lundi, 05 septembre 2011
189. Bilan d'une décennie -37-
À petit budget, petit voyage ! C’est ainsi que début septembre 2006, Julie et moi sommes rue Edouard Vaillant, où nous attendons le car Eurolines qui doit – si tout se passe bien- nous conduire jusqu’à Barcelone.
Sur Internet j’ai déniché un petit hôtel pas trop cher qui a le gros avantage d’être très central.
Il est environ 18h30 quand le car arrive ; c’est à peine si l’on a le temps de grimper qu’il est déjà reparti … Tout se passe bien jusque vers 20h. Là, nous commençons à avoir une petite faim et une pause serait la bienvenue. Mais que nenni ! Nous traversons une région très vallonnée et la route zigzague énormément. Le chauffeur fonce comme un fou et nous sommes ballotées d’un côté sur l’autre. Encore une chance que nous ne souffrions pas du mal des transports !
C’est vers 22h que nous nous arrêtons ENFIN. Il y a une sorte de cafétéria où nous allons pouvoir nous restaurer. Après avoir pris un plateau, nous nous dirigeons donc toutes deux vers le buffet où le choix des plats est très varié. Le temps de choisir, de payer et nous nous installons à une table. C’est à ce moment là, alors que je regarde au dehors, que j’aperçois tous les passagers remonter dans le car sous l’œil attentif des deux chauffeurs.
— Vite Julie, le car repart !
À la hâte j’enfourne le yaourt avec la petite cuiller dans mon sac et nous nous hâtons de rejoindre les autres. Ce fut la seule et l’unique pause de ce voyage !
Certes, il y avait des toilettes dans le car, mais il semble me souvenir qu’à mi-parcours elles furent fermées à clef car elles étaient bouchées.
Au passage de la frontière, le car s’arrête un bref instant et j’essaie alors de sortir pour fumer une cigarette. Mais le chauffeur refuse de m’ouvrir la porte.
Au petit matin (ou en pleine nuit, selon vos goûts) le car atteint la gare routière de Barcelone. Un des chauffeurs descend pour sortir nos bagages de la soute et les balancer sur la chaussée. Nous avons à peine le temps de descendre du car qu’il disparait bientôt dans la nuit noire en direction du sud … BIENVENUE À BARCELONE !
À trois heures du matin dans la gare routière de Barcelone, il n’y a pas foule, je dirai même que c’est désert. Bon, ce n’est pas le tout, il faut maintenant trouver l’hôtel.
Je sors alors mes papiers pour avoir l’adresse précise, puis, une fois sorties de la gare, nous hélons un taxi. Je lui montre alors l’adresse indiquée sur ma feuille de réservation.
Une petite demi-heure plus tard, il nous laisse devant une grande place. J’ai beau regarder en détail, je ne vois aucune enseigne d’hôtel. Il me fait alors un geste vague en direction de la place.
Il nous faudra bien une heure avant de comprendre que l’hôtel se situe dans un des nombreux immeubles donnant sur l’artère principale. Pour cela il nous faut regarder toutes les boîtes à lettres.
La deuxième étape est réussie. Nous nous engouffrons dans l’ascenseur qui nous mène jusqu’au quatrième (ou septième ?, je ne sais plus) étage. L’accueil n’est pas très chaleureux, sans doute en raison de l’heure très matinale. Mais nous faisons comprendre à l’hôtelier que nous voulons juste laisser nos bagages et que nous reviendrons plus tard pour la chambre.
Et nous revoici dans la rue, à errer comme deux âmes en peine. Par chance, Barcelone est une ville animée et nous trouvons facilement un café à proximité. Dans ce bistro il y a de l’animation : des touristes américains pas mal éméchés sont en pleine conversation avec des prostituées. Quand nous ressortons, nous assistons de loin à une bagarre en règle entre plusieurs hommes. Je vous l’ai dit, Barcelone est très animée !
Assises sur un banc, nous préparons alors notre programme de la journée avec l’aide du guide du routard. Il y en a des choses à voir et à faire dans cette ville que finalement cinq jours paraissent un peu courts comme délai.
Retour à l’hôtel où nous obtenons enfin la clef de la chambre : c’est une grande pièce meublée très sommairement. Un petit lavabo est fixé le long du mur derrière la porte d’entrée et la salle de bains est dans le couloir. La fenêtre est assez large et donne sur une avenue très passante. Nous le découvrirons bien vite ! En face se trouve un bel immeuble rénové et mes yeux se posent alors sur une fenêtre sans rideaux. J’y aperçois alors un homme tout nu en train de se laver. Naturellement j’appelle aussitôt Juju pour venir assister aux ablutions de ce brave homme. Nous nous accordons une petite pause, le temps de nous rafraîchir, de nous changer, puis nous voilà parties à la découverte de la capitale de la Catalogne !
À suivre
07:15 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : espagne, barcelone
dimanche, 04 septembre 2011
188. Bilan d'une décennie -36-
En relisant mes notes de l’année 2006, j’ai été frappée par le nombre d’activités que j’avais alors par rapport à maintenant où je ne fais plus rien à part du crochet comme une vieille devant la télé.
Bref, en 2006, je vais aux restos du cœur trois matinées par semaine, puis j’ai répétition de percussions le lundi soir et en avril je débute des cours de peinture. Il y avait longtemps que j’avais envie de me mettre au barbouillage mais jusqu’ à présent je n’avais pas trouvé où m’inscrire. Et puis, en cherchant un peu sur le net, je trouve le blog d’une jeune femme qui donne des leçons chez elle. Elle habite à La Riche, donc tout près de chez moi. Je la contacte aussitôt et me voilà lancée dans la barbouille.
Comme tout ce que j’entreprends de nouveau, je m’y donne à fond, les idées fourmillent alors. En 1978, lorsque nous avions acheté un piano pour ma fille, je m’étais mise à la musique. À force de persévérance je suis arrivée à jouer un prélude de Bach et deux gnossiennes de Satie. Mais ce qui m’aurait plu, c’est de jouer du jazz, mais là je me suis heurtée au problème de la dextérité des doigts. Ensuite, Peggy entrant au conservatoire, le piano fut transféré dans sa chambre et j’abandonnai alors.
Mais revenons à la peinture :
La table du salon est bientôt recouverte d’un plastique sur lequel sont posés pinceaux, tubes, chiffons, produits divers … Bref, ma salle à manger devient un atelier de peinture ! D’ailleurs aujourd’hui encore, si l’on regarde d’un peu près, on peut apercevoir sur quelques chaises des traces de couleur que je n’ai pas encore ôtées. Il m’arrivait parfois la nuit de me réveiller en sursaut, d’avoir une idée et de me mettre au chevalet.
Pour mon anniversaire, ma fille m’offre pinceaux et matériel divers. En mars 2007, j’ai même participé à une exposition à Descartes en présentant deux toiles, les suivantes :
Jardin Majorelle et Gérone.
Cette passion dura bien une année, jusqu’au jour où la prof nous annonça son prochain déménagement. Mais j’en reparlerai au moment voulu.
Durant cette année 2006, je fais beaucoup de sorties avec Julie.
Mercredi 5 avril : Nous allons visiter le mont-Saint-Michel. Il fait un froid de canard. Le midi nous aurions pu aller manger une omelette chez la Mère Poulard, mais vu le prix (30 euros) on s’est rabattu dans une crêperie.
Jeudi 4 mai 2006 : toujours avec Julie, je vais visiter le parc de la Haute Touche dans l’Indre.
Premier week-end de juin : les Années Joué. Nous déjeunons sur place et nous faisons la connaissance de Max Crochet, dresseur d’animaux pour le cinéma. Il nous explique qu’il vient d’ouvrir sa maison aux visites. Toujours partantes pour les nouveautés, nous nous inscrivons aussitôt et le
18 juin 2006 : nous voici donc à Saint Flovier. Le dresseur nous montre ses animaux, nous assistons à une séance de dressage. Sa femme, d’origine africaine nous a préparé un plat typique. Il y a deux ou trois autres personnes avec nous, venues également pour la visite. L’ambiance est conviviale et après le repas Max nous dit :
— Maintenant, à vous !
— Comment ça, à nous ?
— Oui, vous allez prendre ma place dans la cage. Julie, allez vous installer sur le canapé et prenez un journal.
Un peu étonnée, Julie s’exécute cependant, elle pénètre dans la cage et va se positionner, non sans quelque appréhension (je vois ça à son air inquiet). Entre temps, une trappe s’est ouverte silencieusement et un magnifique guépard s’est précipité et est venu se coucher sur la carpette, au pied du divan.
— Julie, vous pouvez poser le journal, regardez à vos pieds.
J’eus peur un instant qu’elle se mette à crier. Mais elle fit preuve d’un grand sang-froid !
Caressez-lui la tête !
Bon, là, faut peut-être pas trop en demander ….
Puis ce fut à mon tour. Comme Julie je rentre dans la cage et je m’installe sur le canapé. Je suis à peine assise que je sens soudain un souffle chaud dans ma nuque et deux grosses pattes viennent s’appuyer sur mes épaules, alors que par devant un lionceau vient me renifler le cou et me léchouiller. Je suis en compagnie de deux lionceaux de six mois, deux belles bêtes ma foi, mais bon, je sens qu’ils commencent à s’exciter et j’ai peur que la léchouille se termine en mordillette !
Ce moment mémorable fut pris en photo. Nous avons ensuite posé toutes les deux en compagnie du guépard. Ce serait à refaire … Et bien je ne recommencerai pas, mais cela reste néanmoins un bon souvenir.
Quant à Max Crochet, il semblerait qu'il ait eu des problèmes avec la justice.
Durant l’été, je fais de nombreuses balades puis, début septembre, alors que Julie est en vacances, nous programmons un petit séjour à … Mais ce sera dans la prochaine note !
À suivre
Le mont Saint Michel
02:13 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (7)
jeudi, 01 septembre 2011
187. C'est à n'y rien comprendre !
Peut-être vous avais-je dit qu'en décembre dernier, lors d'une visite chez ma toubib, cette dernière m'avait prescrit une analyse de sang afin de vérifier si la machine était en bon état. Les résultats avaient alors montré un taux élevé de chlolestérol. Depuis quand ? Difficile à savoir puisque la dernière prise de sang remontait à 2002. Toujours est-il que l'on fait rapidement le point sur mon alimentation et il s'avère alors que j'abuse sans doute du fromage.
Comme je suis, malgré les apparences, attentive à ma santé, j'ai donc supprimé totalement le fromage depuis six mois -hormis de temps à autre un peu de gruyère râpé, faut pas pousser non plus !-.
Lundi je suis donc allée me refaire piquer et j'ai reçu les résultats ce matin. En ouvrant l'enveloppe, j'étais confiante, sûre que mes efforts avaient porté leurs fruits . Et là ... SURPRISE ! TOUS LES TAUX SONT A LA HAUSSE PAR RAPPORT A LA FOIS PRECEDENTE !
Alors là, je n'y comprends plus rien. Depuis trois mois, je fais une cure de melons, de tomates, je n'utilise pas de beurre (ou si peu), je cuisine les aliments à l'huile d'olive, je ne mange pas de charcuterie, peu de viande. Que reste-t-il alors ? Les œufs? J'en mange environ sept par semaine, ce doit être trop.
Et puis, il y a surtout le fait que je suis trop sédentaire. Il va falloir que je fasse un peu plus de marche à pied !
Ma toubib est actuellement en vacances, elle ne rentre que le 8 septembre. Il me reste une semaine à attendre. QUE VAIS-JE MANGER d'ICI LÀ ?
Bref, tout cela me laisse bien perplexe ...
Un lien intéressant ICI qui permet de dédramatiser la situation.
18:18 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (6)
mercredi, 31 août 2011
185. Quelques farfeluteries
En relisant mon blog de l'année 2006, je redécouvre des notes totalement oubliées et assez drôles parfois.
Ainsi les farfeluteries ou petites manies ! En voici 6 sur une liste non limitative :
J'ai la manie de mettre la bouche de travers quand on dit quelque chose qui ne me plait pas. Les gens qui me connaissent bien, savent alors tout de suite mes sentiments ...
J'ai une peur bleue des araignées. Tous les ans, à l'approche de l'automne, je commence à m'angoisser à l'idée que je vais probablement en retrouver dans la maison. Cette année, elles sont nombreuses et rien que la semaine dernière, j'en ai trouvé deux ! La solution pour m'en débarrasser ? Je les aspire dans l'aspirateur et, comble de sécurité, je mets du papier pour leur boucher la sortie. Autant vous dire qu'en ce moment, l'aspirateur est prêt à fonctionner !
En voiture, il y a des routes que je n'aime pas emprunter. Quand j'habitais à la campagne, je devais prendre une route qui arrivait à un stop sur la nationale et là, je devais tourner à gauche. Comme c'était à une heure de grande circulation, il y avait toujours des impatients qui klaxonnaient derrière moi, trouvant sans doute que je mettais du temps à tourner. La tension montait et pour éviter de prendre des risques ... Eh bien, je tournais à droite en direction de Cormery où là, je pouvais faire demi-tour tranquillement ; depuis le stop a été remplacé par un rond-point !
Quand je vais faire des courses dans une grande surface, je ne prends JAMAIS de caddie. D'abord, c'est peu maniable, encombrant, et comme de toute façon je ne le remplis jamais, j'utilise donc mon panier. Ça m'évite également d'acheter du superflu car le panier est très vite plein.
J'ai des problèmes de vertige, je pense que c'est purement psychologique, n'empêche que ... J'ai été très longtemps à ne pas descendre un escalator. Finalement, j'ai dû m'y habituer dans les aéroports. Je reste encore très prudente à l'égard des escaliers menant aux parkings souterrains !
Je suis assez capricieuse, moins qu'étant enfant, mais tout de même. Ainsi, quand je suis décidée à acheter quelque chose, il me le faut TOUT DE SUITE ! Combien de fois je me suis retrouvée avec des chaussures trop petites parce qu'il n'y avait pas ma pointure pour le modèle que je souhaitais. Je sais maintenant qu'il vaut mieux prendre la pointure supérieure !
12:40 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 29 août 2011
184. Bilan d'une décennie -35-
C’est durant ce mois de juillet 2005 que Michel me fait découvrir les blogs. L’envie me vient aussitôt de créer mon propre blog. Ce qui est fait dans l’heure qui suit sur AOL. Mais les outils proposés sont assez restreints et, le plus important, c’est d’arriver à se faire connaître ! Or, sur AOL, c’est plutôt limité. Durant trois mois, j’ai tout de même persisté jusqu’à ce que … Mais j’y reviendrai plus tard.
Voici octobre 2005 qui pointe le bout de son nez :
Samedi 1er octobre : mon copain Gégé, des restos, se fait renverser sur un passage pour piétons par un jeune chauffard en scooter. Résultat de l’opération : il a les deux mâchoires fracturées et il sera plusieurs semaines à devoir manger de la bouillie !
Samedi 8 octobre : nous bénéficions d’un été indien et nous faisons une superbe balade en vélo dans la forêt de Chinon.
Samedi 15 octobre : toujours un temps splendide et nous retournons en forêt de Chinon. Je fais découvrir l’abbaye de Turpenay à Michel.
Le mois de novembre 2005 est surtout marqué par les émeutes dans les banlieues.
Et puis, vers le milieu du mois, je crée mon nouveau blog, celui-là même que vous êtes en train de lire. Je décide de l’intituler : « Tinou au jour le jour »( Tinou étant le surnom que m’a donné ma fille et au jour le jour qui indique bien que c’est un blog quasi quotidien). Enfin à l’emplacement de la bannière (que je ne sais toujours pas faire), j’ai inscrit : À chaque jour suffit sa peine. Au départ j’avais mis : Le temps d’apprendre à vivre, il est déjà trop tard (citation de Louis Aragon). Mais le matin, quand j’ouvrais mon blog et que mon regard se portait sur le titre, cela me donnait le bourdon !
En théorie donc, vous devriez trouver le début du blog en cliquant sur « Archives ». En théorie seulement car dans la pratique la période de novembre 2005 jusqu’à mars2007 a disparu. Heureusement que j’ai de la ressource ! J’ai en effet sauvegardé mon blog depuis le début. Ainsi, en consultant mon ordinateur, je vais pouvoir combler le vide en retrouvant les anecdotes de l’époque.
Mais revenons à novembre 2005, un mois placé sous le signe de la grisaille.
Lundi 21 novembre : tôt le matin, je raccompagne Michel en voiture jusqu’à la gare de Saint-Pierre-des-Corps. En passant devant la caserne des pompiers, je remarque qu’elle a été repeinte et je le lui fais remarquer, tout en continuant à avancer doucement. C’est à cet instant précis qu’il se met à crier : Attention devant !
Il n’aurait rien dit, rien ne se serait passé. J’avais nettement conscience que j’étais en train de conduire et qu’il y avait des voitures devant moi. Mais son cri si soudain m’a fait sursauter et j’ai perdu toute notion de conduite et, au lieu de freiner, j’ai accéléré !
Conclusion de l’opération : Michel loupe son train et tout l’avant de ma voiture est foutu.
Décembre 2005 :
Dimanche 18 décembre : Michel est venu pour le week-end et le matin, nous faisons les magasins ouverts en cette période de fêtes.
Et puis, le soir … La suite ICI.
Voilà, une année se termine, une histoire se finit également.
Oh, nous nous sommes revus depuis, quelques fois. Nous nous sommes aussi beaucoup téléphoné. Puis, peu à peu, les appels se sont espacés, chacun a pris un chemin différent qui correspondait mieux à ses aspirations. Je sais que si j’ai des soucis, je peux compter sur lui. La réciproque est de mise. Mais bon, j’ai pris conscience que j’ai besoin d’être seule, même si, parfois, cette solitude me pèse un peu. Lui, par contre, a besoin de s’étourdir pour éviter de trop penser (peur de la mort certainement). Je garde de cette aventure un merveilleux souvenir.
À suivre
21:13 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (1)