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dimanche, 14 juin 2009

197. On peut bien rêver

Je m’étais allongée sur le ventre. Je sentis alors ses mains se poser tout doucement de chaque côté du bas de mon dos. Des mains puissantes et douces à la fois. Depuis combien de temps des mains masculines se sont posées ainsi sur moi ? Je ne saurais le dire mais j’ai l’impression que cela fait une éternité, j’avais totalement oublié  l’effet ressenti. Peu à peu il fait remonter ses mains. Je ferme les yeux. Nous n’échangeons aucune parole et c’est tant mieux car je n’ai jamais pu supporter les hommes qui se croient obligés de faire la conversation ou bien d’employer des petits mots complètement ridicules.

Soudain je ne sens plus ses mains sur mon corps, mais je garde les yeux fermés, j’aime les surprises… Il s’est saisi de mes pieds qu’il caresse longuement puis, tout à coup, il tire brutalement sur mes deux jambes. CRAC !

 

Voilà, je pense que maintenant ça ira mieux, votre douleur se situe au niveau du sacrum ! Ça fait cinquante euros.

 

C’était samedi matin chez l’ostéopathe.

mercredi, 10 juin 2009

191. Parlons peu mais parlons bien

Ce matin première sortie depuis jeudi dernier. J’ai repris une allure quasi normale et je n’ai –presque- plus mal au dos. anneesjoue.jpg

J’avais rendez-vous chez le dentiste à neuf heures. Comme j’étais en avance, je suis allée faire quelques courses. Juste à côté de son cabinet il y a en effet une petite surface commerciale. Et là je me suis aperçue que le nom avait changé. Ça s’appelle maintenant « Easy marché » ! Il n’en faut pas plus pour me rendre de mauvaise humeur. Mais à quoi ça rime ce mélange d’anglais et de français ? Un peu plus loin, sur la route de Loches une autre surface commerciale vient d’ouvrir ses portes il y a peu de temps. Le nom n’est pas mieux : « Simply Market ». Quelle est donc cette manie de foutre des mots anglais un peu partout ? La langue française est suffisamment riche sans avoir besoin d'aller puiser ailleurs. Dans le coup, les gens vont se mélanger les pédales, entre simply marché, euh, non, market  simply ? C’est ça ?... Non ? Oh et puis flûte…

Mon dentiste était d’humeur excellente. Il est vrai qu’il revient d’une semaine passée en Corse avec un temps splendide. Dans le coup, plein d’énergie, il m’a arraché une molaire. Et toc ! Encore une de moins…Prochain rendez-vous : mercredi.

Joué-les-Tours se prépare pour le week-end prochain. Les camions des manèges ont déjà investi le parking de la salle des sports et les trottoirs de l’avenue de la République. On trouve même de la publicité de la manifestation  sur Youtube. Chapeau le service communication de la mairie ! Ça progresse…

Au fait, n’attendez pas de voir des photos de la presqu’île de Crozon. J’ai dû annuler.

lundi, 01 juin 2009

183. Plein à risque

Essence 1940, Edward Hopperessence.jpg

Depuis que la profession de pompiste a quasiment disparu, il devient de plus en plus difficile de  trouver une station service digne de ce nom. La nuit, il n’est même pas question d’y songer ou alors il faut être sur ses gardes si vous trouvez une station ouverte 24h/24. Et là, je vous dis ATTENTION !

L’aventure suivante est arrivée à Julie vendredi dernier, en sortant du travail. Il était environ 21 heures et elle s’aperçoit qu’elle n’a plus beaucoup de carburant. Aussi s’arrête-t-elle dans la station la plus proche, celle du magasin Lidl juste avant de pénétrer sur le périphérique. En arrivant au rond-point, elle aperçoit bien un homme qui semble attendre, mais elle n’y prête guère d’attention. Là voilà qui se gare, elle descend de voiture, insère sa carte bleue, tape son code, reprend sa carte et commence à remplir son réservoir.  A cet instant précis, une femme arrive en voiture, se range à sa hauteur, descend et l’interpelle. Julie ne comprend pas ce qu’elle dit. Entre temps l’homme est arrivé lui aussi. La femme s’approche de Julie, lui arrache des mains le tuyau d’essence et lui asperge les pieds. Vous imaginez la frayeur de Juju qui n’a pas demandé son reste, est remontée précipitamment dans sa voiture et a démarré sur les chapeaux de roues !  

Une autre mésaventure récente que l’on m’a racontée : vous voyez sur le bord de la route une voiture qui semble en panne. Dans la voiture il y a des mômes, ça inspire plus confiance ! Vous vous arrêtez et là, manque de bol, on vous prend carte et argent. Les mômes s’installent dans votre voiture et toute la petite famille repart vous laissant seul au bord de la route à côté d'une voiture probablement volée elle aussi! Vous récupèrerez sans doute votre voiture les jours suivants, mais en attendant les voleurs ont pu utiliser votre carte bleue et dépensé l’argent, si vous aviez le malheur d’en avoir sur vous à ce moment-là.

vendredi, 29 mai 2009

180. La grenouille, la libellule et le nénuphar.

Cela commence comme une fable de La Fontaine :

Une jeune libellule , par le frêle nénuphar fut attirée...

Chaumont 027a.jpg

La suite, on l'imagine aisément. La libellule, tout enivrée du nectar de la fleur, reprend son vol sans voir le danger qui la guette et hop ! elle finit dans le gosier de la grenouille.

La morale pourrait être : Boire ou conduire, il faut choisir.

179. J'ai attendu, attendu...

 


podcast


mais il n’est jamais venu !

Qui donc, me direz-vous ?

Le soleil ! Pourtant la météo avait annoncé pour jeudi un beau ciel dégagé dans le courant de la journée. En réalité ce fut une journée grise, à peine chaude même. A force d’attendre, j’ai fini par m’endormir. Vers 16 heures je suis sortie pour aller chercher mon panier de légumes chez l’esthéticienne. Je me suis inscrite pour un essai d’un mois. Ce qui me chiffonne un peu c’est d’être obligée de pénétrer dans le magasin de l’esthéticienne. Je vais me sentir obligée d’ici peu de lui acheter quelque chose ! Oui, mais quoi ? Pourtant ce n’est pas le choix qui manque…

Dans mon panier il y avait : des pommes de terre nouvelles, des petites courgettes, une belle salade, une botte de radis, un chou rouge et des fraises.

Comme mercredi j’ai eu la bonne idée d’acheter de la crème de Normandie et du beurre demi-sel en motte sur le marché, je vais faire un vrai festin !

Est-ce bien raisonnable tout ça pour la ligne ? Bof, je m’en fiche un peu. Par contre ce qui me turlupine c’est que, depuis quelque temps déjà, je me suis aperçue que je maigrissais. Certaines pousseraient des cris de joie, mais ce n’est pas mon cas. En effet comme je ne fais rien pour perdre du poids, il n’est donc pas normal de maigrir d’un coup, sans raison apparente. D’un autre côté, je n’ai mal nulle part, sauf aux dents, mais le dentiste s’en charge. J’attends donc de voir le résultat produit par la crème et le beurre sur mon organisme et j’aviserai –ou pas- d’aller voir ma toubib.

Hier encore, j’ai eu un appel d’Annick, des restos du cœur. Depuis la reprise, mi-avril, je n’y suis pas retournée. J’aurais pu, j’aurais du même, les prévenir que je faisais une pause. Et puis, je me suis dit qu’il serait intéressant de voir comment les gens réagiraient à mon absence. Le manque total de réactions ne m’a pas surprise, il m’a même confortée dans l’idée que, de nos jours, on peut crever seul dans son coin sans que personne s’en aperçoive. A quoi servent  alors tous ces moyens de communications censés rapprocher les gens ? De la foutaise, oui…

Je remercie donc Annick pour ce petit coup de fil. Oui, je reviendrai, enfin, peut-être.  

Mercredi, si la vie avait été un long fleuve tranquille, je serais allée déjeuner au restaurant avec mon mari. Nous aurions fêté alors nos 37 années de mariage.

Mercredi, en sortant de chez le dentiste et en regagnant Joué-les-Tours en voiture, j’ai soudain réalisé que nous étions le 27 mai. J’ai alors fait demi-tour et suis retournée à Esvres. Je comptais acheter une rose rouge que j’aurais ensuite déposée au cimetière. Mais la fleuriste était fermée ! J’étais d’autant plus en colère contre moi que j’avais pourtant prévu de cueillir des roses du jardin. Mais l’appréhension du rendez-vous avec le dentiste m’a fait complètement oublier la date.

Cela fait maintenant plus d’un an que je ne suis pas allée au cimetière. Aurais-je enfin fait mon deuil ? Je ne comprends pas très bien la signification de cette expression « faire son deuil ». Si cela signifie accepter l’idée de la mort de l’autre, il y a longtemps que cette acceptation est en moi. Peut-être est-ce du au fait que je m’y étais préparée depuis longtemps déjà, bien avant son décès.

Si « faire son deuil » signifie tourner la page, fermer le dossier, le classer dans les archives et passer à autre chose, cela devient plus difficile. Je n’ai d’ailleurs pas envie. Pour avancer, j’ai besoin de me retourner sur le chemin parcouru. Le chagrin a perdu beaucoup de son intensité mais je pense que c’est normal, le temps fait son travail de sape. Ce qui me désole le plus c’est la voix de l’autre que l’on oublie…