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vendredi, 07 mai 2010

184. Le 7 mai 1954

Ils avaient vingt ans, du courage, une certaine idée de la France. Pour beaucoup d'entre eux, la vie s'est arrêtée soudainement dans cette vallée verdoyante transformée en trou à rats d'où il était impossible de s'échapper. Ils avaient donné des prénoms féminins aux collines entourant cet endroit de mort : Béatrice,Éliane, Huguette ...

10 800 hommes face à une armée de 350 000 Vietminhs. Un combat perdu d'avance, mais cependant quelle ardeur à défendre ce bout de terre si loin de la France !

Après la défaite, ce fut l'internement dans des camps, le lavage de cerveau, les maladies. Puis le retour en France, une France ingrate qui avait déjà oublié ses combattants.

Aujourd'hui, mes pensées vont vers eux :

jeudi, 06 mai 2010

183. Le musée des arts forains-2-

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Vous allez découvrir un étonnant manège datant du début du XXe siècle : ce sont les gens qui le font tourner à la force de leurs mollets. Ce qui revient à dire que si vous voulez aller vite, il faut pédaler ferme ! D'ici à ce que les gens se disputent entre eux, il n'y a qu'un pas :

— Et toi, là-bas, tu ne pourrais pas aller plus vite ! On n'avance pas.

—  Je ne suis pas là pour me fatiguer !

Il y a aussi le stand de la course des garçons de café. Chaque participant doit faire avancer le plus vite possible un numéro choisi en tournant une manivelle. Je ne sais pas quelle était la récompense finale. 

L'année dernière, dans l'abbaye de Fontevraud, on pouvait également admirer un très beau bestiaire forain. Je vous mets le diaporama que j'avais fait quand j'y étais allée.

04:12 Publié dans Bô Zar | Lien permanent | Commentaires (1)

mercredi, 05 mai 2010

182. Le musée des arts forains-1-

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L'autre jour, en flânant dans les allées de la fête foraine, j'ai pu constater une nouvelle fois que nous vivons dans un monde entièrement copié sur la culture américaine. Les manèges ont des noms anglais ( No Limit, Shaker etc), la musique que l'on entend est made in USA, les manèges pour enfants représentent des personnages de Disney. Bref, petit à petit on perd toute notre identité au profit d'un modèle mondial des plus médiocres. Et pourtant ...

En 2008, lors de mon passage à Paris pour recevoir ma carte VIB par Hautetfort, j'avais visité le musée des arts forains dans le 12e arrondissement. C'est un endroit peu connu, où il faut réserver à l'avance pour une visite guidée. Dans les anciens entrepôts de Bercy sont regroupés quelques manèges et divers éléments relatifs aux fêtes foraines fin XIXe, début XXe. 

Jusqu'à présent je n'avais pas utilisé les photos que je jugeais trop sombres (l'endroit est faiblement éclairé). Mais grâce à Picasa, j'ai pu retravailler les clichés et voici donc une visite des lieux, en deux temps :

À suivre  

13:49 Publié dans Bô Zar | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : musée, art, forain, manèges, chevaux

181. L'art en troglo, visite

Après la visite nostalgique de La Farinière, nous retournons à Saint-Etienne de Chigny pour visiter quelques ateliers d'artistes. Comme nous n'avions pas de plan, nous n'avons pas tout découvert.

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Ensuite nous avons pris le chemin du retour en empruntant des petites routes perdues en pleine campagne. À un moment, le bitume a même laissé place à un chemin poussiéreux, tout en haut du côteau de la Loire, à travers des prairies verdoyantes où paissaient de magnifiques vaches rousses. Au loin on pouvait apercevoir la cathédrale de Tours.

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Puis nous nous sommes arrêtées à une terrasse de café à Luynes. Petite vue du château qui surplombe le village.

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mardi, 04 mai 2010

180. Une infinie tristesse


podcast

Samedi matin, toute guillerette, je pars faire mes courses de bonne heure. Première surprise quand je constate que le buraliste est fermé. Tiens, c'est bizarre, ce n'était pas prévu ... Lui serait-il arrivé quelque chose ? Bon,  je continue mon chemin en direction du Super U et, là, deuxième surprise :  aucune voiture sur le parking, le magasin est également fermé. Je regarde l'heure, des fois il m'arrive d'oublier qu'il y a des horaires d'ouverture et de fermeture. Mais il est dix heures du matin, ça devrait en théorie être ouvert. Finalement au bout de quelques secondes je réalise qu'on est le 1er mai !

Par chance, je réussis à dénicher une épicerie. D'ailleurs peut-on appeler ça une épicerie ? Cela ressemble plus à un mobile home qu'on aurait provisoirement placé devant l'hôtel de ville de Joué-les-Tours pour pallier au manque de magasins d'alimentation dans le centre-ville depuis la fermeture du Monoprix. Car il faut bien dire que, mises à part deux ou trois boulangeries, il n'y a aucun lieu où l'on puisse se ravitailler en produits courants (café, produits laitiers, eau, huile etc) . Tout est occupé par des banques, des assurances, des agences immobilières...

Le Monoprix a été transféré à un ou deux kilomètres plus au nord, dans le quartier ultra-moderne des Deux-Lions, construit en zone inondable. Une sorte de ville champignon absolument irréelle, sans âme. Ça me rappelle un peu ces villes nouvelles construites à la va-z-y que j'te pousse en banlieue parisienne dans les années soixante.

 Revenons au mobile home : j'achète un fromage, des yaourts, du lait et du café, histoire d'avoir de quoi tenir jusqu'au lundi.

En début d'après-midi Christine vient me chercher et nous partons à Saint-Etienne de Chigny pour voir les expositions dans les maisons troglodytiques. Comme il est relativement tôt, nous filons jusqu'à Cinq-Mars-la-Pile. J'avais envie de voir ce qu'était devenue la belle propriété de La Farinière (voir note n° 170 )

Nous nous garons sur le petit parking situé au pied de la demeure. Notre attention est aussitôt attirée par le panneau accroché à une des entrées : A VENDRE

Je m'y reprends à plusieurs fois pour lire quand je vois le prix indiqué. Est-ce possible ? Il y a un truc qui m'échappe ou quoi ? Je n'ai guère la notion des prix dans l'immobilier, mais là, ça me parait outrageusement bas ! Sans doute est-ce dû à l'état de vétusté de la propriété ?

Christine et moi avons un peu le même caractère rêveur  et nous voilà parties toutes deux à faire des projets (fond musical de circonstance : Ah si j'étais riche ...)

- Bon, tu prends quel côté ? Est ou ouest ?

- Ça m'est égal, tout me plait dans cette maison !

Nous faisons le tour et pénétrons par le portail en bois dont une partie s'est écroulée.

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À partir de cet instant, j'ai senti mon cœur se serrer, le spectacle qui s'offrait à nos yeux était pire ce que j'avais imaginé jusqu'à présent. Le jardin, laissé à l'abandon depuis quatre ans, est devenu une véritable jungle. Disparue la belle allée de rosiers grimpants, disparues les belles sculptures en tuffeau qui ornaient les montants des escaliers. Toutes les vitres de la grande maison ont été cassées, comme à dessein, sans doute par quelques vandales qui viennent sur les lieux et la végétation envahit l'intérieur des pièces. 

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Dans la maison, le spectacle est tout aussi déprimant. J'ai fait un montage photo qui vous donnera une petite idée des ravages :

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Tout cela est tellement désolant ! J'en aurais presque pleuré.