vendredi, 06 septembre 2013
154. Croisière sur le Danube -7-
Lundi 26 août : de Bucarest à Constanta
Le départ de l’hôtel s’effectue seulement à 9h. Il faut bien ça, le temps de charger toutes les valises dans les cars.
La matinée est consacrée à la visite du centre de Bucarest. Il reste peu de choses du vieux centre historique dont une grande partie a été démolie sous le régime de Ceausescu pour laisser place à son projet de grandeur : le palais du Peuple, tout en marbre, édifice imposant ouvrant sur une large avenue bordée d’immeubles chics destinés aux plus hautes personnalités du pouvoir de l’époque.
Je m’attendais à voir un bâtiment beaucoup plus haut et plus gris. En fait, cette bâtisse est assez remarquable.
Au fur et à mesure que l’on s’éloigne du palais, les immeubles sont de moins en moins beaux, et on finit par trouver ça :
N’ayant pas le plan de la ville, il m’est difficile d’avoir une idée d’ensemble de Bucarest.
La guide nous emmène ensuite visiter une église qui vient d’être restaurée. À côté voici la demeure patriarchale :
Puis nous reprenons le car et nous nous arrêtons un peu plus loin, dans un quartier branché où les bars, les restaurants et les boîtes de nuit occupent les rez-de-chaussée d’immeubles du XIXe siècle. Là on retrouve l’ambiance de toutes les grandes villes d’Europe de l’ouest et ça ne présente guère d’intérêt.
La visite de Bucarest s’achève dans un écomusée regroupant des habitats ruraux de différentes régions de Roumanie.
Nous déjeunons enfin dans un restaurant au bord d’un lac. Nous pénétrons alors dans une immense salle où un groupe de musiciens en costume local joue de la musique traditionnelle. Je me retrouve placée à une table occupée par un groupe de Normands et tout près de la sono. Il fait une chaleur épouvantable, la musique est totalement assourdissante et j’hésite un moment à quitter la table et à aller dehors attendre que ça se passe. D’un autre côté, j’ai un petit creux ; je reste donc, mais quelle sinécure !
Nous quittons Bucarest à 15h en direction de Constanta, sur les bords de la mer Noire.
Trois heures de route durant lesquelles on ne voit que des champs de maïs, tournesols et éoliennes.
Notre car, le n°3, arrive le premier à l’hôtel et quand j’ouvre la porte de ma chambre, j’ai l’agréable surprise de découvrir que je suis face à la mer ! Youpie, je vais pouvoir dormir la fenêtre grande ouverte.
Quant au car n°4, il arrive deux heures plus tard : deux dames s’étaient en effet perdues à Bucarest.
À suivre
04:27 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, croisiere, danube, roumanie, bucarest
mercredi, 04 septembre 2013
153. Croisière sur le Danube -6-
Dimanche 25 août : Bienvenue en Roumanie
Ce matin-là, c’est l’effervescence sur le quai de Nikopol. Le parking est envahi par les cars venant récupérer les passagers de notre bateau ainsi que ceux d’un autre bateau qui est venu s’amarrer dans la soirée d’hier.
À 8h15 les quatre cars s’ébranlent. Au revoir le bateau !
J’ai repris mon poste tout à l’arrière afin de pouvoir photographier à mon aise. Toute la banquette est libre et j’ai ainsi cinq places à ma disposition pour étaler mes petites affaires. Peinarde !
Après un arrêt confort sur l’autoroute (?), nous arrivons à Roussé. Tout le centre de la ville est piétonnier. Balade à pied puis nous pénétrons dans une petite église où se déroule un baptême.
Nous déjeunons ensuite dans un restaurant qui nous sert des spécialités bulgares:
À 15h, nous reprenons la route en direction de Bucarest. Nous passons bientôt la frontière : adieu la Bulgarie ! Bonjour la Roumanie.
Quelques Roms font la manche auprès des camionneurs.
Après trois heures de route à travers une campagne monotone où défilent à perte de vue des champs de tournesols et de maïs, nous atteignons enfin la capitale roumaine.
Alignements de blocs d’immeubles qui auraient bien besoin d’une restauration …
Non, nous ne sommes pas à Paris, mais bien à Bucarest :
Notre hôtel se situe dans une partie un peu excentrée de la ville. J’attends que la horde ait récupéré ses valises et se soit engouffrée dans les trois malheureux petits ascenseurs desservant les treize étages de ce blockhaus. Une petite heure plus tard j’intègre ma chambre, je suis au 9e étage. Depuis la fenêtre j’aperçois l’imposant bâtiment de la Maison de la Presse libre.
Je repense alors aux évènements de 1989, à l’arrestation de Nicolae Ceausescu et de sa femme et surtout à ce pseudo procès retransmis en direct à la télé. Tout cela était vraiment surréaliste … Ils avaient les dents bien longues, les successeurs de Ceausescu ! Pour vous en convaincre, regardez la vidéo au bas de la note. On y parle du procès à partir de 35’39’’. C’est très instructif et cela confirme ce que j’ai toujours pensé, à savoir qu’il ne fallait pas les laisser parler.
Bref, nous sommes plus de vingt ans après ces évènements ; la Roumanie est bien loin d’avoir rattrapé son retard économique et le pays est toujours dirigé par les mêmes apparatchiks !
À suivre
mardi, 03 septembre 2013
152. Croisière sur le Danube -5-
Samedi 24 août : bienvenue en Bulgarie
Durant la nuit, le bateau a accosté et au petit matin, lorsque je sors sur le pont, je constate que nous sommes à Nikopol. Or le programme prévoyait une escale à Roussé que nous devions atteindre dans la matinée.
Effectivement, quelque chose ne tourne pas rond : le commissaire de bord nous signale alors qu’un chaland s’est ensablé dans le chenal, en aval du fleuve. De plus, le cours du Danube baisse de façon alarmante et il est impossible de passer sur les côtés, le niveau d’eau étant trop bas.
— Mesdames et messieurs, rassurez-vous, nous allons trouver une solution d’ici ce soir !
Et sur ces bonnes paroles, il nous laisse partir en excursion avec les guides bulgares.
Bienvenue en Bulgarie ! Ses champs où paissent paisiblement des troupeaux de moutons, ses villages à moitié désertés, ses routes étroites et chaotiques…
Après deux heures de route, nous arrivons à Veliko Tarnavo, petite ville construite sur la colline Trapezitsa au bord de la rivière Yantra. Là, nous visitons la forteresse (enfin ce qu’il en reste).
Les plus courageux grimpent en haut de la colline tandis que les autres attendent à l’ombre … Une coutume en Bulgarie veut que l’on affiche sur la porte d’entrée des maisons le portrait des défunts. Une façon de ne pas les oublier trop vite !
Nous déjeunons ensuite au restaurant du grand hôtel avant de reprendre la route vers Arbanassi.
Ce village possède quelques belles maisons anciennes bien restaurées. Nous visitons en particulier le musée, ancienne maison d’un riche marchand, puis un peu plus loin, nous pénétrons dans la petite église de la Nativité. Tous les murs sont recouverts de fresques très colorées. Malheureusement il est interdit de photographier à l'intérieur.
Nous reprenons le chemin du retour, la même route tortueuse pendant deux heures …
Je vous dirai franchement que je n’ai pas trouvé ces visites d’un très grand intérêt.
À 19h, tout le monde se regroupe au salon bar pour une réunion d’information.
Peter, le commissaire de bord, affiche un air sombre ; il s’empare du micro et annonce :
— Mesdames et messieurs, j’ai le regret de vous annoncer que la croisière va s’achever ici. En effet, le chaland a bien été dégagé, mais, malheureusement les remous ont ensablé le chenal et il est impossible de passer sur le Danube.
Brouhaha dans la salle …
— Mesdames et messieurs, s’il vous plait, un peu d’attention ! Je suis conscient du désagrément procuré. Nous allons devoir continuer ce voyage en car. Des chambres d’hôtel ont été réservées pour la suite. D’autre part, la direction s’engage à faire un geste commercial et deux excursions vous seront remboursées !
Le ton monte de plus en plus …Il y a ceux qui commencent déjà à calculer le montant du dédommagement, ceux qui râlent car ils ne veulent pas d’un voyage en car et enfin les autres qui -comme moi- attendent que ça se passe.
— Votre attention s’il vous plait ! crie Peter, au bord de la syncope (pauvre homme).
Nous vous prions de bien vouloir sortir vos valises demain matin dès 7h dans le couloir. Nous nous chargerons de les transporter dans les cars. Le départ est prévu pour 8h. Merci encore pour votre compréhension et sachez que je suis vraiment désolé de cet incident fâcheux indépendant de notre volonté..
Il repose le micro et s’éponge le front. Aussitôt, le petit chef du groupe proxy s’en empare et rameute ses troupes :
— Camarades ! (il ne dit pas ça, mais c’est tout comme !). Vous me connaissez, je ne vais pas rester sans réagir. Dès mon retour, je vais rencontrer le responsable, monsieur Machinchose, et je vais exiger un remboursement digne de ce nom !
Applaudissements des Normands …
Sur ce, je quitte la salle et vais tranquillement emballer mes affaires. Dans le fond, c’est assez rigolo tout ça … Ça met un peu de piment dans un voyage qui jusqu’ici était bien terne !
À suivre
Pour en savoir un peu plus :
05:44 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage, croisiere, danube, bulgarie
lundi, 02 septembre 2013
151. Croisière sur le Danube -4-
Vendredi 23 août : les Portes de Fer
Au petit déjeuner, nous avançons nos montres d’une heure. Vers huit heures, tout le monde se retrouve sur le pont soleil pour assister au passage à travers le défilé appelé Les Portes de Fer, long d’environ 135 kilomètres et qui sépare les Carpates au sud et les montagnes des Balkans au nord.
À cet endroit, le Danube marque la frontière entre la Serbie et la Roumanie.
Sur la rive serbe, on peut bientôt apercevoir la Tabula Traiana (table de Trajan), immense plaque en marbre rappelant la route impériale qui reliait cette province à Rome. Un peu plus loin encore, voici le portrait de Décébale, taillé dans la roche.
Décidément, ces Romains, ils étaient partout !
Vers 11 heures, passage d’une double écluse sur le Danube.
Le bateau continue sa navigation tout au long de la journée et comme les rives ne présentent que peu d’intérêt, je fais la sieste.
Le dîner de gala est prévu pour le soir même. Je trouve ça pour le moins curieux que cette soirée festive, qui en général clôture une croisière, arrive ainsi soudainement alors que nous n’en sommes qu’à la moitié du parcours … Bizarre, bizarre ! Ça cache quelque chose … Pourtant personne ne semble s’en étonner. Il faut dire que la plupart des passagers effectue leur première croisière fluviale.
Bref, alors que tout le monde se précipite au salon pour le cocktail et les cacahuètes, je monte sur le pont faire quelques photos. Je rejoins le groupe au moment du dîner.
À suivre
05:52 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, croisiere, danube
dimanche, 01 septembre 2013
150. Croisière sur le Danube -3-
Jeudi 22 août : de Novi Sad à Belgrade en Serbie.
Je me lève à 5h30 et vais prendre le frais à l’avant du bateau. Je reste en pyjama car à cette heure matinale je ne risque pas de rencontrer quelqu’un.
Nous quittons le bateau à 8h pour aller visiter Novi Sad, deuxième ville de Serbie de par son importance. Le temps est incertain et il est préférable de prévoir un imperméable.
C’est une ville agréable où beaucoup de maisons colorées de style baroque ont été restaurées. Nous pénétrons à l’intérieur de l'église orthodoxe puis nous faisons le tour de la place principale. C’est l’heure où les commerces ouvrent leur porte.
Dans les vitrines, les mannequins ont quelque chose d’agressif !
Je m’aperçois que j’ai fait peu de photos ; en fait, rien de très particulier n’a attiré mon attention.
Nous reprenons ensuite le car pour aller à Sremska Kamenica, une petite ville de 12 000 habitants comptant de très beaux bâtiments. Dans cette ville on fabrique aussi des liqueurs et un vin apéritif. Là encore, je reste sur ma faim.
Vers 11h, nous rejoignons le bateau qui reprend aussitôt la navigation vers Belgrade où il accoste aux environs de 16h. Entre temps, le soleil est revenu et il fait très chaud.
Le bateau est amarré au pied de la forteresse construite sur une colline dominant le Danube. Depuis ce matin nous sommes accompagnés par un guide local. Nous commençons par la visite de la forteresse située dans un très grand parc ombragé ; du haut de la colline, nous avons une belle vue sur le Danube. Décidément, je n’arrive pas à m’intéresser à ce que nous voyons … Je n’ai même pas fait de photos !
Après la forteresse, nous faisons le tour de la ville en car puis nous nous arrêtons dans le centre ville pour une pause d’une demi-heure ! C’est peu pour se faire une idée bien précise. Je ne m’éloigne donc pas trop de peur de me perdre. Ce qui frappe avant tout, c’est le manque de cohérence dans les constructions : de vieilles bâtisses branlantes côtoient des immeubles modernes. Une foule nombreuse se presse tout autour de la place centrale, il y a beaucoup de jeunes et, un peu plus loin, un musicien chante « Imagine » de John Lennon.
Nous revoici dans le car et nous retraversons une partie de la ville. On peut apercevoir encore les ruines des bâtiments qui furent bombardés par l’OTAN en 1999.
Dernier arrêt à la cathédrale Saint Savin, consacrée au fondateur de l’église orthodoxe serbe. L’intérieur est en cours de construction. L’architecture n’est pas sans rappeler Sainte-Sophie à Istanbul.
Et voilà, la visite est terminée ; nous quittons le guide vers 19h30 et remontons sur le bateau.
Je suis un peu déçue par cette journée qui n’avait rien de véritablement enthousiasmant.
À suivre
12:09 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, croisiere, danube, serbie, belgrade