
11:54 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : crosiere, ukraine, croisieurope
mardi, 04 juin 2013
98. Carnet de voyage en Ukraine -17-
Samedi 18 mai : Odessa
Proverbe du jour : Ne crache pas dans le puits, il peut se faire que tu en boives.
07h00 Réveil musical
07h15 Petit-déjeuner
09h00 Visite du poste de pilotage. Rendez-vous au pont soleil
10h30 Conférence de Youri sur Pouchkine au Sky bar
12h30 Déjeuner
14h00 Arrivée à Odessa
14h10 Départ en bus pour le tour guidé de la ville et balade à pieds dans le centre historique.
18h30 Dîner du commandant
20h30 Concert de l’équipage au Sky bar.
Au fur et à mesure que passent les jours, je prends de moins en moins de notes et ce matin, en ouvrant mon petit carnet, je m’aperçois que je n’ai pratiquement rien écrit pour la date du 18 mai. Il va donc falloir que je fasse appel à mes souvenirs !
J’ai bien assisté à la conférence de Youri sur le poète Pouchkine, mais aucune trace écrite. Je vous renvoie donc ICI pour plus de renseignements. Lors de son exil, le poète séjourna à Odessa de 1823 à 1824.
Sur la mer Noire, les cargos en attente se font de plus en plus nombreux. Odessa est bientôt en vue. Le bateau vient prendre place le long du quai de la gare maritime et l’on peut apercevoir, en arrière-plan, le fameux escalier dont je vous avais parlé dans la note n° 69.
Nous sommes samedi, jour des mariages, et la ville prend à cette occasion des allures de fête. Au moment précis où l’on commence la visite, j’ai une rage de dents qui se déclenche ! Heureusement que j’ai toujours dans mon sac des cachets, au cas où …
La ville d’Odessa, construite sur un plateau surplombant la mer, compte environ 1 010 000 habitants. C’est un important port sur la mer Noire.
Le tracé de la ville est attribué à un Français, Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu. Sa statue où il est représenté vêtu d’une toge romaine, se dresse tout en haut de l’escalier.
Ce qui saute d’emblée aux yeux, c’est l’importance de la verdure dans la ville : marronniers, peupliers, vignes grimpant le long des façades, le grand jardin public, tout cela apporte une douceur de vivre. C’est une ville très agréable !
Le car nous laisse en haut de l’escalier. On peut apercevoir le bateau dans le fond. Demain je vous montrerai l’escalier vu du bas. Je vais également préparer un diaporama sur la ville.
À la chute du Mur de Berlin, Odessa a perdu la grande majorité de sa population juive, retournée en Israël.
Avant le dîner, je ressors un peu afin d'observer les alentours de la gare maritime : pour rejoindre le bas de l’escalier, c’est un tout un micmac. Il faut d’abord grimper sur la terrasse de la gare, ensuite traverser un pont qui franchit les voies ferrées, prendre un souterrain passant sous la route qui longe le port et enfin on accède à l’escalier ! Bon, j’ai pris mes repères pour demain !
Le soir, le personnel du bateau ainsi que les guides nous offrent un récital de chants et danses.
Hélas, j’avais oublié mon appareil photo !
À suivre
03:33 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : croisiere, ukraine, odessa
dimanche, 02 juin 2013
97. Carnet de voyage en Ukraine -16-
Vendredi 17 mai : Yalta
Proverbe du jour : Soupe aux choux au médecin ôte cinq sous.
06h45 Réveil musical
07h00 Petit-déjeuner
08h30 Départ en bus pour Yalta
09h00 Visite du palais Vorontsov
12h00 Déjeuner au restaurant Elena
14h00 Visite du palais de Livadia
18h30 Retour au bateau
19h00 Appareillage
19h30 Dîner
20h30 Projection du film documentaire L’histoire de l’URSS au Sky bar.
Nous partons en balade pour la journée. Direction Yalta, à environ 90km à l’est. La route sinueuse longe la côte de la mer Noire. Au passage, Youri nous montre la « petite » datcha de Gorbatchev.
Le premier arrêt sera pour la visite du palais Vorontsov. Rien de spécial à en dire ; cette demeure est construite en pierre grise et dans le pur style victorien. Pas étonnant quand on sait que le prince Vorontsovpassa toute son enfance à Londres ! Bref, je n’ai rien retenu de la visite si ce n’est que Churchill y séjourna lors de sa venue en Crimée pour la conférence de Yalta.
Le jardin en espalier semble plonger dans la mer Noire.
Nous nous arrêtons un peu plus loin pour le déjeuner. Du restaurant on peut apercevoir ce château de style néo-gothique surnommé Le nid d’hirondelle et construit au début du XXème siècle. Il surplombe la mer d’une quarantaine de mètres.
Le restaurant a sa boutique où bientôt tout le monde se précipite pour acheter de la vodka et du caviar. Pour ma part, je ne suis pas intéressée …
Nous arrivons ensuite au palais de Livadia qui était la résidence d’été du tsar et de sa famille.
Cette construction blanche a tout de même plus de cachet que l’autre, non ?
C’est dans ce palais que se déroula donc la conférence de Yalta, du 4 au 11 février 1945, qui avait pour but d’adopter une stratégie commune afin de hâter la fin de la guerre, de régler le sort de l’Europe après la défaite de l’Allemagne et de garantir la stabilité du monde au-delà de la victoire.
La suite, on la connait … Churchill réussit tout de même à sauver la Grèce de la domination soviétique.
Il faudra attendre la chute du Mur de Berlin pour voir les peuples de l’Europe de l’est retrouver leur liberté.
Sur cette photo, on y voit un Roosevelt très malade, un Staline dominateur et ombrageux (de petite taille, il est assis sur un gros coussin pour être à la même hauteur que les autres !).
Après cette visite, le car nous conduit dans le centre de Yalta.
La ville compte environ 90 000 habitants, mais ce nombre peut atteindre plus de deux millions de personnes en été : vacanciers, touristes, artistes, curistes, etc.
Là, nous avons quartier libre pendant une heure. Je pars donc à la découverte de la promenade, le long du bord de mer, qui est le lieu le plus fréquenté de la ville. On pourrait se croire à Nice, sur la promenade des Anglais …
Quelques babouchkas se sont regroupées sur la place où trône l’effigie de Lénine et dansent sur un air de polka. Pour le reste, c’est comme chez nous avec le Mac Do et ses relents d’huile chaude, ses boutiques élégantes et très chères.
Bref, j’ai vite fait de me retrouver à l’ombre d’une terrasse devant un café.
Je regrette quand même de ne pas avoir eu le temps de visiter la maison de Tchékhov …
Retour au bateau en fin d’après-midi.
À 19h, le bateau lève l’ancre. Adieu Sébastopol, adieu la Crimée ! Cap sur Odessa.
À suivre
12:03 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : croisiere, ukraine, crimée, yalta
samedi, 01 juin 2013
96. Carnet de voyage en Ukraine -15-
Revenons à la guerre de Crimée qui se déroula de 1853 à 1855 et qui opposa le tsar Nicolas Ier à une coalition regroupant le Royaume Uni, la France, l’empire ottoman et le royaume de Piémont-Sardaigne. J’avoue n’avoir gardé aucun souvenir de cet évènement historique ! Et que diable allions-nous faire dans cette galère ?
Je ne vais pas m’amuser à recopier bêtement les informations données par Wikipédia, vous les trouverez ICI.
Je reviens donc sur la visite du musée dédié à cette guerre qui fut un véritable massacre pour les troupes engagées.
Vous avez sans doute remarqué la forme arrondie du musée ; à l’intérieur, sur les murs est exposée une immense toile de 115m sur 14m de haut, œuvre réalisée par Franz Roubaud. À l’avant de la toile ont été mis en place différents objets ayant pour but de recréer l’atmosphère du champ de bataille. Ce genre de mise en scène porte un nom, cela s’appelle un diorama. C’est la première fois que j’ai l’occasion d’en voir un et j’ai été saisie par le réalisme !
On se déplace sur deux niveaux. En hauteur, on a une vue d’ensemble du champ de bataille et au niveau inférieur, grâce à un système de loupe, on peut observer les moindres détails de l’avant scène.
Revenons au tableau : il représente la résistance de Sébastopol le 6 juin 1855 et l’assaut de la colline Malakhoff.
Dans les faits, le fort de la colline fut attaqué le 7 septembre 1855 par le général français de Mac Mahon. C’est là, dit-on, qu’il aurait prononcé le fameux : J’y suis, j’y reste !
Le soir même les Russes évacuèrent la ville.
Quelle boucherie ! Sur les 95 000 Français engagés dans le conflit, 10 240 furent tués au combat, 20 000 sont morts de leurs blessures et plus de 60 000 moururent de maladie.
Et tout ça pour défendre les intérêts de l’empire britannique voulant garder le monopole de la route des Indes !
Bon, j’arrête mon discours, je vous laisse regarder les détails :
Ah, voici l’armée française :
07:31 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : croisiere, ukraine, sebastopol
vendredi, 31 mai 2013
95. Carnet de voyage en Ukraine -14-
Jeudi 16 mai : Sébastopol
Proverbe du jour : Les modes rendent les riches pauvres.
0700 Réveil musical
07h15 Petit-déjeuner
08h45 Arrivée à Sébastopol
09h00 Départ en bus pour le tour de ville et la visite guidée du musée Panorama
12h30 Déjeuner à bord
14h30 Départ pour Bakhtchissaraï
18h30 Dîner
20h00 Départ pour le spectacle des chants et danses de la flotte de la mer Noire
21h30 Soirée dansante au pont soleil.
Alors que je suis tout à mes pensées philosophiques, seule en pyjama sur le pont à 5h du matin, je tombe soudain nez à nez avec un passager clandestin ! Un minuscule oiseau vient se poser tout près de moi, sur la table voisine. Apparemment il a faim et recherche de la nourriture. Je regarde alors l’horizon … De toute part, c’est la mer, aucune terre en vue. Il a probablement embarqué sur le bateau à Kherson et s’est retrouvé piégé. Bah, dans quelques heures il va retrouver la terre ferme. Patience petit !
Bienvenue en Crimée : l’arrivée à Sébastopol est très belle. Un bateau pilote vient bientôt à notre approche et nous pénétrons doucement dans le port.
Nous sommes accueillis par une fanfare, installée sur le pont du bateau voisin du nôtre.
Je pense que, pour la plupart d’entre nous, ce nom évoque avant tout l’avenue parisienne du même nom. Nous avons oublié (ou jamais su peut-être ?) que cette ville fut le lieu de sanglants combats, en 1854-55, auxquels participèrent les troupes françaises. Mais que diable sommes-nous donc allés faire dans cette galère ? Explication à venir.
En 1920, de nouveaux contingents de l’armée française furent envoyés à Sébastopol pour soutenir l’armée tsariste contre les Bochéviks.
Enfin, la ville connut encore des combats acharnés durant la deuxième guerre mondiale. En 1941-42, le siège de Sébastopol par les troupes allemandes dura huit mois. Ce n’est qu’en mai 1944 que la ville fut libérée.
Pour l’histoire plus détaillée de cette ville, reportez-vous ICI.
Sébastopol compte environ 340 000 habitants. Située au sud-ouest de la Crimée, elle est dotée d’un climat particulièrement agréable avec des hivers doux et des étés bénéficiant de la fraîcheur des brises maritimes. On comprend mieux pourquoi les touristes (surtout des Russes) sont si nombreux !
C’est vrai que c’est une ville où il fait bon flâner le long de ses avenues ombragées ou dans les nombreux parcs.
À dix mètres au bord du boulevard maritime se dresse sur un piton artificiel le monument aux navires coulés, mis en place en 1905 pour rappeler la défense de la ville durant la guerre de Crimée. À cette occasion tous les navires de la flotte russe avaient été coulés pour barrer l’entrée aux navires ennemis et sauvegarder Sébastopol.
Notre bateau est amarré en bas de cette colonnade.
Nous allons ensuite visiter ensuite le panorama de la défense de Sébastopol (1854-55) installé à l’intérieur de ce bâtiment circulaire. J’y reviendrai dans la prochaine note.
L’après-midi nous partons en excursion à Bakhtchissaraï, l’ancienne capitale des Tatars. Le trajet en car dure environ 1h30 et au fur et à mesure que nous nous rapprochons, le temps devient très orageux. Finalement l’orage éclate au moment même où nous arrivons ; photos sombres et retour à toute vitesse au car sous des trombes d’eau ! Dommage que la visite du palais des khans eût été ainsi gâchée par le mauvais temps et nous n’avons pas pu flâner et fouiner dans les boutiques artisanales installées tout autour du palais. Même pas le temps d’apercevoir un Tatar !
Pauvres Tatars ! Durant les purges staliniennes, ils furent déportés en masse en Asie centrale ou dans de lointaines contrées de Sibérie. Aujourd’hui, ils sont environ 300 000 à être revenus sur leur terre d’origine mais ils ont bien du mal à faire valoir leurs droits.
Au moment même où l’on quitte Bakhtchissaraï, le soleil revient. Flûte de flûte …
Le dîner est servi un peu plus tôt car le soir nous allons assister à un concert donné par la flotte de la mer Noire. Bof …
À suivre
07:48 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : croisiere, ukraine, crimée, sebastopol