dimanche, 09 mai 2010
189. Tiens, il pleut !
Dix-neuf heures, je viens juste de me réveiller et par la fenêtre de mon bureau j'aperçois la pluie qui tombe doucement. Cela ne peut que me réjouir car étant dans l'incapacité de bouger, je ne pouvais donc pas arroser les plantes. Certaines d'ailleurs commençaient à faire pâle figure !
Pas grand chose à raconter depuis jeudi. Vendredi soir, je suis de nouveau tombée en panne d'internet. Gentiment Olivier et Julie sont aussitôt venus me prêter main forte. Olivier m'a donc installé la Neufbox que j'avais reçue quelques jours auparavant. La connection n'a pu se faire que le lendemain matin. Mais bon, ça fonctionne !
Je suis la plupart du temps couchée, avec de brefs intervalles debout pour aller aux toilettes ou dans la cuisine grignoter quelque chose. Hier, la situation était redevenue comme il y a trois jours, c'est à dire que j'étais de nouveau de traviolle et j'avais mal. J'ai donc changé d'anti-inflammatoire, puis je me suis massée le dos avec du baume Kamol.
Ce matin, ô miracle, j'étais droite ! J'ai toujours une petite douleur, mais très supportable. Je fais quand même attention à ne pas forcer. J'attends de voir comment je serai demain pour savoir s'il faut que je consulte à nouveau l'ostéopathe.
Il pleut, les moineaux sont en train de picorer les graines sous le toit de leur petite maison, il pleut et pour un peu je serais presque d'humeur joyeuse. Comme quoi, il ne faut pas grand chose des fois pour être heureux...
Voici la deuxième partie du printemps au jardin botanique avec des photos prises fin avril :
19:47 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (6)
188. Où en est l'Hermione ?
Cet été, je compte bien retourner à Rochefort pour voir où en est la construction de la frégate l'Hermione dans les chantiers de l'arsenal. En allant sur le site, j'ai vu que maintenant on pouvait visiter l'intérieur du navire. Le site a d'ailleurs bien évolué. Une vidéo vous permet de visualiser l'évolution de la construction de 1997 à nos jours.
Ma dernière visite remonte à juillet 2007. Les travaux ont donc bien avancé. En plus, Rochefort est une jolie ville, et puis il y a aussi la Corderie royale et... la maison natale de Pierre Loti. C'est dommage qu'on ne puisse pas faire de photos de l'intérieur de cette maison car l'écrivain, aux goûts extravagants - avait aménagé certaines pièces en rapport avec ses voyages.
07:50 Publié dans Ici ou là | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : construction, navire, frégate, hermione
samedi, 08 mai 2010
187. La corde au cou
Prenez date : ce sera le 4 septembre 2010 !
16:04 Publié dans Evènementiels | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : mariage, julie, olivier, touraine
vendredi, 07 mai 2010
186. Les derniers jours de Pékin-9-
Après avoir laissé la jonque sur les rives du fleuve Peï-Ho, Loti et quelques autres se dirigent à cheval vers Pékin.
«Dix heures. Nous devons approcher de Pékin, dont rien pourtant ne décèle encore le voisinage. Pas une figure de Chinois ne s'est montrée depuis notre départ ; les campagnes continuent d'être désertes et inquiétantes de silence, sous le voile de l'imperceptible pluie.
Nous allons passer, paraît-il, non loin du mausolée d'une impératrice, et le chancelier de France, qui connaît ces environs, me propose de faire un détour pour l'apercevoir. Donc, laissant tout notre monde continuer tranquillement l'étape, nous prenons des sentiers de traverse, en allongeant le trot de nos chevaux dans les hautes herbes mouillées.
Bientôt paraissent un canal et un étang, blêmes sous le ciel incolore. Personne nulle part ; des tranquillités mornes de pays dépeuplé. Le mausolée, sur la rive d'en face, émerge à peine de l'ombre d'un bois de cèdres, muré de toutes parts ; nous ne voyons guère que les premiers portiques de marbre qui y conduisent, et l'avenue des stèles blanches qui va se perdre sous les arbres mystérieux ; tout cela un peu lointain et reproduit par le miroir de l'étang, en longs reflets renversés qui s'estompent. Près de nous, des lotus, meurtris par le froid, penchent leurs grandes tiges sur l'eau couleur de plomb, où des cernes légers se tracent à la chute des gouttes de pluie. Et, parmi les roseaux, ces quelques boules blanchâtres, ça et là, sont des têtes de mort ... [...]
- Pékin ! me dit tout à coup l'un de ceux qui cheminent avec moi, désignant une terrible masse obscure, qui vient de se lever au-dessus des arbres, un donjon crénelé, de proportions surhumaines.
Pékin ! ... Et, en quelques secondes, tandis que je subis la puissance évocatrice de ce nom ainsi jeté, une grande muraille couleur de deuil, d'une hauteur jamais vue, achève de se découvrir, se développe sans fin, dans une solitude dénudée et grisâtre, qui semble une steppe maudite. C'est comme un formidable changement de décor, exécuté sans bruit de machinistes, ni fracas d'orchestre, dans un silence plus imposant que toutes les musiques. Nous sommes au pied de ces bastions et de ces remparts, nous sommes dominés par tout cela, qu'un repli de terrain nous avait caché. En même temps, la pluie devient de la neige, dont les flocons blancs se mêlent aux envolées sombres des détritus et de la poussière. La muraille de Pékin nous écrase, chose géante, d'aspect babylonien,, chose intensément noire, sous la lumière morte d'un matin de neige et d'automne. Cela monte dans le ciel comme les cathédrales, mais cela s'en va, cela se prolonge, toujours pareil, durant des lieues. Pas un passant aux abords de cette ville, personne. Pas une herbe non plus le long de ces murs ; un sol raviné, poussiéreux, sinistre comme des cendres, avec des lambeaux de vêtements qui traînent, des ossements, un crâne. Et, du haut de chacun des créneaux noirs, un corbeau, qui s'est posté, nous salue au passage en croassant à la mort.[ ... ]
Alors, d'une porte, là-bas en avant, d'une percée dans l'enceinte colossale, sort une énorme et lente bête brune, fourrée de laine comme un mouton géant - puis deux, puis trois, puis dix ; une caravane mongole, qui commence de couler vers nous, dans ce même silence, toujours, où l'on n'entend que les corbeaux croasser. À la file incessante les monstrueux chameaux de Mongolie, tout arrondis de fourrure, avec d'étonnants manchons aux jambes, des crinières comme des lions, processionnent sans fin le long de nos chevaux qui s'effarent ; ils ne portent ni cloches ni grelots, comme en ont ces bêtes maigres, aux harmonieuses caravanes des déserts arabiques ; leurs pieds s'enfoncent profondément dans la poussière qui assourdit leurs pas, le silence n'est pas rompu par leur marche. Et les Mongols qui les mènent, figures cruelles et lointaines, nous jettent à la dérobée , des regards ennemis.
Aperçue à travers un voile de neige fine et de poussière noire, la caravane nous a croisés et s'éloigne, sans un bruit, ainsi qu'une caravane fantôme. Nous nous retrouvons seuls, sous cette muraille de Titans, du haut de laquelle les corbeaux nous regardent passer. Et c'est notre tour à présent de franchir, pour entrer dans la ville ténébreuse, les portes par où ces Mongols viennent de la quitter.»
Pierre Loti, Les derniers jours de Pékin (extraits).
J'arrête ici le récit que fait Pierre Loti de son entrée dans Pékin. Vous pouvez toutefois vous procurer le récit complet. (11,39 euros sur amazon.fr).Je reprendrai cette note ultérieurement, dans le courant du mois de juin, pour vous donner cette fois, mon impression quand j'arriverai à Pékin.
Du rêve à la réalité ... avec cependant plus d'un siècle séparant les deux récits. Et puis,
je n'ai pas la plume de Loti !
17:22 Publié dans Pierre Loti | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : voyage, pékin, chine, pierre loti
185. Garde à vous !
Eh oui, depuis maintenant trois semaines, j'ai mal au dos... Je suis coutumière du fait, mais là, à quinze jours de mon départ, je commençais à me faire du souci, d'autant plus que la situation n'allait pas en s'arrangeant. J'ai finalement pris rendez-vous chez l'ostéopathe et j'y suis allée hier après-midi.
La séance n'a rien eu d'agréable, j'étais aussi raide qu'un nerf de bœuf et j'avais surtout peur qu'il aggrave la situation. Après une heure de tripotages divers, de plaintes étouffées, de petits cris larmoyants ( Aïe, ça me fait mal aux côtes !), j'ai entendu comme un petit bruit sourd.
— Vous aviez deux vertèbres écartées ! me dit-il d'un ton assuré. Vous allez encore avoir un peu mal pendant deux à trois jours.
Je suis rentrée complètement épuisée et je me suis aussitôt couchée après avoir absorbé un anti-inflammatoire.
Ce matin, la douleur a presque disparu, mais je n'ai pas l'impression d'avoir retrouvé une postion verticale à cent pour cent. Affaire à suivre ...
08:39 Publié dans Réflexions de Tinou | Lien permanent | Commentaires (6)