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mercredi, 23 mars 2011

86. Conversation

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En regardant les informations à la télé ces derniers jours, je ne peux m'empêcher de penser au poème de Jean Tardieu, intitulé Conversation :

Comment ça va sur la terre ?

— Ça va, ça va, ça va bien.

Les petits chiens sont-ils prospères ?

— Mon Dieu oui merci bien.

Et les nuages ?

—Ça flotte.

Et les volcans ?

— Ça mijote.

Et les fleuves ?

— Ça s'écoule.

Et le temps ?

— Ça se déroule.

Et votre âme ?

— Elle est malade

le printemps était trop vert

elle a mangé trop de salade.

Jean Tardieu, Monsieur Monsieur (1951).

Ça y est, le printemps est de nouveau là. Il nous apporte un joli nuage radioactif qualifié par les scientifiques de totalement inoffensif. Ouf, nous voilà rassurés !

De l'autre côté on emploie un langage poétique, l'aube de l'Odyssée, pour éviter d'employer des termes plus appropriés -tels que guerre ou frappes aériennes, ou encore dommages collatéraux.  

Méfions-nous cependant. Le vieux renard du désert a plus d'un tour dans son sac. Il est imprévisible et n'a pas dit son dernier mot. On risque bien de s'embourber dans les sables libyens...

Ainsi va la vie. Tiens, il parait que c'est aujourd'hui que le nuage va survoler notre pays. En 1986, on se souvient qu'il s'était arrêté juste à la frontière !    

Et pendant ce temps le Japon n'en finit pas de compter les morts.

Triste printemps 2011.

 

samedi, 12 mars 2011

78. Week-end pluvieux

Tout compte fait, j'ai eu une bonne idée d'aller hier me balader au jardin botanique. Et c'est avec plaisir que j'ai constaté que la nature est en plein réveil ! Quel bonheur de voir de nouveau les premières fleurs, les premiers insectes butineurs :

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Un petit aperçu en photo.

Demain se déroule le Carnaval de Manthelan. Souhaitons qu'il y ait des éclaircies !

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dimanche, 06 mars 2011

73. À bien y réfléchir


podcast

Edward Hopper, Woman with Sun

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Quand elle s’est retrouvée seule dans la vie, elle a cru un temps qu’elle pourrait refaire sa vie, comme on dit parfois. Aussi s’en est-elle allée à la chasse, simplement armée de son sourire et de ses bonnes manières.

 Les proies sont nombreuses et variées, il suffit de se connecter à un de ces sites de rencontres qui fourmillent sur Internet. Elle n’eut aucun mal à faire de nombreuses rencontres des plus variées, certaines même très cocasses. Certaines proies ne servirent qu’à satisfaire une envie de chair fraîche. Pour d’autres, il fallut faire preuve de tact pour ne pas vexer la susceptibilité masculine. Ce fut une période très mouvementée dans sa vie et qui lui laissent des souvenirs inoubliables.

Et puis, il y a cinq ans, elle crut avoir trouvé chaussure à son pied. Mais, c’est comme pour tout le reste, elle finit par se lasser. Non qu’il eût été désagréable, mais leur recherche mutuelle n’était pas la même.Ils se séparèrent donc en douceur et elle s’aperçut alors qu’elle appréciait finalement beaucoup le fait de vivre toute seule. Se coucher et se lever à n’importe quelle heure, prendre sa voiture et aller là où le vent la pousse. Seule, oui, mais libre, libre comme l’air … Ainsi va la vie, ma vie. 

vendredi, 11 février 2011

53. Y a d'la joie

Finalement, il suffit de presque rien pour me redonner du baume au cœur : juste un petit tour dans le jardin, le temps de s'apercevoir que la nature commence à se réveiller doucement.

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On tient le bon bout, même s'il faut encore se méfier du froid jusqu'à mi-mars. Le 20 février prochain, je vais ICI pour apprendre à tailler correctement les rosiers. Je vous en reparlerai !

mardi, 18 janvier 2011

22. Une odeur de jasmin

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Il souffle dans l’air comme un parfum de jasmin, qui nous vient de l’autre côté de la Méditerranée et qui me rappelle subitement mon séjour en Tunisie.

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Le petit vendeur de jasmin : il s’appelle Mohamed et chaque jour, après la sortie de l’école, il fait le tour des hôtels de Monastir pour vendre ses petits bouquets de jasmin, préparés par sa mère.

C’était en avril 2003, je n’étais encore jamais allée dans les pays du Maghreb et j’avais choisi la Tunisie car c’était un voyage que mon mari et moi avions prévu de faire en 1972, voyage qui n’a jamais abouti.  

Ce matin, j’ai donc repris mes deux albums de photo, photos argentiques et les souvenirs sont aussitôt revenus, intacts.

J’étais partie une semaine à Monastir. De là, j’avais fait des excursions : Sousse, Kairouan, Tunis, Sidi Bou Saïd, Carthage, Nabeul, Hammamet.

Lors de cette semaine je m’étais liée d’amitié avec une jeune femme qui habitait la région parisienne. Elle était accompagnée de sa mère. Nous étions allées ensemble visiter le musée des mosaïques à Sousse.

Nous avons continué à nous écrire pendant quelques années, puis nous nous sommes un peu perdues de vue.

Ce matin donc, j’ai recherché dans mon foutoir un vieil agenda  dans lequel j’espérais retrouver, sinon son téléphone, du moins son adresse. Heureusement que je garde tout. Bingo !

Je téléphone aussitôt :

— Allo, Linda, c’est Danielle. Tu te souviens, nous étions ensemble à Monastir.

— Ah, Danielle de Tours ! Justement je pensais à toi et à notre rencontre en Tunisie …

Et voilà, le contact est renoué. Elle n’est toujours pas équipée d’un ordinateur — ça c’est bête — mais nous allons reprendre la correspondance.

Enfin, souhaitons aux Tunisiens tout le courage possible. Le chemin vers la démocratie est semé d’embûches. Rien n’est encore acquis !