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jeudi, 17 novembre 2011

249. Bilan d'une décennie -67-

podcast

Lundi 17 décembre 2007, suite :

La cloche du bateau retentit : c’est l’heure du départ pour Dagana.

Nous descendons le fleuve avec la barge et bientôt, après un méandre, nous apercevons le quai de cet ancien comptoir colonial qui eut ses heures de gloire au XIXe siècle, tout comme Podor.

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Les belles maisons sont  très endommagées faute de restauration. Dans une rue adjacente, Ansou nous montre la maison ayant appartenu à la famille de Chaban-Delmas.

 On ressent un certain malaise à voir ainsi ce paysage qui semble figé dans le temps. Nous visitons la cour intérieure d’une de ces maisons. Sur le quai, le bâtiment de l’ancien fort a été l’objet d’une restauration inachevée.

Au bout du quai, nous bifurquons sur la gauche. Ansou nous prévient :

« Nous allons traverser le marché. Pour les photos, faites très attention, les gens ici n’apprécient pas !»

 

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C’est un marché typiquement local. Nous ne semblons pas être particulièrement les bienvenus, enfin c’est ce qu’il m'a paru. Un peu plus loin, nous arrivons devant l’école primaire. L’accueil y est un peu plus chaleureux. Les classes vont du CP au CM2.

Je délaisse le groupe un instant pour aller jeter un œil dans la classe de CE2. La maîtresse est dans la cour avec les autres. A mon arrivée, tous les élèves se lèvent et disent : «Bonjour madame !».

 

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Il y a de quoi être surpris, n’est-ce pas ? Dans la classe de CM2 surveillée par le plus grand de la classe, c’est par une chanson que je suis reçue !... Cela fait rêver quand même !

J’ai fait un échange d’adresse avec Mme Diop Abibatou Sarr, la maîtresse du CE2 que vous voyez sur la photo.

Après cette visite, nous allons voir un atelier de batik créé par des jeunes.

 

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Le soleil décline rapidement et nous quittons Dagana pour rejoindre le bateau. Coucher de soleil sur le fleuve.

 

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A suivre …

D'autres photos de Dagana :

mercredi, 16 novembre 2011

248. Les métiers de demain ?

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, disait Lavoisier, reprenant les propos d'Anaxagore de Clazomènes :

Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau.

Avez-vous entendu parler des Ekovores ? J'ai découvert ce site tout à fait par hasard et j'avoue que je me suis amusée en regardant les vidéos proposées.

Le concept est simple : il s'agit de se réapproprier la ville et ses abords et d'en faire un lieu de production alimentaire. Installation de fermes modulables, conserveries, élevages de poules, recyclage etc.

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À partir de là, de nouveaux métiers apparaissent : ainsi ont trouve l'ambassaTrice, le père poule, les soupiers, les fructifieurs, les impulseurs, le phytodoc, le locadouanier etc.

Utopique tout ça ? Pas tant que ça en fait. Prenons par exemple le cas des abeilles. De plus en plus de ruches sont installées dans le cœur des villes où l'on a pu constater que la production de miel  est parfois supérieure à celle obtenue dans les campagnes.

Je reste encore très réticente à l'idée des toilettes sèches, sans doute parce que j'ai connu autrefois la cabane au fond du jardin, lieu où l'on ne s'attardait guère en raison de l'odeur et de la prolifération des mouches !

Le site des Ekovores propose 13 petites vidéos très intéressantes. En voici une :

Les équipements / Ekovores / Épisode 2 : Produire en ville from FALTAZI on Vimeo.

Vous trouverez les autres ICI. 

lundi, 14 novembre 2011

247. Bilan d'une décennie -66-

Dimanche 16 décembre 2007, suite et fin :

Nous rejoignons le bateau vers 19h. Je vous avais dit qu’une surprise nous attendait : ce soir nous dînons à terre ! Durant notre absence l’équipage est allé sur la rive sénégalaise préparer un méchoui, installer des nattes sur le sol et disposer tout le long du chemin des lampes tempête. Et à 20h30 nous voici tous embarqués sur la barge, une petite laine sur le dos car il fait frais (tout est relatif, disons 20°), et la lampe torche dans le sac pour ne pas se perdre en chemin au retour.

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Un grand feu est allumé et des gamins surgis dont on ne sait où sont assis tout autour. Dans le ciel des centaines d’étoiles scintillent, c’est un moment à la fois féerique et festif !

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 La journée se termine vers 23h.

 Lundi 17 décembre 2007 :

 

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Le bateau a levé l'ancre et repris sa lente progression sur le fleuve. Après le petit déjeuner je me suis installée sur le pont supérieur pour photographier les rives du fleuve.

 

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C’est une succession de villages animés où les femmes sont occupées au lavage. A l’approche du bateau, qui de temps à autre émet un strident coup de corne, des hordes d’enfants déboulent sur le rivage et se mettent à crier, gesticuler, danser, taper dans les mains, faire de grands signes. Il faut dire que le «Bou-el-Mogdad» est le seul bateau à naviguer sur le fleuve.

 

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Toutes ces scènes sont joyeuses, colorées et je me retrouve avec plein de photos qui se ressemblent toutes. Le choix va être difficile à faire !

Nous approchons de Dagana. Le bateau jette l’ancre un peu en amont, et nous partons pique-niquer sous les manguiers.

Au menu, le plat traditionnel du Sénégal, le tiéboudienne, appelé aussi riz au poisson. Je peux vous garantir que ça vaut toutes les paellas du monde !Parmi les légumes accompagnant le poisson il y a du tamarin, des carottes, un genre de potiron et d’autres légumes dont les noms m’échappent totalement aujourd'hui. Bref, ce fut un délice !

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Une petite sieste n’est pas de refus.

A 16h la barge nous emmène à la découverte de la ville de Dagana.

A suivre…

samedi, 12 novembre 2011

246. Bilan d'une décennie -65-

Dimanche 16 décembre 2007, suite :

16 h, la cloche retentit, c’est le signal du départ pour la visite du village sénagalais  Dégembéré situé sur les bords du fleuve. Le bateau traîne une barge dans laquelle nous prenons place pour rejoindre la rive toute proche.Nous sommes déjà attendus par une foule d’enfants qui crient et gesticulent. Ces gens appartiennent à l’ethnie des Toucouleurs. Nous sommes bientôt tous entourés, nous échangeons nos prénoms.

 

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Le guide nous conduit alors au centre du village où la femme la plus âgée est là pour nous accueillir. Tous les hommes et les jeunes garçons sont partis dans les champs. En leur absence, c’est elle qui détient  l’autorité dans le village pour régler d’éventuels litiges. 

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Après les formules de bienvenue, elle nous invite à nous asseoir sur des nattes et Ansou, le guide, sert alors d’interprète. Femmes et enfants viennent s'asseoir à leur tour et écoutent avec respect le discours de l'aînée.

 

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Puis nous sommes conviés à visiter le village. Les maisons sont construites en terre séchée avec de toutes petites ouvertures en raison de la forte chaleur. Les animaux ( des chèvres et des poulets ) errent en liberté à la recherche de nourriture. A la sortie du village les premières plantations sont des rizières, puis des cultures maraichères grace à une irrigation élaborée à partir de l’eau du fleuve. La terre est riche dans cette région.

 

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Bientôt les hommes arrivent. Une joyeuse troupe colorée nous raccompagne alors jusqu’à la barge et les enfants se précipitent pour pousser la barge.

 

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« Au revoir ! Au revoir !».

Changement de rive : cette fois-ci nous arrivons dans le village mauritanien de Saldé. L’accueil me semble un peu plus froid. Le village parait également plus pauvre. Là encore, c’est la femme la plus âgée qui nous reçoit. Et tandis que le groupe part voir les cultures, Anne et moi retournons à la barge. Le soleil décline bientôt dans le ciel.

C'est l'heure où le bétail vient s'abreuver, où la dernière pirogue traverse le fleuve.

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Mais la journée n'est pas finie pour autant car une surprise nous attend pour le dîner !

A suivre...

mardi, 08 novembre 2011

244. Bilan d'une décennie -64-


podcast

Dimanche 16 décembre 2007 :

Lever à 7h du matin. Puis à 8h nous partons visiter la forteresse de Podor.La petite ville semble figée dans le temps.

 

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Sur le quai les femmes sont déjà en train de laver le linge tandis que des barques relient les deux rives du fleuve avec leur chargement de victuailles et de gens.

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C’est une ville où les températures peuvent atteindre 50° en été. Aux alentours la végétation annonce déjà la savane et le désert tout proche de la Mauritanie.

 

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C’est dans ce lieu qu’un corps expéditionnaire français sous la conduite de Faidherbe construisit entre mars et mai 1854 un fort défensif contre les invasions des Maures qui venaient enlever les femmes et les enfants. Durant les travaux les pertes en hommes furent considérables en raison d’insolation.

 Pendant la première guerre mondiale, les Sénégalais de cette région s’engagèrent en masse dans le bataillon des tirailleurs sénégalais. Ils se firent remarquer pour leur bravoure, en particulier durant la guerre d’Indochine.

A l’époque la région était peuplée de lions, de panthères, d’éléphants et d’autruches. Les hippopotames peuplaient les eaux du fleuve. Hélas plus aucun de ces animaux n’a pu résister au braconnage et à la déforestation massive. La restauration du fort, commencée au début des années 2000, se poursuit peu à peu. Des fouilles archéologiques ont permis de retrouver des objets datant de l’époque où Podor faisait partie du royaume du Tekrour.(XIe siècle).

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Nous rejoignons le bateau vers 10h et bientôt nous quittons la ville pour redescendre le fleuve.

Côté droit c’est la Mauritanie et des terres arides, peu d’arbres car ils sont coupés pour faire du charbon de bois qui est ensuite revendu au Sénégal. Les rives du côté gauche sont beaucoup plus verdoyantes et cultivées.

La cloche vient de sonner l’heure du repas ! Au menu :

Niébé ( petits haricots locaux)

Capitaine (poisson) farci à la Saint-Louisienne

Melon.

Et tandis que le bateau continue sa lente progression, je m’en vais faire une petite sieste  avant l’heure de la visite d’un village.

À suivre…

D'autres photos sur Podor : 


Le fleuve Sénégal-1- par cheztinou