jeudi, 11 août 2011
168. Incroyable, mais vrai !
Le site Facebook propose de nombreux jeux virtuels et -sans doute pour avoir plus d'audience- il a converti certains jeux en français (entre autres, Cityville). Rien à redire jusqu'à présent.
Mais, il y a environ dix minutes, je découvre un nouveau jeu. Il m'a fallu quand même un certain temps pour arriver à comprendre le sens. Voici le texte :
" Choysis tom Chevauchie ! De nombreur chevauchies tentissent de conquérer ton cuer de princée ! "
Diable, où vont-ils chercher leurs traducteurs ?
Je traduis, au cas où vous ne comprendriez pas totalement :
Choisis ton chevalier ! De nombreux chevaliers tentent de conquérir ton cœur de princesse !
Le pire dans cette affaire, c'est que je suis certaine que beaucoup de gens ne vont même pas s'apercevoir que c'est bourré de fautes !
Comment a-t-on pu en arriver à un tel niveau orthographique ? Ma grand-mère, qui pourtant n'a pas fréquenté régulièrement l'école primaire et en est partie à douze ans, doit se retourner dans sa tombe.
18:03 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 10 août 2011
167. Bilan d'une décennie -20-
Août 2003 :
Michel a pris quelques jours de vacances et nous allons dans le sud. Il a un ami qui nous prête sa maison à Figanières, près de Draguignan. Nous effectuons le trajet en TGV et une fois sur place, nous louons une voiture. C’est la première fois que je vais en Provence et c’est une découverte. Nous arrivons le 4 août, il fait déjà très chaud ! La maison de son ami est tout en hauteur (quatre niveaux) avec une ou deux pièces à chaque étage. Figanières est un village de Provence, tel que je me les représentais, avec sa fontaine sur la place… Son ami est parti s’installer dans une bergerie qu’il possède dans l’arrière pays. C’est d’ailleurs là que nous dînons le soir : la bergerie ne possède ni l’électricité ni l’eau courante. Heureusement qu’une source se trouve juste à proximité et qu’il a une réserve d’eau. Pour y accéder, il faut quitter la route goudronnée et s’enfoncer dans la pinède sur plusieurs kilomètres en empruntant un chemin de terre. L’endroit est à haut risque d’incendie ! À la nuit tombée, de la terrasse on peut apercevoir au loin les lumières de Cannes et des autres villes. Néanmoins, ce n’est pas un endroit où j’aimerais habiter.
Mardi 5 août :
Nous allons à Grasse visiter le musée de la parfumerie, puis petit détour par Saint-Paul de Vence pour une visite de la fondation Maeght. Là, nous pouvons admirer – entre autres -de belles sculptures signées Miro, Giacometti etc.
Nous rejoignons ensuite la côte à Cannes et nous dînons sur le port de Saint-Raphaël.
Mercredi 6 août : au programme, les gorges du Verdon puis Moustiers Sainte Marie. Le temps est de plus en plus chaud et un violent orage éclate au moment où nous arrivons au lac de Sainte Croix.
Jeudi 7 août : balade à Fréjus et visite des arènes romaines. Il fait horriblement chaud et nous rentrons en début d’après-midi pour nous mettre à l’ombre !
Le soir, nous invitons l’ami de Michel et sa famille au restaurant.
Vendredi 8 août : départ de Draguignan à midi. Arrivés gare de Lyon, il ne nous reste plus qu’à traverser la Seine pour reprendre un train à Austerlitz. Et tout ça au pas de course car on a seulement une dizaine de minutes avant le départ du train !
Le train est bondé et la climatisation en panne. Les gens sont au bord de l’asphyxie. Michel descend à Orléans et je continue cet horrible voyage en train jusqu’à Tours où j’arrive vers 23h. Au-dehors, il fait une chaleur incroyable, on est largement au-dessus des 30°…
Ce n’est que quelques jours plus tard que les médias parleront de la mortalité due à la canicule …
Jeudi 14 août : me voici de nouveau à l’aéroport de Roissy. Je pars à la découverte de la ville de Prague, en république tchèque. Cette fois-ci, je me suis débrouillé toute seule pour organiser mon voyage. Via Internet, j’ai retenu une chambre dans une pension située non loin du centre, tout près du château. Ce que je ne savais pas, c’est que ça grimpe !
Je reste à Prague jusqu’au 22 août, il y a tant de choses à voir et à faire dans cette ville magnifique, si riche historiquement et culturellement. Je n’ai pas tenu de carnet de voyage car je quittais l’hôtel tôt le matin et ne rentrais que le soir, totalement exténuée par la marche à pied. Munie du guide du routard, j’arpente donc Prague en long et en large, m’accordant des pauses musicales dans les nombreuses églises.
Et puis je fais la connaissance de Vera ! Nous avions échangé quelques mails lorsque je cherchais une chambre à louer. Nous avions alors sympathisé et convenu de nous rencontrer durant mon séjour. Ce fut chose faite et elle m’invite à déjeuner dans un bon restaurant (le restaurant Pivovar ?).
On ne peut évoquer Prague sans faire référence à l’écrivain Kafka, au peintre Alfons Mucha ou encore au musicien Antonin Dvorak. Durant cette semaine praguoise je suis donc plongée dans un bain de culture et je n’ai vraiment pas le temps de m’ennuyer. Je m’inscris également à une excursion pour aller visiter la ville forteresse de Terezin (l’ancienne Theresienstadt) qui fut transformée en camp de concentration durant la seconde guerre mondiale. La visite débute par la forteresse puis se termine dans la ville. Il règne une ambiance étrange dans cette ville, on a l’impression que des fantômes la hantent. Je me sens soudainement très mal à l’aise.
Je reviens enchantée de ce périple dans la capitale tchèque. Finalement, une semaine ne fut pas de trop. Seul bémol : l’affluence considérable des touristes qui transforment la traversée du pont Charles en un véritable parcours du combattant.
Le dernier week-end d’août, Linda –que j’ai connue durant mon séjour en Tunisie- vient à la maison. Je l’emmène le lendemain à Chinon, puis au château du Rivau. Nous avons correspondu pendant près de trois ans, puis, peu à peu, les lettres se sont espacées. Lors des récents évènements en Tunisie, j’ai repensé à elle et en fouillant dans mon bric-à-brac, j’ai retrouvé son numéro de téléphone. Je l’ai aussitôt appelée pour avoir de ses nouvelles. Elle n’a toujours pas d’ordinateur et j’ai perdu l’habitude d’écrire, alors …
Septembre 2003 : qu’y a-t-il de spécial tous les ans en septembre ? Les vendanges, oui, mais encore ?
Vous le saurez au prochain numéro !
08:46 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage, provence, prague
mardi, 09 août 2011
166. Bilan d'une décennie -19-
Jeudi 17 avril 2003 : je me suis inscrite pour une excursion d’une journée. Nous partons tôt le matin pour Tunis. Le temps est malheureusement gris et il pleut un peu. Nous faisons un tour de ville en bus (dont je n’ai aucun souvenir), puis le guide nous emmène dans la Médina. Elle est vaste et je suis surprise de voir qu’il y a un plan affiché à l’une des entrées.
Le chapelier :
Nous déjeunons dans le quartier de la Goulette puis en route pour Carthage et ses ruines. Les ruines étant disséminées ça et là, nous ne visitons qu’une petite partie du site, à savoir le tophet de Salammbô (cimetière où furent enterrés des enfants) et le parc des thermes d’Antonin. Ce parc jouxtant la demeure présidentielle, il nous est interdit de photographier !
La journée se termine par une promenade dans la très jolie petite ville de Sidi-Bou-Saïd où les maisons aux murs crêpis ont toutes – ou presque- des ouvertures peintes en bleu. Il paraît que le chanteur Patrick Bruel y possède une maison.
Vendredi 18 avril 2003 :
Excursion à Nabeul et Hammamet. Linda s’est inscrite également à cette sortie. Le soleil est revenu et ce fut une très agréable journée !
Dans l’ensemble, ce voyage fut très agréable et je projette de faire le sud tunisien un jour ou l'autre.
Samedi 19 avril 2003 : c’est le jour du retour, lever à 4h du matin. J’ai réussi à caser le tapis dans ma valise, mais par contre je dois acheter un immense sac de sport pour mettre le reste des vêtements. Dans le coup, comme ça me fait deux bagages, Linda enregistre la valise à son nom.
Nous arrivons à Orly vers 10h. Michel est venu me chercher et me raccompagne en voiture jusqu’à Tours.
Mardi 29 avril : Peggy revient de la Martinique où elle était allée pour le mariage d’une amie. Encore une chance qu’elle ait été prévenue de la cérémonie un an avant, cela lui a permis de trouver un vol relativement bon marché ! Vous imaginez si la copine s’était mariée en Australie ?
Et les vacances d’été arrivent bientôt…
Vendredi 18 juillet 2003 : j’emmène Maria et Roseline passer une journée à La Rochelle. Roseline connait une situation financière catastrophique, suite à son récent divorce, et pour arranger les choses, sa voiture est bonne pour la casse. Avec une autre copine, on lui avance l’argent pour l’achat d’une voiture d’occasion, une petite Ford Fiesta qui a déjà un kilométrage important mais qui a toujours été bien entretenue. Je crois d’ailleurs qu’elle roule encore !
Vendredi 25 juillet 2003 : petite virée à Paris en compagnie de Michel. Au programme : visite de Montmartre, puis balade sur les quais de la Seine et l’exposition Lartigue à Beaubourg. Le lendemain, il pleut des cordes. Nous allons visiter le musée de l’Air au Bourget.
Fin juillet, Michel m’emmène à Rochefort pour visiter la Corderie Royale et voir le chantier de la caravelle l’Hermione. Le soir nous dormons à Brouage. Étonnante cette petite ville de Brouage qui autrefois donnait directement sur la mer, alors qu’aujourd’hui elle se trouve en plein milieu des terres.
(Je suis retournée à Rochefort en 2007 pour voir où en était la construction de la caravelle. Sa mise à l’eau est prévue pour juin 2012).
À suivre
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lundi, 08 août 2011
165. Bilan d'une décennie -18-
Nous voici donc en 2003. Quelles surprises me réserve cette année ? Eh bien vous le saurez en lisant la suite !
Ça commence par des petites choses sans grand intérêt, des remarques sur le temps, des sorties au cinéma ou au restaurant.
Février 2003 :
Durant les vacances d’hiver je vais à Orléans par le train. J’y retrouve Michel qui m’emmène ensuite visiter la cathédrale de Chartres. Puis le 21, nous allons passer deux jours ensemble à Paris. Durant ce bref séjour, nous visitons le musée de la Marine, puis la galerie de l’Évolution au jardin des Plantes.
La fin du mois est très ensoleillée, je note que le 25 Peggy et moi avons déjeuné en terrasse place Plumereau.
Mars 2003 :
Pour mon anniversaire, en mars, Peggy m’emmène dîner à la Furjotière, place Foire-le-Roi. Nous sommes un peu déçues, trouvant la cuisine moins bonne que la fois précédente.
Je profite de l’arrivée du printemps pour commencer à aménager mon petit jardin. Les jardiniers sont venus semer le gazon et mettre en place les séparations entre les maisons.
Michel vient à la maison le week-end, soit par le train, soit en voiture.
Un jour que je vais le chercher à la gare en voiture, il coince son imper dans la portière. Impossible d’ouvrir la porte ! Il est alors obligé de quitter son imper, j’ouvre la capote et il sort par le toit. Finalement nous réussissons à extirper l’imper, mais à partir de ce jour, il devient impossible d’ouvrir la portière de l’intérieur.
C’est à la même période que je décide alors de vendre la voiture. Il y a deux raisons à cela : la première –la principale en fait- c’est qu’elle atteint bientôt les 100 000km et que je vais devoir engager des frais importants pour l’entretien. La seconde raison, c’est qu’à force de me dire que c’est un tape-cul, Michel a fini par me convaincre. En fait, elle n’a rien d’un tape-cul, c’est seulement qu’il est un peu à l’étroit à l’intérieur. Est-ce ma faute s’il mesure près de 2m ? Hum ?
Via Internet, je trouverai un acheteur courant juin. En remplacement, je m’achète une Ford-K d’occasion. Je dois avouer que ma jolie petite voiture me manque bien vite, surtout par beau temps. Fini le temps où les routiers me faisaient des appels de phares et klaxonnaient quand je les doublais ! Je rentre dans l’anonymat. Oh, pas pour bien longtemps, puisqu’en 2007 … Mais nous n’en sommes pas encore là !
Avril 2003 :
Les vacances de Pâques arrivent et je pars … en Tunisie.
Samedi 12 avril : Peggy vient me chercher, nous déjeunons au buffet de la gare de Tours. Après le repas, elle me conduit jusqu’à la gare de Saint-Pierre-des-Corps. J’arrive à Paris vers 16h et je me rends directement à l’aéroport d’Orly. L’avion décolle à 19h.
Deux heures trente plus tard, l’avion atterrit à Monastir. J’ai choisi un séjour d’une semaine dans un hôtel situé entre Monastir et Sousse, l’hôtel Saadia. Le cadre est très agréable, la chambre spacieuse. Sur place, l’agence nous propose différentes excursions en options.
Dimanche 13 avril :
Je vais me balader seule dans la ville de Monastir. C’est là que je découvre pour la première fois le marchandage et je me retrouve bientôt avec une paire de mules affreuses et qui puent le vieux mouton !
Le midi je m’installe à la terrasse d’un troquet et je me régale avec des côtes de mouton grillées. C’est alors qu’un chat roux, attiré sans doute par l’odeur, s’approche de ma table. Il est dans un bien piteux état, ce pauvre chat –comme d’ailleurs la plupart des chats dans les pays chauds- et il me fait pitié. Aussi je lui tends un os. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’il se précipite aussi vite et dans le coup, j’ai la main tout écorchée par des coups de griffes intempestifs. Pas de panique, je nettoie avec de l’eau et je me dis que, si dans les jours qui suivent, j’ai de la fièvre, il faudra que j’aille consulter un toubib. Mais par chance, il n’y eut pas d’infection !
L’après-midi je visite le ribat de Monastir. Ce fut la première construction arabe sur la côte (construit en 796). Du haut de la tour de guet, on a une très belle vue sur la mer.
Lundi 14 avril : je prends un taxi et je vais à Sousse. Je flâne dans la médina le matin. J’ai alors le malheur de m’attarder à regarder quelques beaux tapis. Une paire d’heure plus tard, je ressors du magasin avec un paquet contenant un tapis de 2m/3. Le pire dans l’affaire, c’est qu’en sortant, je ne suis pas convaincue de mon choix! Effectivement, de retour à la maison, quand j’ai déballé le paquet, je n’étais pas spécialement enchantée de mon achat. Il est beau et de bonne qualité, ce tapis, mais je n’arrive toujours pas à m’en convaincre. Et surtout, j’aurais dû songer que Popy allait s’en donner à cœur-joie ! Ce qu’il ne manqua pas de faire avec ses griffes.
Le ribat de Sousse :
Mardi 15 avril : aujourd’hui je me suis inscrite à une excursion pour aller à Kairouan.
Kairouan fut fondée en 666. Ce fut d’abord un simple camp retranché, une étape de repos pour les soldats et leurs montures – Kairouan, Karwan signigie relais en arabe-. C’est la 4e ville sainte de l’Islam après La Mecque, Médine et Jérusalem.
Mosquée de Kairouan :
Après la visite de la mosquée, nous visitons le mausolée du Barbier.
De retour à l’hôtel vers 13h, je repars aussitôt me balader seule à Monastir. Voici le mausolée d’Habib Bourguiba.
Il fut édifié en 1963 et il est surmonté d’un dôme doré. Les deux batîments aux dômes verts renferment les sépultures des parents et de l’épouse de l’ancien président tunisien (mort en 1987).
Mercredi 16 avril : à l’hôtel j’ai sympathisé avec une jeune femme, Lynda, d’origine kabylle, qui habite en région parisienne. Toutes les deux, nous allons visiter le musée de Sousse qui renferme une belle collection de mosaïques romaines.
À suivre
11:03 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, tunisie, monastir, sousse
samedi, 06 août 2011
164. Bilan d'une décennie -17-
Jeudi 26 décembre 2002 : nous quittons la Cappadoce et prenons la direction de Denizli. En chemin, nous nous arrêtons visiter un très beau caravansérail. C’est là que je croise la petite marchande de chaussettes. Je lui achète la paire qu’elle tient dans la main droite. Elles m’ont fait de l’usage à la maison en hiver !
Nous faisons halte également à Konya pour visiter le tekke (couvent) de Mevlana.
Mevlana est un poète mystique du XIIIe siècle. De culture perse, il succéda à son père comme grand théologien de Konya. C’est lui qui crée la secte des derviches. En 1924 cette secte fut interdite. Ce n’est qu’à partir de 1950 qu’une certaine tolérance s’est mise en place et il existe une dizaine de tekke en activité dans tout le pays.
Le tekke de Konya est transformé en musée d’art islamique. À l’intérieur on peut voir le tombeau des disciples et des membres de la famille de Mevlana.
Le soir nous dormons à Denizli (grand otel Keskin kaya 2). J’ai beau me creuser la cervelle, je n’en garde aucun souvenir précis.
Vendredi 27 décembre 2002 :
La neige a cessé de tomber, mais avec le froid tout est verglacé. Il nous faudrait presque des crampons sous les chaussures pour ne pas glisser.
Nous quittons Denizli et dans la matinée et arrivons à Pamukkale (château de coton). Des sources chaudes dévalent de la montagne et recouvrent les pentes de sels calcaires. Juste à côté se trouve le site antique de Hierapolis, fondé vers 190 avant J.C. C’est une nécropole composée de centaines de tombes et des églises.
Nous reprenons la route et l’après-midi nous atteignons le site antique d’Éphèse, près de Selçuk. La ville d’Éphèse fut grecque, puis devint la capitale de la province romaine d’Asie. Elle comptait 200 000 habitants au Ier siècle avant J.C.
Les vestiges sont nombreux (des rues dallées, la bibliothèque de Celsius, le théâtre qui pouvait accueillir jusqu’à 25 000 personnes). Une vaste allée menait jusqu’au port. Aujourd’hui la mer a reculé et se trouve à environ 7 km !
Bref, une visite passionnante sous un beau soleil hivernal.
Le soir nous sommes à Bursa.
Samedi 28 décembre 2002 :
La journée commence par la visite du mausolée vert qui renferme la sépulture du sultan Mehmet 1er et des membres de sa famille. Puis nous reprenons la route jusqu’à Yalova. Là, nous embarquons à bord d’un ferry qui va nous mener jusqu’à Istanbul, sur la rive asiatique. En regardant les photos prises à l’époque, je suis étonnée de voir que je n’ai pratiquement aucun cliché de cette traversée sur l’eau. C’est étonnant, que faisais-je donc à ce moment-là ? Aucun souvenir. Par contre, je me souviens très bien - alors qu’ayant repris le bus, nous roulions en direction du Bosphore- avoir été impressionnée en voyant toutes les constructions d’immeubles de différentes couleurs qui semblaient surgir de terre comme des champignons et qui étaient collées les unes aux autres !
Et nous revoilà donc à Istanbul : déjeuner dans un restaurant sur le port, puis balade en bateau sur le Bosphore. Nous n’étions que deux à avoir pris cette option, mais cela valait la peine : sur les deux rives, on peut apercevoir de somptueux palais.
La dernière visite de ce voyage est consacrée à Sainte Sophie. Elle fut ordonnée par l’empereur romain Justinien et l’imposant édifice fut inauguré en 537. L’empereur voulait satisfaire le souhait de son épouse Théodora, une ancienne danseuse prostituée, et aussi pour rivaliser avec le temple de Jérusalem. Le 29 mai 1453, après la prise de Constantinople, le sultan Mehmet II transforma la basilique en mosquée qui servit de lieu de culte jusqu’en 1935.Par la suite, Atatürk transforma la mosquée en musée.
Pendant la journée, nous allons également dans un magasin de vêtements de cuir où nous assistons à un défilé de mode. Et là, bêtement, je me suis fait prendre au piège : avant même de réaliser ce qui m’arrivait, je me suis retrouvée sur la scène, vêtue d’un superbe manteau noir et rouge, en compagnie d’un beau Turc. Cela faisait trop d’émotions à la fois et j’ai acheté le manteau ! Remarquez, je ne regrette pas, c’est un très beau vêtement en cuir, avec une coupe parfaite. Seulement j’ai rarement l’occasion de le porter. En dix ans, j’ai dû le mettre deux fois.
Il nous reste une nuit à passer à Istanbul, et nous avons quartier libre pour le soir. J’en profite pour aller me balader dans les rues proches de l’hôtel et faire quelques emplettes (raisins secs, loukoum etc.). C’est alors que je pense à ma fille et je lui envoie un texto :
— Que veux-tu que je te rapporte ?
Dix secondes plus tard, la réponse s’affiche sur mon portable :
— Des gants de toilette utilisés dans les hammams
— ?
— Mais si la Mutti, tu vas trouver, tu es cap’ !
Elle en a de bonnes, je vais trouver, c’est elle qui le dit. Cependant je cherche effectivement des gants de toilette. Alors je fais quelques supérettes, une ou deux pharmacies, mais en vain !
Cette recherche a bien duré deux heures, il est presque 21h et je suis toujours bredouille. Oh, et puis flûte alors, qu’est-ce qu’ils ont de particulier ces gants de toilette ?
Autour de moi, la foule se presse, compacte. Les voitures se livrent à un concert de klaxon et je risque d’être renversée par un chauffard à un passage piéton. Cela suffit, je rentre à l’hôtel !
Dimanche 29 décembre 2002 :
C’est le retour en France. Étrangement je n’ai rien noté dans mon album si ce n’est l’heure d’arrivée à Paris : 11h.
J e me souviens aussi avoir fait toutes les boutiques de l’aéroport, avant l’embarquement, à la recherche de gants de toilette … Que ne ferait-on pas pour faire plaisir à sa progéniture !
J’en ai finalement trouvé, mais malheureusement ce n’était pas ce qu’elle voulait.
Michel est venu me chercher à Orly et nous rentrons à Tours en voiture.
Ce voyage m’a beaucoup plu –la Cappadoce sous la neige restera un souvenir inoubliable- mais il me laisse un goût d’inachevé. La visite d’Istanbul fut trop rapide. Aussi ce jour-là je me promets d’y revenir si l’occasion se présente. ( Ce que je fis en septembre 2009).
À suivre ...
08:32 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyage, turquie