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vendredi, 10 octobre 2008

Phalaenopsis, bacalhau et le bébé nouveau est arrivé !

phalaenopsis.jpgPhalaenopsis n'est pas le nom d'une divinité égyptienne mais celui de l'orchidée que j'ai offerte hier à ma fille pour son anniversaire. Une plante avec deux très belles hampes florales. Entretien peu compliqué : un bain une fois par semaine !

La bacalhau fut excellente, comme d'habitude, au restaurant "Le Douro".

Enfin je vous annonce la naissance d'un nouveau blog, Mes ancêtres, qui, comme son titre l'indique, ne parlera que de généalogie. Comme je ne sais pas comment créer un site, je pense que ce pourrait être une bonne idée de mettre ces renseignements sur un blog thématique.

Sinon, demain je vais à Nantes...

lundi, 06 octobre 2008

Telle mère, telle fille ?

Autrefois quand un garçon se mariait, ses copains lui disaient souvent :

« Si tu veux savoir comment sera ta femme dans vingt ans, regarde sa mère ». Il y avait de quoi faire fuir plus d’un futur marié !

Les filles ont-elles tendance à ressembler physiquement à leur mère en prenant de l’âge ? Je ne le pense pas, tout du moins cela ne me parait plus vrai à notre époque.peggy (2).jpg

Cette semaine c’est l’anniversaire de ma fille Peggy. Hier soir, en me couchant, j’ai resongé à l’année où j’ai eu le même âge qu’elle. Je dois dire que j’ai été longue à m’endormir après car ce fut une année terrible, de ces années qui marquent à jamais une vie…

Tout avait mal débuté cette année-là. Mon mari avait eu une pneumonie en janvier. Il s’en était assez mal remis et maigrissait à vue d’œil. Il travaillait à Tours alors dans une petite entreprise qui vendait du matériel médical et chirurgical. Il faisait tout ou presque dans cette boîte car le patron n’était pas souvent présent, trop occupé par des parties de jambes en l’air ou des beuveries à droite et à gauche. Cela faisait dix ans que cette situation durait, mais cela ne semblait pas déranger mon mari qui se sentait « libre » d’agir ainsi à sa guise. Je suis d’ailleurs à peu près certaine que les infirmières qui venaient acheter leurs seringues au magasin pensaient qu’il était le patron. M’enfin… Il était sous-payé, corvéable à merci,  mais cela ne le dérangeait pas.

Février arriva bientôt et son état de santé se dégrada assez rapidement. Un jour que je revenais de l’école, je l’ai trouvé couché sur le canapé du salon à se tordre de douleur. J’appelais aussitôt notre médecin qui passa le soir, après ses consultations. Après avoir examiné mon mari, il me prit par le bras et m’emmena dans la cuisine.

« Il est foutu !»… Telles furent ses paroles qui me laissèrent foudroyée sur place. J’étais un peu comme Perrette qui regarde le fruit de son labeur s’étendre sur le sol. J’avais soudain l’impression que ma vie s’arrêtait là.

Le lendemain matin, ce fut le départ pour l’hôpital et toute une série d’examens afin de trouver la cause du mal. Cela dura à peu près quinze jours au bout desquels on décela une tumeur sur le pancréas.

Il sortit peu de temps de l’hôpital et le 10 mars, jour de mon anniversaire, il passait sur la table d’opération. La veille, un dimanche, il m’avait offert son cadeau. J’avais l’impression que c’était le dernier. J’avais très peur du lendemain, de l’opération qui s’annonçait très délicate. Pour me rassurer je me disais qu’il était entre de bonnes mains, le chirurgien qui devait l’opérer était le grand ponte de l’hôpital à cette époque.

Le lundi me parut sans fin, je téléphonais plusieurs fois dans le service pour avoir des nouvelles. L’opération dura environ huit heures. Enfin, à la soirée on m’avertit que je pouvais passer le voir. Il était sauvé !

Il ne sortit de l’hôpital qu’un mois plus tard. Il ne pesait plus que 47 kilos ( pour 1m80 ). Il avait un régime très strict à suivre qui devait lui permettre de reprendre du poids tout en évitant toutes les substances dangereuses ( graisses etc). On commandait des pots de matières grasses dans un laboratoire spécialisé.

Il ne lui restait plus qu’à se refaire une santé avant de reprendre le boulot. Oui, mais il fut gentiment mis en licenciement économique !

Et puis juin arriva bientôt  et je trouvai le moyen de me déboîter le genou en classe. Me voilà donc par terre, hurlant de douleur, incapable de me redresser, les élèves affolés. On fit venir les pompiers qui m’emmenèrent aux urgences d’où j’en ressortis avec un plâtre allant de la cheville jusqu’en haut de la cuisse.

Nous étions devenus la famille d’éclopés du quartier. C’est mon père ou Peggy qui se chargeaient des courses. Nous restions enfermés dans notre appartement comme deux âmes en peine.

Le traitement que suivait mon mari s’avéra bientôt insatisfaisant et il dut retourner à l’hôpital. Là, les médecins décidèrent de le mettre sous insuline.

En juillet on m’enleva le plâtre, mais le genou était toujours aussi fragile. Je fus donc opérée en octobre à la clinique des Dames Blanches et de nouveau plâtrée. S’en suivirent de fastidieuses séances chez le kiné pour enfin reprendre le travail en mars de l’année suivante…

Cette année-là marqua donc un virage dans notre vie. Mon mari ne retrouva plus jamais de travail, on fut obligé de se serrer la ceinture. Dans les années qui suivirent, on quitta notre appartement -qui était mis en vente- faute d’argent pour l’acheter et on se retrouva dans une petite maison à la campagne. 

annee85.jpgIl fallut quelques années à mon mari pour remonter à la surface. Ce fut difficile, autant pour lui que pour moi. J’ai même entendu des âmes charitables me souffler discrètement à l’oreille : « Laisse le tomber ». Ces paroles m’ont profondément choquée, surtout venant de quelqu’un qui se disait l’ami de toujours. Enfin quoi, quand on se marie, c’est pour le meilleur et pour le pire, non ? Et si le pire arrive, il faut bien essayer de trouver une solution. On n’abandonne pas les gens au moment même où ils ont le plus besoin de vous ! Si c’était à refaire, je referai exactement la même chose sans aucune arrière- pensée, même si j’ai eu parfois à en souffrir. La vie n’est pas un long fleuve tranquille.

Et puis les choses se sont peu à peu arrangées, comme quoi il faut garder espoir. En 2000, nous avons pu repartir en vacances, cela ne nous était pas arrivé depuis 1987 ! Nous sommes allés en voiture en Espagne et au Portugal. J’avais perdu l’habitude des voyages et j’étais totalement dépaysée. J’avais l’impression de sortir d’un affreux cauchemar. En août 2001, nous avions projeté d’aller dans le midi de la France. Le rêve s’est achevé le 31 juillet à 11 heures dans une chambre d’hôpital.

Je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout ça, un besoin sans doute de faire sortir des restes de chagrin cachés dans un coin.douro.jpg

Mais revenons plutôt à cette semaine. Rendez vous est pris pour jeudi au Douro, restaurant portugais situé rue de la Grosse Tour. Si vous aimez la bonne bacalhau, je vous conseille vivement cette adresse !

 

samedi, 04 octobre 2008

Inquiétant

« J’ai faim ! »

Suivant l’intonation et les circonstances où ces mots sont prononcés, on est dans deux mondes tout à fait différents.

AH ! J’ai faim, dira celui qui s'installe devant une table où se dressent des nourritures alléchantes qui font s’exciter les papilles à l’avance.

OH ! Que j’ai faim, dira celui qui a le ventre vide depuis trop longtemps.

Durant le mois de septembre, j’ai été abordée deux fois dans la rue par des personnes qui m’ont dit : «J’ai faim ».

La première était une jeune femme à qui il était assez difficile de donner un âge, sans doute la trentaine, mais en mauvais état physique. Elle s’avançait vers moi sur le trottoir, emmitouflée dans un imper jaunâtre alors qu’il faisait relativement beau, et au moment où nous nous sommes croisées, elle m’a accostée poliment en me demandant si je n’avais pas une pièce à lui donner pour acheter à manger. Elle était visiblement gênée de faire cette démarche. Fallait-il qu’elle soit vraiment en détresse ! Je lui ai donné la monnaie que j’avais, environ 5 euros.

Hier, je vais faire les courses et devant le magasin je vois un homme, environ cinquante ans, assis par terre. Il est impeccable sur lui. Quand j’arrive à sa hauteur, il m’interpelle et me demande quelques pièces. Je souris poliment en faisant non de la tête et je continue mon chemin lorsque je l’entends dire :… ou un sandwich !

Alors je m’arrête :

Vous voulez un sandwich ?

Oui, me dit-il, j’ai faim !

Il a prononcé ces paroles d’une façon tellement tragique que j’en ai été bouleversée.

Bon, ne bougez pas, je reviens !

Sitôt entrée dans le magasin, ma seule préoccupation fut de lui trouver quelque chose. Dans le coup je ne me rappelais même plus ce que j’étais venue chercher. Je lui ai pris deux paquets de sandwichs, l’un au thon, l’autre au poulet, une boisson et une tablette de chocolat.

Un peu plus tard, lorsque je suis repartie, j’ai constaté qu’il dévorait déjà les sandwichs…

Aujourd’hui il a mangé, mais demain ? 

04:58 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : misère, société

jeudi, 02 octobre 2008

Touche pas à mes noisettes !

ecureuil.jpgAffolement général hier quand on a appris, de la bouche même du premier ministre, que la Caisse d'Epargne servirait à renflouer les banques en cas de faillite de ces dernières !

Cri unanime des épargnants : « Touche pas à mes noisettes !» J'imagine aisément la crainte des propriétaires de carnet. Moi je n'en ai pas, j'en ai eu un autrefois, mais un jour le directeur de l'agence m'a convoquée et d'un air dédaigneux m'a fait comprendre qu'il valait mieux fermer mon compte insuffisamment fourni. Attitude pour le moins cavalière qui m'avait laissée perplexe et outrée aussi. Depuis je n'ai jamais repris de carnet de caisse d'épargne.

Mais revenons à la situation GRAVISSIME (dixit le gouvernement) que nous vivons actuellement. On voudrait faire peur aux gens qu'on ne s'y prendrait pas mieux. En fait, on nous prépare à l'avance à l'Apocalypse économique qui va arriver dans les mois prochains.

Pour en revenir aux caisses d'épargne, elles ont perdu des sommes considérables en voulant spéculer. Mais, parait-il, les fonds des épargnants ne sont pas touchés, ces fonds qui servent -en principe- à la construction des HLM. 

Donc, si j'ai bien compris, la caisse d'épargne pourrait renflouer les banques en difficulté avec de l'argent qu'elle n'a plus puisqu'elle l'a perdu dans des placements foireux (Dexia, Natixis et autres).

Ne plaignons pas le patron de Dexia qui part quand même avec 3,7 millions d'euros dans la poche ! Ne devrait-on pas lui prendre cette somme pour renflouer les banques ? Après tout, il est quand même bien responsable des pertes de son entreprise. Y a pas de justice ! 

mercredi, 01 octobre 2008

Aux oubliettes le blog !

Ce matin j'ai reçu un courrier d'AOL m'annonçant que les blogs et les sites personnels allaient bientôt être supprimés et ils donnaient la marche à suivre pour la sauvegarde. J'ai alors repensé à mon premier blog, celui que j'ai commencé en juin 2005 et qui s'est arrêté brutalement en novembre de la même année, date à laquelle j'ai ouvert ce blog-ci ( dans lequel malheureusement une partie des archives est passée à la trappe).

Je suis donc retournée voir ce blog que j'avais totalement oublié. Rien de bien extraordinaire, mais cependant il est intéressant car il me permet de replacer les évènements dans le temps.

Trois ans ont passé depuis. J'ai retrouvé la note écrite en début d'octobre 2005 :prebendes10.jpg

" Bonjour Octobre, tu es le mois annonciateur de la mauvaise saison, celui qui voit les feuilles mourir et finir leur vie sur les trottoirs des villes où bientôt elles seront aspirées par les nouveaux engins des employés des villes chargés du nettoyage...D'autres feuilles, plus chanceuses finiront leurs jours entre deux pages d'un bottin avant d'être collées puis  exposées dans un sous-verre ou encore elles décoreront les tables....

Pour moi Octobre est le mois qui vit la naissance de Peggy à Tours un lundi 9 de l'année 19...( chut! c'est secret), le 31 ce fut le jour où René naquit là-bas, à Mostaganem, de l'autre côté de la Méditerranée, en 1944....

Anniversaires de ceux que j'ai aimés et que j'aime....C'est pourquoi Octobre, je pense souvent à toi et parmi les mois de l'année, tu es celui que je n'oublie jamais.

Balade au jardin des Prébendes, un beau jardin situé en plein cœur de Tours, un jardin habitué à voir les mariages défiler dans ses allées le samedi pour les fameuses photos où chacun a mis ses beaux habits et s'est fait beau pour ce jour solennel.... La tradition se perd quand même un peu je pense.fontaine.jpg

Un jardin que je traversais deux fois par jour à une époque, celle où j'étais élève au petit lycée Balzac, situé boulevard Marchand-Duplessis et nous nous rendions en rangs serrés manger au Grand Lycée, rue d'Entraigues. On traversait alors les Prébendes....Lointain souvenir de l'année 1959 !

Les arbres me paraissaient gigantesques, les allées sombres; on y voyait errer des hommes seuls...

Eh bien, cela n'a pas changé. Les hommes seuls sont toujours là, même si ce ne sont plus les mêmes que ceux de mon enfance, mais ils ont gardé la même attitude équivoque....  

Parents, ne laissez pas vos enfants jouer seuls dans ce jardin!

Il n'en demeure pas moins un parc reposant, romantique..."

Franchement, il n'y a pas de quoi fouetter un chat !  Mais je me souviendrai que ma dernière visite au jardin des Prébendes remonte à octobre 2005.

J'en ai profité également pour récupérer des photos que je croyais à jamais disparues -en particulier ma collection de chaussures ! Dans le coup j'y ai rajouté les dernières paires achetées et j'en ai fait un diaporama. Le titre de circonstance pourrait être : La galerie des horreurs.

Il en faut pas croire que j'achète souvent des paires de chaussures, mais par contre je les jette très rarement.