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samedi, 03 novembre 2012

252. Un livre, un film, un réalisateur

Je viens de terminer la lecture du livre de Marguerite Duras, Un barrage contre le Pacifique. Ce livre contient beaucoup d’éléments autobiographiques, l’histoire se déroulant dans l’ancienne Cochinchine au début des années trente. Un récit passionnant pour se faire une idée de la vie que menaient à l’époque les Asiatiques et les colons Blancs.

Voulant en savoir un peu plus, j’ai fait des recherches afin de localiser le lieu où se situe l’action : c’est au Cambodge, entre Ream et Kampot.

En continuant mes recherches, je me suis aperçue que deux films ont été tirés de ce roman :

clement.jpgLe premier fut réalisé en 1957 par René Clément. Un film qui me semble très américanisé. Vous en trouverez quelques extraits ICI.

Le second film date de 2009 et a été réalisé par Rithy Panh. Ce réalisateur d’origine cambodgienne a tourné à l’endroit même où se situait la concession de la mère de Marguerite Duras. Ce lieu porte toujours l’appellation de « la rizière de la dame blanche ». Il y a même encore des habitants qui se souviennent de la famille Donnadieu. Comble de l’ironie, depuis 2008, des polders ont été construits dans cette zone inondable et la région produit à l’heure actuelle deux fois plus de riz que dans les autres régions.

Je n’ai pas eu l’occasion de voir ce film dans son intégralité. Mais les quelques extraits visionnés m’ont enchantée.

Un-barrage.jpg

On retrouve les personnages avec leurs forces et leurs faiblesses, la beauté sauvage de la nature.

On ne peut évoquer le Cambodge sans parler du génocide. Avant de partir pour ce pays, il me paraît donc nécessaire de m’informer afin d’essayer de comprendre comment un tel massacre a pu avoir lieu. J’avoue que j’ai toutes les peines du monde à comprendre comment font les Cambodgiens (bourreaux et victimes) pour réussir à revivre ensemble.elimination.jpg

Pour se faire, je viens de commander le livre de Rithy Panh, L’élimination, parue début 2012 aux Éditions Grasset.

 













Complément d’informations :

S21- La machine de mort khmère rouge documentaire, 2004

Duch, le maître des forges de l’enfer.   

mercredi, 10 octobre 2012

231. L'exposition continue

jusqu'au 12 octobre et à partir de 18h30, vous pouvez repartir avec une toile de Nico qu'il vous prête pour un temps défini avec lui et noté sur son livre d'or. De passage dans le quartier cet après-midi avec ma groupie , j'ai donc choisi un tableau, à savoir "Le taureau de Palavas ne craint pas la glace". Pas de photo disponible -j'avais oublié de prendre l'appareil-.

Ensuite, passage à la boîte à livres pour acheter le livre de Yann Layma, J'ai dû chevaucher la tempête.livrelayma.jpg

Yann Layma, qui est un ami de longue date de Nico, est surtout célèbre pour ses superbes photos sur la Chine. Cette fois-ci, le sujet est tout autre : l'auteur nous dévoile sa maladie, le bipolarisme. 

Tout commence par :

" Cette fois-ci, c'est sûr, je vais mourir. Allongé dans ma baignoire, les pieds attachés avec ma ceinture, agrippé à mon sèche-cheveux. J'en ai pourtant connu des dépressions. Des flambées d'exaltation ,aussi. Depuis l'adolescence, m'envoler vers des sommets d'euphorie pour mieux m'écraser au fond de gouffres de léthargie, ça a été le tempo de ma vie de maniaco-dépressif, ou de malade "bipolaire", comme on nous désigne désormais."

Et se finit ainsi :

"Et l'amour a été le plus fort. Nous vivons une entente parfaite, il n'y a jamais eu de reproches, d'inquiétude, la moindre ombre de différend entre nous. En fait, nous rions tout le temps. Nous revenons d'un magnifique voyage en amoureux au Cambodge et, à l'heure où nous bouclons ce livre, nous projetons de nous marier et essayons déjà de faire un enfant. Un enfant que je saurai accompagner au gré des tempêtes et auquel je voudrai dire comme la vie est belle."

Yann Layma, septembre 2012. 

Il s'est installé à Pékin et se marie en novembre prochain. Je charge donc Nico, qui va très certainement se rendre en Chine à l'occasion, de lui présenter tous mes vœux de bonheur. Puisse-t-il enfin connaître un apaisement bien mérité.

samedi, 21 avril 2012

86. La nature aura raison de nous

220px-Grey_Owl.jpg« N’oubliez pas que vous appartenez à la nature, vous ne la possédez pas. »

Tel est le message que Grey Owl –de son vrai nom Archibald Belaney-  transmet au travers de ses récits de nature canadienne.

Je n’avais jamais entendu parler de cet homme que l’on peut considérer comme un précurseur de l’écologie. Thierry m’a donné à lire une courte nouvelle, tirée du livre « Récits de la cabane abandonnée » et qui s’intitule L’arbre.

Hier soir, bien calée sous la couette, j’ai donc décidé de lire ce petit livre qui trônait sur ma commode depuis déjà quelques semaines et là, miracle !

J’ai dévoré cette nouvelle d’une beauté infinie, et, en refermant le livre, j’étais émue jusqu’aux larmes.

Ça commence par :

Il y a six cent cinquante ans à peu près, un écureuil ramassa sur l’herbe une pomme de pin qu’il avait abattue d’un arbre. Il emporta ce butin vers une cache, demi-pleine déjà de cônes pareils, mûrs et juteux. En arrivant à son grenier, juste au milieu d’un défilé dans les Montagnes Rocheuses, l’écureuil vit quelque chose d’intéressant. Il alla de ce côté, après avoir posé la pomme de pin, et il oublia de jamais revenir.

Et, pour finir :

— Gosh ! s’écria-t-il. Regardez ces montagnes ! Admirables, n’est-ce pas ? L’autre mâchonna son cigare, pensif, et il examina les pics perdus dans la lumière.

— Complètement inutiles à mes affaires, répliqua-t-il. Puis il ajouta :

— À mon goût, triste pays !

Près de la route on voyait une énorme souche de pin. Le gros homme retira le cigare de sa bouche. Dirigeant son jet de salive avec force et précision, il envoya un crachat s’étaler sur la souche.

La voiture s’éloigna.

 Un écureuil rouge traversa la chaussée en courant ; il portait une pomme de pin entre ses dents. Il la posa quelque part sur la prairie, et, l’instant d’après, l’oublia.

 

Ce matin donc, je me suis empressée de commander les Récits de la cabane abandonnée.

Le livre a été réédité aux Éditions Souffles.

dimanche, 08 janvier 2012

7. Elzéard Bouffier

elzeardbouffier.jpg

Déjà, rien que le nom fait rêver ! Imaginez un homme, berger de son état et dont l'activité principale est de planter des arbres en Haute Provence tout en gardant son troupeau de moutons.

Mais ce personnage est fictif, sorti de l'imagination de l'écrivain Jean Giono. Il s'en explique dans une lettre adressée  au Conservateur des E&F de Digne en 1957 :

 

Cher Monsieur,      
       Navré de vous décevoir, mais Elzéard Bouffier est un personnage inventé. Le but était de faire aimer l'arbre ou plus exactement faire aimer à planter des arbres (ce qui est depuis toujours une de mes idées les plus chères). Or si j'en juge par le résultat, le but a été atteint par ce personnage imaginaire. Le texte que vous avez lu dans Trees and Life a été traduit en Danois, Finlandais, Suédois, Norvégien, Anglais, Allemand, Russe, Tchécoslovaque, Hongrois, Espagnol, Italien, Yddisch, Polonais. J'ai donné mes droits gratuitement pour toutes les reproductions. Un américain est venu me voir dernièrement pour me demander l'autorisation de faire tirer ce texte à 100 000 exemplaires pour les répandre gratuitement en Amérique (ce que j'ai bien entendu accepté). L'Université de Zagreb en fait une traduction en yougoslave. C'est un de mes textes dont je suis le plus fier. Il ne me rapporte pas un centime et c'est pourquoi il accomplit ce pour quoi il a été écrit.  
       J'aimerais vous rencontrer, s'il vous est possible, pour parler précisément de l'utilisation pratique de ce texte. Je crois qu'il est temps qu'on fasse une « politique de l'arbre » bien que le mot politique semble bien mal adapté.  
  Très cordialement       
  Jean Giono            

 

Un film d'animation a été réalisé par le canadien Frédéric Back. Le texte est lu par Philippe Noiret. Un vrai petit bijou ! 

Je vous en propose deux extraits :


L'homme qui plantait des arbres Part 1 par thomasbarucchi


L'homme qui plantait des arbres part 2 par thomasbarucchi

Plus d'informations ICI.

mercredi, 04 janvier 2012

4. À ne rater sous aucun prétexte

Rappelez-vous ! C'était en septembre 2010 et je vous faisais part du plaisir que j'avais éprouvé à la lecture du livre de Muriel Barbery, "L'élégance du hérisson".Le-herisson.jpg

Ce que je ne savais pas, c'est qu'une adaption cinématographique a été faite de ce livre. Il s'agit du film " Le hérisson", avec Josiane Balasko dans le rôle principal. C'est amusant car à la lecture du roman, j'avais pensé à elle, un rôle qui lui va comme un gant.

Ce film sera diffusé dimanche prochain, le 8 janvier, à 20h35 sur France 2.

Ne loupez surtout pas ce film !

Pour vous mettre en appétit, voici deux extraits : 


Le Hérisson - Extrait 1 par -Addison-